Affichage des articles dont le libellé est Elections municipales. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Elections municipales. Afficher tous les articles

lundi 2 mars 2020

Élections municipales 2020 : une occasion de rappeler les attaques contre les services publics utiles si manifestes localement


Aux finances publiques comme ailleurs, il faut défendre un service public de proximité

 
Rassemblement pour la défense des services publics en novembre dernier...

La CGT de la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) nous a envoyé une lettre en tant que candidat aux élections municipales, dont nous extrayons le passage suivant : «… Le Ministre, sous couvert de transformation des missions et d'évolutions technologiques, veut « redistribuer » l'implantation du réseau de la DGFIP. Son « nouveau réseau de proximité » n’est qu’une suite logique aux suppressions d’emplois (40 000 emplois supprimés à la DGFiP et plus de 400 dans le 95) et de services déjà entamées depuis de nombreuses années notamment en ce qui concerne le réseau des trésoreries.
il est annoncé, à l'horizon 2023, la suppression de 9 trésoreries, de 5 Services des Impôts des Entreprises sur 7 et de 4 Services des Impôts des Particuliers sur 8 d'ici 2022, de la départementalisation du cadastre et de la publicité foncière….et la mise en place de maisons de services au public pour pallier le manque.
Ces services, et en particulier les trésoreries, assurent un maillage territorial assez fin qui permet un accueil de proximité, tout au long de la semaine et tout au long de l'année. Ce maillage territorial de qualité est mis à mal déjà depuis plusieurs années.
Nous dénonçons le mensonge de notre direction qui consiste à dire que le service public rendu aux usagers sera plus important par la mise en place des maisons France services. En effet, comment ces points de contacts peuvent-ils se substituer aux accueils de la DGFiP lorsque l’on sait qu’il ne s’agira que de point d’accueil numérique dit de premier niveau.
Nous vous interpellons aujourd’hui afin de défendre le maintien d’un service public compétent et de qualité et non pas un fac-similé. Nos concitoyens sont en droit d’attendre autre chose que des services en ligne ou des postes en libre-service avec des agents désemparés en première ligne. Notre syndicat se bat pour le maintien des missions et d’un réseau de proximité gratuit à la hauteur des besoins de nos concitoyens… »
         Comme militants de « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs, nous défendons la proximité pour les services publics utiles à la population, une proximité et un contact humain direct si nécessaires dans nos quartiers populaires. Nous évoquons systématiquement sur notre blog « lo argenteuil » le détail de ces attaques, et les réactions légitimes des travailleurs et des organisations syndicales de ce secteur contre ces attaques dramatiques.

vendredi 1 novembre 2019

Élections municipales mars 2020 : un peu d’histoire. A l’origine du parti ouvrier en France : « Le Parti ouvrier et les élections municipales (1880-1882) »


« Le Parti ouvrier et les élections municipales (1880-1882) »

Notre revue bimensuelle Lutte de classe consacre son numéro 203 de novembre 2019 à ce sujet, un article que nous présentons à partir d’aujourd’hui, avec son introduction. Des textes et la conclusion de cet article suivront dans les jours suivants.


Le Parti ouvrier et les élections municipales (1880-1882)

