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samedi 15 août 2020

Méditerranée : escalade pour le pétrole et le gaz


Un petit air de XIXème siècle au XXIème

 


Alors qu'une confrontation a lieu entre la Grèce et la Turquie pour le contrôle des zones maritimes de gisements d'hydrocarbures en Méditerranée orientale, Macron vient y mettre son grain de sel.
L'Élysée a déclaré le 13 août « rappeler l'importance de régler les différends actuels par le dialogue » et « souligné la nécessité d'une plus grande concertation entre la Grèce et la Turquie ». Mais en même temps, Macron a envoyé des avions Rafale et une frégate aux côtés de la marine grecque pour s'opposer à la Turquie.
Est-ce le contrat de cession des droits d'exploration et d'exploitation des hydrocarbures au large de la Crête, accordé par la Grèce à un consortium dont fait partie Total, qui pousse Macron à montrer ses muscles dans la région ? C'est à craindre !

samedi 10 mars 2018

Espagne : la grève générale au féminin


Elles montrent la voie : celle de la lutte collectivre

 
... Pour l'Egalité
Des millions de personnes se sont mobilisées en Espagne ce 8 mars, en participant massivement à une grève générale et aux manifestations à Madrid et Barcelone et dans toutes les grandes villes du pays. Il s’agissait, entre autre de protester contre les écarts de salaires, de l’ordre de 15% à poste égal, la multiplication des emplois précaires comme le harcèlement ou contre les violences faites aux femmes, contre le machisme ambiant. En donnant de la voix, ces femmes montrent la voie : celle de la lutte collective.

mercredi 28 février 2018

Syrie : le massacre continue


Les mains libres pour l’horreur
 
 
Photo : qiminwu (Wikimedia Commons). La Ghouta orientale, massacre à l’arme chimique en août 2013

Photo : qiminwu (Wikimedia Commons). La Ghouta orientale, massacre à l'arme chimique en août 20L'ONU vient d’adopter une résolution appelant le régime de Bachar al-Assad à accepter sans délais une « trêve humanitaire ». Quant à Macron et Merkel, ils ont téléphoné à Poutine pour lui demander d'exercer « une pression maximale » sur le dictateur syrien. Mais les attaques sur le quartier de la Ghouta orientale, aux portes de la capitale Damas, continuent. On fait état de plus de 500 morts civils, en quelques jours, dont plus de 100 enfants.
Depuis 2011, Bachar al-Assad a eu largement le temps de vérifier qu'il n'a rien à craindre des puissances impérialistes. Elles sont capables d'accoucher de résolutions humanitaires, de brandir des menaces... mais guère plus. C’est qu’elles ne trouvent pas d’homme « fort » à mettre à la place du dictateur syrien.
Le massacre continue donc, sous le regard complice des grands de ce monde. Il y a tout lieu de penser qu'ils seront plus réactifs quand il s'agira de lancer leurs multinationales à l'assaut des marchés de Syrie pour la reconstruction des villes et des infrastructures détruites par cette sale guerre.

samedi 24 février 2018

Syrie : la population victime d’Assad et des puissances impérialistes


Fausse indignation et vraie complicité



Les habitants de la Ghouta, région située à l'est de la capitale syrienne, subissent des bombardements répétés qui ont fait des centaines de morts. Cette région aux mains des opposants au régime syrien, est assiégée depuis des mois par l'armée d'El Assad soutenue par l'aviation russe.
Ces bombardements suscitent maintenant un concert d'indignation parmi les dirigeants occidentaux, comme le ministre français Le Drian, qui parle de « cataclysme humanitaire ». Quelle hypocrisie ! Après avoir lâché Assad, les États-Unis et les puissances européennes ont laissé la Russie et l'Iran le remettre en selle sous prétexte de combattre Daesh.
Dans la Ghouta ou ailleurs, la population est victime du dictateur Assad mais aussi des puissances impérialistes qui depuis sept ans intriguent et retournent leur veste pour garder le contrôle des richesses de la région.

