Une crise sanitaire permanente dont le capitalisme est responsable
Le gouvernement veut instaurer une taxe « lapin » pour faire payer les patients qui ne se rendent pas à un rendez-vous chez le médecin. Ben voyons ! Comme si la pénurie de médecins et les déserts médicaux avaient pour cause les rendez-vous non honorés.
La chasse au lapin du gouvernement ne fera pas oublier ses propres responsabilités dans la crise sanitaire permanente.
Bientôt l’organisation d’une loterie ?
Aux Sables-d’Olonne (près de 50 000 habitants), le seul cabinet d’ophtalmo qui accepte de nouveaux patients, organise une opération rendez-vous chaque premier jour du mois. Le 2 octobre, les premiers sont arrivés dès 5h du matin, pour décrocher un éventuel rendez-vous... pour juin 2024 !
"La vue, c'est la vie" disait une publicité. Une publicité en avance sur les possibilités de l'organisation médicale dans ce pays qui ne permet même plus aujourd'hui d'avoir la possibilité de consulter un ophtalmo.
Question de milieu
Des appels à la grève des médecins libéraux ont eu lieu ces jours derniers. Ces derniers réclament le doublement de la consultation, qu’elle passe de 25 euros actuellement à 50 euros.
Une de nos proches d’Ermont m’a envoyé le commentaire suivant : « … Quand j'entends que les médecins réclament un doublement de leurs revenus, personne ne s'en offusque ni dans les médias ni ailleurs mais quand les contrôleurs font grève pour une augmentation qui est loin du doublement de leur salaire, les médias ne nous font entendre que la réaction des gens qui trouvent inadmissible de ne pas trouver de train mais ils ne donnent même pas la parole à ceux qui organisent cette grève et qui auraient beaucoup de choses à nous apprendre de leur mouvement… »
Quant au gouvernement, le ton n’est pas le même qu’il y a une semaine à propos de la grève des contrôleurs qui, elle, à ce que l’on sache, ne visait pas à être un obstacle à se soigner : « La grève des médecins généralistes est malvenue en cette période d'extrême difficulté pour le système de santé » (Le ministre de la santé). « Malvenue », le gouvernement sait alors prendre des pincettes pour parler à son monde. DM