Dix ans après la féroce répression contre les communards, le mouvement ouvrier français a commencé à se reconstruire. Parmi ses multiples composantes, le Parti ouvrier (PO), fondé en 1878, dont les principaux dirigeants étaient Jules Guesde et Paul Lafargue, était le seul à se placer sous le drapeau du marxisme. Les militants du PO, quelques dizaines puis quelques centaines présents dans la capitale et quelques centres ouvriers, intervenaient sur tous les fronts de la lutte de classe : directement dans la lutte quotidienne, à travers la construction de syndicats et la discussion de leur tactique, par la propagande orale et écrite, par la formation, par l’animation et la diffusion d’organes de presse dont L’Égalité, dirigée par Guesde, et, naturellement, dans les élections. Nous présentons ici quelques extraits des textes de cette époque.
La participation aux élections n’allait pas de soi. En France, sous le régime du suffrage universel masculin, l’électoralisme, la foi dans la puissance du bulletin de vote, était utilisé par les démocrates petits-bourgeois pour enchaîner politiquement les travailleurs. La tromperie du «vote utile» est aussi vieille que le vote, et la petite bourgeoisie française, sous toutes les nuances du républicanisme, en avait infecté le prolétariat.
Guesde avait donc dû commencer par expliquer dans nombre d’articles, de conférences et de discours comment le Parti ouvrier pouvait utiliser les élections. On peut lire un condensé de ses positions dans le texte 1. Puis, en vue d’une participation du PO aux élections sous son propre drapeau et son propre programme, Guesde vint à Londres pour demander conseil à Marx et Engels. Il en revint avec le Programme électoral des travailleurs socialistes (texte 2), publié en première page de L’Égalité du 30 juin 1880 et qui servit dans toutes les premières batailles électorales du PO. Le parti vota en effet en 1884 la motion suivante: «Le congrès décide de plus quaucun groupe du parti ne pourra entrer dans les élections, tant municipales que législatives, sans arborer dans son intégralité le programme du parti […].» Le texte, de la plume de Marx, dira Guesde, stipule que les socialistes considèrent les élections comme un «moyen dorganisation et de lutte».
Dans cette optique, les élections municipales donnaient aux militants ouvriers un terrain d’activité particulièrement intéressant, résultant de l’histoire des luttes sociales en France. Dans sa longue lutte contre la noblesse et l’Église, la bourgeoisie française s’était très tôt organisée autour du pouvoir communal, transformant chaque liberté conquise localement en un contre-pouvoir. Nombre de ces épisodes commencèrent sous forme de lutte d’influence, de joute électorale pour le pouvoir dans la ville et s’achevèrent les armes à la main, bourgeois et petit peuple d’un côté, noblesse et haut clergé de l’autre. Lorsque le prolétariat se constitua politiquement en classe, à partir de 1830, il reprit à son compte le drapeau du pouvoir local exercé démocratiquement, sans intervention de l’État central. La Commune de Paris en est bien sûr l’exemple le plus illustre, par son nom, son action, son programme et même par ses limites politiques.
L’élection municipale, dans une ville ouvrière de cette époque, opposait bien souvent le militant ouvrier le plus connu, à la tête d’une liste prolétarienne, au représentant direct du patronat local, le directeur de la grande usine de la ville, voire son propriétaire. Parmi d’autres, on peut citer le mineur de Carmaux, Calvignac, socialiste non guesdiste et syndicaliste. Élu maire de sa commune en 1892, il fut licencié au prétexte que son mandat de maire l’obligeait à s’absenter, puis réintégré triomphalement grâce à une grève de 2500 mineurs, transformée en épreuve de force à léchelle nationale. Comme l’expliquait Guesde, l’élection municipale permettait d’opposer très clairement, par la seule composition des listes, la classe travailleuse à la classe exploiteuse (texte 1).
Mais cela ne suffisait pas, encore fallait-il que les travailleurs fussent conscients de leur mission historique, telle qu’elle était exprimée dans le programme (les Considérant de Marx, texte 2) et dans les articles de Guesde et Lafargue. L’élection municipale était donc considérée comme une revue des troupes en vue de la révolution, une activité propre à éduquer, recruter et organiser des militants ouvriers, comme Guesde l’explique dans «Victoire».
Ayant réussi à faire élire quelques militants, le PO voulut utiliser ces élus. C’est l’objet du texte 3, Les municipalités et le Parti ouvrier, rédigé pour un congrès et publié par L’Égalité le 21 mai 1882. Les militants du PO y décrivaient les possibilités offertes par des bastions ouvriers en vue de la préparation puis de l’accomplissement de la révolution sociale. Ils avaient de fait commencé à mener cette activité dans quelques communes. Engels en a fait un compte rendu pour les travailleurs britanniques, dans le Labour Standard du 25 juin 1881 (texte 4), à propos de la municipalité de Commentry, dans l’Allier, la première gagnée par les socialistes.
La trahison d’août 1914, le ralliement des socialistes, Guesde compris, à l’union sacrée pour la guerre, ne retire rien à l’activité des militants des années 1880, ni à leur utilisation des élections municipales. Cette leçon mérite d’être méditée et bien peu de choses ont changé en fait. Les travailleurs sont toujours taraudés par l’illusion électoraliste, y compris ceux qui s’abstiennent; l’élection municipale apparaît toujours comme importante, ne serait-ce que parce que les électeurs ont les élus à portée de regard; la composition des listes peut être démonstrative pour un parti ouvrier même si, en face, les capitalistes se présentent désormais rarement eux-mêmes; lexistence même dune liste ouvrière, voire le simple effort en vue de sa constitution sont un pas dans la construction d’un parti. Les pouvoirs des municipalités sont encore plus restreints que naguère mais cela n’empêche pas les démonstrations politiques. Le maire de Langouët (Ille-et-Vilaine) vient de le prouver par son arrêté, cassé par le préfet, exigeant de ne pas épandre de pesticide à moins de 150 mètres des habitations. Des élus prolétariens pourraient faire bien d’autres démonstrations, offrant ainsi une perspective socialiste à l’ensemble des travailleurs, au-delà même de la commune.
                                                                                      18 octobre 2019