lundi 15 janvier 2018

Egypte : chasse aux sorcières aux athées


Inquisition



Le pouvoir égyptien s’apprête à criminaliser l’athéisme. La législation actuelle permet déjà de poursuivre les athées pour blasphème. Une mère de famille en a fait les frais en décembre, se voyant retirer la garde de ses deux enfants au motif qu’elle était athée. Les athées sont, en outre, passibles de peines de prison et d’amendes.
Lors des révoltes du « printemps arabe » de 2011, des femmes et des hommes se réclamant de l’athéisme s’étaient exprimés ouvertement. Il n’aura pas fallu longtemps pour que la dictature les pourchasse de nouveau et réinstaure une chasse aux sorcières d’un autre âge.

samedi 28 octobre 2017

Espagne Catalogne, un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière écrit avant les derniers évènements


L’article ci-dessous extrait du dernier numéro de notre hebdomadaire Lutte ouvrière a été écrit avant les évènements de ces dernières heures. Le parlement catalan ayant voté une déclaration d’indépendance, Rajoy a destitué le président catalan, dissout le parlement de la région autonome et décidé des élections législatives anticipées. 

Espagne : Rajoy-Puigdemont, le bras de fer continue

Cela fait plusieurs mois que le problème du statut de la Catalogne est au centre de la vie politique en Espagne. Après le référendum du 1er octobre 2017 décidé unitairement par les partis indépendantistes catalans – ceux qui se situent à droite, comme ceux qui se situent à gauche ou à l’extrême gauche – et déclaré illégal par Madrid, le bras de fer continue.
Ni l’interdiction de ce référendum ni le déploiement des forces de police n’avaient empêché que deux millions de Catalans se déplacent pour voter, exprimant à la fois leur mécontentement face à la politique du pouvoir central et se prononçant pour l’indépendance. Comme il fallait s’y attendre, le résultat a été déclaré nul et non avenu par Madrid.
Aujourd’hui, avec la crise économique qui a touché l’Espagne, comme le reste du monde, et tiré la société en arrière, la croissance des courants indépendantistes est l’expression des tensions sociales multiples. Mais leur politique n’offre aucune perspective positive pour les classes populaires.
Les partis et organisations indépendantistes catalanistes ont un langage radical qui ne s’adresse nullement au monde du travail, ni en Catalogne ni ailleurs. Les travailleurs continuent à subir les bas salaires, le chômage et une exploitation de plus en plus forte. Dans les usines, les services publics, les commerces, le secteur bancaire, le tourisme ou l’agriculture, il faut filer droit que l’on soit d’origine catalane ou andalouse, ou que l’on vienne d’un autre pays. Et croire que l’on peut avoir droit à un meilleur traitement parce qu’on est né en Catalogne ou que la famille est catalane est un leurre. C’est pourquoi ce repli sur l’origine de chacun divise les exploités, ceux qui pourtant ont de plus en plus besoin de s’unir pour faire valoir leurs droits.
C’est le piège dans lequel sont tombés actuellement en Catalogne ceux qui croyaient qu’ils pouvaient trouver des alliés dans le camp de leurs exploiteurs parce qu’ils sont de la même nationalité. Aujourd’hui il est clair que ceux qui font confiance à Puigdemont, ce leader indépendantiste catalaniste, politicien bourgeois affirmé s’il en est, se mettent à la remorque d’une politique antiouvrière et se rangent derrière un ennemi prêt à négocier tout et son contraire pour participer au pouvoir. Et il ne faut pas oublier que son prédécesseur, Arthur Mas, est un escroc de la haute finance qui a trempé dans des scandales largement connus et qui veut lui aussi conduire la colère des exploités dans des impasses.
Il faut, et c’est vrai dans toute l’Espagne, lutter contre la politique du pouvoir en place à Madrid, cette monarchie réactionnaire, et dénoncer ses violences policières commandées par Rajoy avec la complicité du Parti socialiste PSOE. Mais il ne faut pas en rester là.
La répression qu’organisent Rajoy et les siens aujourd’hui contre ceux qui s’opposent à sa politique sur le terrain de l’indépendantisme servira aussi contre ceux qui se battent pour défendre les droits du monde du travail. Alors c’est de tous ces problèmes qu’il faut débattre, ceux liés aux coupes budgétaires, ceux liés aux privatisations des secteurs publics, ceux liés aux attaques contre les retraités.
Les Puigdemont d’un côté, les Rajoy de l’autre, se disputent pour mieux servir telle ou telle fraction de la bourgeoisie, mais ils sont prêts les uns comme les autres, chacun à sa façon et sur son territoire, à matraquer le monde du travail.

