Chantage : crever au chômage ou des PFAS, non merci !

Chantage à l’emploi et grandes manœuvres de Seb

 

 

Plusieurs centaines de salariés du groupe Seb-Tefal se sont rassemblés le 3 avril devant l’Assemblée nationale pour dénoncer un projet de loi visant à interdire les PFAS, appelés aussi « polluants éternels ». Beaucoup de ces molécules, utilisées notamment pour les revêtements des poêles Tefal, sont toxiques et persistent durablement dans l’environnement.

         Derrière ce rassemblement appelé par certains syndicats du groupe, FO et la CFE-CGC, la direction de Seb est à la manœuvre pour empêcher l’adoption de la loi. Elle a payé la journée de travail et les bus des manifestants. Elle fait du chantage à l’emploi en affirmant que 3 000 emplois seraient menacés, notamment à Rumilly (Haute-Savoie) et à Tournus (Saône-et-Loire).

         Seb est dirigé par Thierry de la Tour d’Artaise, marié à une riche héritière de la famille Lescure, 59ème au classement Challenges, avec une fortune de plus de 2 milliards d’euros. Parmi les actionnaires de Seb, on retrouve Edmond de Rothschild et la famille Peugeot.

         Ces capitalistes ont largement les moyens de payer pour trouver une solution technique pour remplacer les PFAS, et surtout pour maintenir tous les emplois. Les travailleurs ne doivent pas céder à leur chantage : crever au chômage ou des PFAS, non merci !

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Lundi 8 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mercredi 10 avril : de 11 h. à 11 h.30, marché des Champioux.

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

 

 

Polluants éternels : subventionnés par l’État

 

La transition écologique, c’est pour la galerie

 

 

À Villers-Saint-Paul dans l’Oise, des associations de riverains et de défense de l’environnement tirent la sonnette d’alarme contre le projet d’extension de l’usine du géant américain de la chimie Chemours, anciennement DuPont, dont les activités polluent déjà depuis des années les sols et les eaux aux alentours de l’usine avec des PFAS, les tristement fameux « polluants éternels ». 

         Non seulement la préfecture de l’Oise a donné son accord à cet agrandissement, mais il va se faire avec de l’argent public : 800 000 euros de la région Hauts-de-France et des dizaines de millions de l’État ! 

         Les grands discours sur la transition écologique, c’est pour la galerie. Les gouvernants déroulent le tapis rouge pour les profits des industriels, au mépris de la population et de sa santé.