Les textes suivront.

jeudi 20 février 2014

Elections municipales : des élections locales à caractère.. national. (A suivre) Un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

La gauche en campagne : faire le plus « local » possible 

Le Parti socialiste qui se lance dans la campagne des municipales a peur d'un vote sanction contre le gouvernement et ses représentants politiques. Pour cette raison, ses militants se gardent bien, de leur propre aveu, de faire allusion au gouvernement et de se réclamer de son bilan.
Ainsi, dans Le Parisien du 18 février, un candidat socialiste explique que certains électeurs ne « cachent pas leur déception vis-à-vis du gouvernement », mais conclut : « Quand on rediscute du local, cela va mieux. » Cela permet en effet d'éviter de parler du chômage, des licenciements, des salaires et de tout ce qui est le plus important pour le plus grand nombre.
     Ainsi, à Paris, Anne Hidalgo, candidate socialiste à la succession du maire sortant Bertrand Delanoë, ne mentionne à aucun moment dans son programme l'action gouvernementale. En revanche, elle insiste sur la santé et les progrès nécessaires. Elle se déclare opposée à la fermeture des urgences à l'Hôtel-Dieu, déclarant que « l'offre globale des urgences parisiennes n'est pas bien dimensionnée ni bien répartie ». Mais par qui, si ce n'est actuellement par ses amis socialistes au pouvoir ?
       Anne Hidalgo déclare aussi qu'il faut « que le temps d'attente soit réduit de moitié », et « donc rééquilibrer et sans doute accroître les moyens matériels et humains d'un certain nombre de services », et que l'AP-HP et le ministère de la Santé doivent mettre « des moyens dimensionnés ». Mais la candidate socialiste ne dit rien de la politique du gouvernement et de sa volonté proclamée haut et fort de faire 50 milliards d'économies, y compris dans le domaine de la santé. Cela ne peut se traduire que par de nouvelles fermetures de services, de nouvelles suppressions de postes. Aucune politique au niveau local ne pourra empêcher la dégradation des services de santé qui va s'ensuivre.
         Ceux qui, à gauche, cherchent à limiter l'enjeu de cette élection municipale au niveau local voudraient bien faire diversion, en évitant de dire quoi que ce soit de l'action du gouvernement que leur parti soutient. Ils voudraient bien que le discrédit du gouvernement dans les couches populaires ne les éclabousse pas. Mais ils ont bien raison de craindre que ces élections municipales ne débouchent sur un désaveu, qui sera de la part d'une grande partie des couches populaires, un désaveu de cette politique gouvernementale toute en faveur du patronat et des classes riches.

                                                                      
                                                                                 Marc RÉMY

mercredi 19 février 2014

A Argenteuil : agenda de campagne de la liste "LUTTE OUVRIERE Faire entendre le camp des travailleurs"




Meeting de LUTTE OUVRIERE
De soutien aux listes
LUTTE OUVRIERE Faire entendre le camp des travailleurs
De la Région parisienne
Vendredi 7 mars
A 20 heures 30
 Salle de la MUTUALITE
PARIS 5ème
Un départ collectif sera organisé
Prendront la parole :
Jean-Pierre MERCIER  et Nathalie ARTHAUD


Meeting de soutien
A ARGENTEUIL
A la liste conduite par Dominique MARIETTE et Sonia ALLANI
Enseignant retraité
Conseiller municipal Lutte Ouvrière d'Argenteuil

Informaticienne
Militante syndicale

Mercredi 12 mars
Salle Pierre DUX
(espace Jean VILAR)
A 20 heures
-avec libre débat-


Voir page suivante : article sur l'affaire Ali Ziri