                                  Henriette MAUTHEY (Lutte ouvrière n°2569)

mercredi 25 octobre 2017

Egypte-France : les affaires sont les affaires


Dictateur en visite

 

le dictateur égyptien al Sissi et la ministre de la Défense Florence Parly

Le président égyptien Al-Sissi est en visite ces jours-ci à Paris. Il doit rencontrer Macron et des ministres, dont son « ami » Jean-Yves Le Drian, l’actuel chef de la diplomatie. C’est lui qui a piloté des contrats de ventes d’armes d’un montant de 6 milliards d’euros lorsqu’il était ministre de la Défense de Hollande.
De nombreuses ONG soulignent que le régime de Al-Sissi est une dictature sans pitié qui torture et assassine ses opposants. Mais Macron considère qu’une solide dictature, c’est bon pour faire des affaires !

vendredi 13 octobre 2017

Espagne Catalogne, entre deux nationalismes. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Espagne : entre deux nationalismes

Après des semaines de tension, de manifestations et d’affrontements, le leader indépendantiste catalan de droite Carles Puigdemont qui avait pris la tête du mouvement pour l’indépendance a annoncé le 10 octobre qu’il fallait faire marche arrière et repousser à plus tard toute décision sur le statut de la Catalogne.
Puigdemont a appelé, malgré la protestation des députés de la CUP qui est l’aile radicale du mouvement catalaniste, à renouer le dialogue avec le gouvernement de Madrid. Quelles seront les réactions des courants qui composent le mouvement indépendantiste, quelle sera la réponse du Premier ministre Mariano Rajoy ? En tout cas celui-ci vient de marquer un point.
Dans le bras de fer qui l’oppose aux dirigeants indépendantistes de Catalogne, Rajoy avait repris la main. En particulier après l’annonce de la majorité des grandes banques dont le siège se situait en Catalogne de transférer celui-ci dans d’autres villes d’Espagne et après que plusieurs grandes entreprises eurent fait de même.
Un autre élément avait fait pencher la balance. Le 8 octobre, une manifestation a rassemblé des centaines de milliers de personnes à Barcelone derrière des slogans qui refusaient l’indépendance, et des manifestants arborant des drapeaux espagnols ont fait pendant aux manifestations indépendantistes des semaines précédentes. Cette manifestation n’était pas officiellement organisée par Madrid mais elle a renforcé la position du gouvernement central. Elle a rassemblé des personnes qui voulaient simplement dire qu’elles refusaient les objectifs aventureux de Puigdemont et des siens, mais aussi divers groupes de droite et d’extrême droite.
Au-delà, ce qui est le plus lourd de conséquences pour les classes populaires de tout le pays, c’est l’autorité qu’ont gagnée Rajoy et son parti, le Parti populaire (PP), et le fait que Rajoy a réussi à réaliser l’union sacrée derrière sa personne et sa politique.
En effet, dimanche 8 octobre, le drapeau espagnol n’a pas dominé qu’à Barcelone ou à Madrid. Il a été arboré à de nombreuses fenêtres dans tout le pays et pas seulement dans les beaux quartiers mais aussi dans de nombreux quartiers populaires, montrant que les deux nationalismes espagnol et catalan se renforcent l’un l’autre.
Pour l’instant, ce sont les dirigeants nationalistes catalans qui ont perdu la main, d’autant plus qu’ils ne trouvent apparemment pas les appuis qu’ils espéraient du côté de l’Union européenne.
Mais quelle que soit l’issue de la crise, les classes populaires en feront les frais si elles accrochent leurs espoirs et leurs intérêts à l’un des deux camps. Elles s’en trouveront plus divisées, désorientées, affaiblies face à leurs ennemis. Car ceux-ci risquent d’avoir d’autant plus les mains libres pour imposer leur pouvoir et leur politique antiouvrière, aussi bien en Catalogne que dans le reste de l’Espagne.

