Affichage des articles dont le libellé est exploitation des travailleurs. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est exploitation des travailleurs. Afficher tous les articles

vendredi 19 avril 2024

Stellantis : La crise ? Pas pour tout le monde !

Les actionnaires se goinfrent, les travailleurs usent leur santé

 

 

L’assemblée générale des actionnaires de Stellantis a approuvé le salaire du patron du groupe, Tavares. Il touchera quelques 36,5 millions d’euros pour l’année 2023 après avoir empoché 23,5 millions en 2022 et 19 millions en 2021. Sa rémunération, presque doublée en deux ans, n’est qu’une petite partie des 18,6 milliards d’euros de bénéfices encaissés par Stellantis en 2023.

         Ces profits astronomiques ont été créés par l’exploitation de tous les travailleurs de PSA, Fiat et Chrysler, au bénéfice d’actionnaires qui, eux, ne s’usent pas au travail pour des salaires insuffisants.

 

mardi 16 avril 2024

Milliardaires : Les vampires sont en pleine forme

Jeux Olympiques des exploiteurs planétaires

 

 

Le palmarès annuel des milliardaires de la planète est paru : la France en compte 53, contre 40 en 2018.

         Parmi les entrants, les Dassault, fabricants d’avion de guerre, et Bris Rocher, de la société Yves-Rocher. Assis sur 2,5 milliards d’euros, ils font parents pauvres à côté de l’indétrônable Bernard Arnault, propriétaire de LVMH, dont la fortune est évaluée à 210 milliards.

         La vraie question n’est pas tant combien ils pèsent en euros, mais à quoi ils servent à l’humanité…

 

samedi 13 avril 2024

Servair – Roissy (95) : Les réactions se multiplient

 Les réactions se multiplient

Publié le 10/04/2024

 

À l’aéroport de Roissy, depuis le début de l’année plusieurs mouvements de protestation ont eu lieu dans le groupe Servair et ses filiales, parmi les salariés de PAC et ceux d’ACNA qui préparent les plateaux repas ou font le nettoyage des avions. Cela représente environ 5 000 salariés sur la plateforme.

 


 

Depuis quelques années, les conditions de travail se sont rapidement dégradées. Une pratique courante de Servair, en particulier depuis le Covid, consiste à fermer des sites pour ensuite les ouvrir ailleurs, dans le but de « low coster », c’est-à-dire de précariser tous azimuts, pour accroître les profits. Le groupe Servair vient de créer une nouvelle filiale, Eat and Fly, dans laquelle tout est plus dur pour les travailleurs. Les effectifs de cette filiale ne cessent d’augmenter, au détriment des autres sites. La direction promet monts et merveilles aux salariés pour qu’ils acceptent d’y travailler, mais nombreux sont ceux qui reviennent déçus à la case départ. En fait, Eat and Fly sert de laboratoire avec des conditions de travail exécrables que la direction tente de mettre en place ailleurs. Ces multiples filiales permettent aussi à la direction de déplacer le personnel d’un site à l’autre y compris pour remplacer les grévistes. Et quand cela ne suffit pas, elle fait appel à des intérimaires, en toute illégalité. À Servair, des grévistes ont vu la maîtrise organiser ces manœuvres discrètement en passant par la petite porte de derrière.

Face à ces attaques patronales, les réactions des travailleurs se multiplient. Bien sûr, les salaires qui ne suivent pas l’augmentation des prix alimentent aussi le mécontentement. À Acna, en janvier, des débrayages ont eu lieu. La direction a dû accorder une prime de 700 euros, l’application de la nouvelle grille avec une augmentation des coefficients et pour les salaires les plus bas de faibles augmentations, une trentaine d’euros. Sur le site de l’ex-Servair 2, où maintenant sont regroupés les PAC, un débrayage des chauffeurs a eu lieu le 26 mars, puis un deuxième le 2 avril élargi à d’autres secteurs. Une centaine des salariés de PAC Est, un autre site juste à côté, se sont joints au mouvement. Tous étaient contents de se retrouver ensemble. Le 9 avril, un nouveau débrayage a eu lieu.

Enfin, à la Servair, le 2 avril, 80 % des chauffeurs, soit 200 travailleurs, se sont mis en grève contre un projet visant à réduire les équipes de quatre à trois, tout en augmentant la charge de travail, comme cela est organisé à Eat and Fly. Il est prévu que le mouvement se poursuive.

