Scandales sanitaires, pouvoirs publics, et industrie pharmaceutique

 

Androcur : le profit dopé aux hormones

 

 

Plus de 450 femmes ont déposé un recours contre l’État. Après avoir pris un médicament hormonal commercialisé par le groupe Bayer, l’Androcur, prescrit contre l’endométriose ou l’acné, elles ont développé des tumeurs au cerveau. Si le risque a été établi en 2009, les mesures de protection et de suivi des patientes n’ont été prises qu’à partir de 2018.

         Sur quoi déboucheront ces procédures ? Les derniers scandales sanitaires ont montré que les pouvoirs publics ne sont jamais pressés de demander des comptes aux grands laboratoires pharmaceutiques…

Opiacés : un accord clément

Drogues et gros bonnet de la publicité

 

 

La filiale américaine de Publicis, le géant de publicité, va payer 350 millions de dollars à des États américains dans le cadre d’un accord sur le scandale des opioïdes. Pendant dix ans, elle a menti sans vergogne sur les risques d’accoutumance et les dangers des surdoses de ces antidouleurs pour aider les trusts pharmaceutiques à convaincre les médecins de les prescrire. Cela a provoqué une véritable crise sanitaire aux États-Unis, qui contribue à faire baisser l’espérance de vie.

         L’amende évite un procès à Publicis et ne lui coûte finalement pas grand-chose, l’entreprise ayant déjà provisionné près de 200 millions de dollars, et les assurances lui en remboursant 160 millions. Ce gros bonnet de la drogue ne s’en tire pas trop mal.

 

Ministre de la santé. Une pharmacienne ou une employée des laboratoires

 

Une sorte de métaphore macronienne

 

 

La nouvelle ministre de la Santé, Agnès Firmin Le Bodo, est visée par une enquête pour avoir accepté 20 000 euros de cadeaux de l'entreprise Urgo, sous forme de montres de luxe, bouteilles de champagne, smartphones et autres, en échange du placement des produits de ce laboratoire dans sa pharmacie.

Le personnel politique de Macron est à l'image de sa politique : vendu aux grands patrons.