Ainsi, quasiment sur chaque site, le mécontentement s’exprime. Il faudra que la riposte touche l’ensemble des travailleurs pour inverser le rapport de force à Servair, dans ses filiales et plus encore, sur l’ensemble de la plate-forme de Roissy, qui compte près de 100 000 travailleurs.

                                               Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2906)

mercredi 10 avril 2024

Stellantis – Italie : des milliers d’emplois détruits

 Des milliers d’emplois détruits

 

Tout en promettant nouveaux modèles, investissements et créations d’emplois à gogo pour un futur nébuleux, la direction de Stellantis a signé un accord pour une première fournée de 2 510 départs dans plusieurs usines italiennes du groupe.


 

À Turin, l’usine historique Fiat Mirafiori sera la plus touchée, avec 1 520 départs, dont 733 employés des bureaux et 300 ouvriers de Carrosserie. Celle de Cassino, dans le sud du pays, perdra 850 emplois, dont 300 transférés à l’usine de Pomigliano, en banlieue de Naples, à plus de 90 kilomètres. Non loin de là, l’usine de moteurs de Pratola-Serra supprimera 100 postes.

À la tête du géant Stellantis, formé des groupes PSA, Chrysler et Fiat, Tavares est très grassement payé pour faire grimper les profits des actionnaires – 18 milliards pour 2023 – et, des États-Unis à l’Italie, il restructure à tour de bras. C’est sur la peau des travailleurs que cette « rationalisation » au profit des actionnaires se fait. Les cadences ont augmenté, les pauses ont diminué, les travailleurs ont dû s’adapter aux jours chômés imposés suivis de samedis et d’heures supplémentaires obligatoires, sans parler des transferts d’une usine à l’autre, au gré des besoins de la production.

Après les avoir usés au travail, la direction cherche maintenant à se débarrasser des ouvriers les plus âgés et de ceux que l’exploitation a rendus inaptes. Les primes de départ varient suivant l’âge, de 12 mois de salaire et 20 000 euros pour les 35-39 ans, à 33 mois de salaire et 30 000 euros pour les plus de 55 ans. Pour les travailleurs à quatre ans de la retraite, Stellantis promet de compléter les allocations versées par l’État, pour atteindre 90 % du salaire brut pendant deux ans, qui seront réduits à 70 % les deux années suivantes.

À l’exception de la Fiom, fédération de la métallurgie de la CGIL, les centrales syndicales ont signé l’accord, prétextant qu’il ne fallait pas décevoir les travailleurs contents de quitter l’entreprise avec un peu d’argent. Toutes appellent à une journée de grève le 12 avril prochain, mais elles placent la mobilisation sur le terrain des « investissements et du plan industriel pour l’Italie », reprochant à Tavares de favoriser la production dans d’autres pays.

Elles se retrouvent ainsi à chanter la même chanson que le gouvernement d’extrême droite de Meloni. Son ministre des Entreprises et du made in Italy, Adolfo Urso, a entamé le 2 avril une série de discussions dans toutes les usines Stellantis d’Italie. La direction du groupe s’en moque et ne se déplace même pas, mais c’est l’occasion pour Urso de froncer des sourcils courroucés et de faire semblant de croire qu’il peut influencer la politique du trust.

Tavares prend des décisions en fonction d’un intérêt bien supérieur, celui du niveau de profits qu’il doit aux grands actionnaires. C’est dans leurs milliards qu’il faut aller puiser pour arrêter la saignée des emplois, la dégradation des conditions de travail et les salaires au rabais, non seulement dans les usines d’Italie, mais à l’échelle du groupe entier. Dans cette bataille contre le patronat, tous les travailleurs du groupe, quels que soient le pays où ils sont exploités ou leur statut, ont intérêt à unir leurs forces.

                                                     Nadia Cantale (Lutte ouvrière n°2905)

lundi 8 avril 2024

« Grandes familles » de la bourgeoisie : elles se portent très très bien. Portrait.

 

Parasitisme sans fard

 

Chic bourgeois
 

Selon le magazine Forbes, les petits-enfants du fondateur du groupe Yves Rocher ont intégré le cercle mondial des milliardaires, au 1380ème rang de ces riches parasites qui doivent leur fortune au travail de milliers de travailleurs. 

         Quant aux salariés de ce groupe, ils ont récemment fait grève lors des réunions sur les salaires, la direction annonçant 0 % d’augmentation pour l’année 2024. En 2023, c’est un plan social de plusieurs centaines de suppressions d’emplois que la direction avait imposé pour soi-disant sauver le groupe prétendument en mauvaise posture financière. 

         On voit aujourd’hui ce qu’il en est : des travailleurs