                              Henriette MAUTHEY (Lutte ouvrière n°2567)

samedi 7 octobre 2017

Yemen, ONU : « liste noire » qui épargne les principaux brigands


Une dénonciation seulement formelle



L'ONU vient de classer sur une « liste noire » la coalition qui mène une guerre féroce au Yémen. En tête de cette coalition se trouve l'Arabie Saoudite. Cette liste noire dénonce les pays qui ont tué ou mutilé des enfants. 700 enfants ont été officiellement victimes au Yémen et sans doute bien plus, car plus de 10 000 personnes ont été tuées en trois ans dans cette guerre.
      Classement ou pas, la dictature saoudienne bénéficie du soutien inconditionnel des puissances occidentales, dont la France. Ce sont ces mêmes puissances qui ont plongé le Moyen-Orient dans un chaos sanglant où les victimes se comptent par centaines de milliers et les déplacés par millions. Les États-Unis, la Grande Bretagne et la France n'apparaissent pas sur la liste noire de l'ONU. Ils devraient pourtant y figurer au premier rang !

jeudi 5 octobre 2017

Espagne, Catalogne, deux nationalismes face à face


Espagne : l’affrontement de deux nationalismes

Dimanche 1er octobre, malgré les tentatives du gouvernement Rajoy d’empêcher la tenue du référendum en Catalogne, la participation a été de 42 %, avec 90 % de oui à l’indépendance. Le chiffre témoigne du large écho que les idées indépendantistes, même minoritaires, rencontrent en Catalogne. La grève générale et les manifestations du 3 octobre l’ont confirmé.
Depuis le 1er octobre, la vie politique est marquée par une série de tensions et de conflits en Catalogne. On les retrouve dans le reste de l’Espagne, où les manœuvres des dirigeants se multiplient pour tenter de trouver une issue politique à la crise.
Certains en Catalogne, qui se situent à gauche voire qui se disent anticapitalistes, se félicitent du résultat, en expliquant que le renforcement du courant nationaliste catalan est positif. En fait, les deux nationalismes se confortent l’un l’autre et ce renforcement les rendra plus forts contre leur classe ouvrière. En revanche, c’est cette dernière qui se retrouve du même coup affaiblie, dans la mesure où elle se place à la remorque de dirigeants au service de la bourgeoisie, certes rivaux, mais aussi antiouvriers l’un que l’autre.
Nous publions ci-après l’éditorial de nos camarades de Voz Obrera (Voix ouvrière, UCI-Espagne) écrit au soir du 1er octobre.

Le 1er octobre, en Catalogne, des milliers de personnes se sont exprimées : en manifestant pour le référendum, en essayant de voter ou en votant. La violence policière organisée par le gouvernement de Rajoy ne peut réduire au silence la mobilisation de ces milliers de gens qui ont exigé de pouvoir voter sur la question de l’indépendance. Cette réaction disproportionnée face à une consultation qui, certes, ne comportait sans doute pas toutes les garanties démocratiques du point de vue de larges couches de la population catalane, montre une fois de plus le visage brutal du gouvernement du Parti populaire, corrompu et répressif.
Pour couronner sa politique de coupes budgétaires, ses attaques contre les conditions de vie et les droits de la population laborieuse, le vol permanent organisé au bénéfice de la bourgeoisie, ce gouvernement s’en prend à la liberté publique la plus élémentaire : celle d’exprimer ses idées.
L’intensité de la répression policière qu’on a pu voir en Catalogne dimanche 1er octobre montre de quoi les dirigeants bourgeois sont capables quand il s’agit de s’en prendre aux droits de la population. C’est la même violence à laquelle se heurtent les travailleurs lorsqu’ils tentent de se défendre contre le patronat et ses politiciens.
Devant ces agissements, nous ne pouvons qu’évoquer le dicton « Ne demande pas pour qui sonne le glas : il sonne toujours pour toi ». En effet les mobilisations de la classe ouvrière contre les coupes dans les budgets sociaux, contre les privatisations ou pour défendre les retraites, etc., sont bien souvent réprimées avec cette même violence, voire davantage.
Le Parti populaire, secondé par Ciudadanos et le PSOE (Parti socialiste ouvrier d’Espagne), parle de démocratie, d’État de droit et d’égalité : c’est un pur mensonge. Entre leurs mains, le système judiciaire, le Parlement, les médias avec leurs journalistes ainsi que les politiques sont mobilisés pour dissimuler la corruption et les coups portés aux travailleurs. Tout cela encourage l’extrême droite qui a commencé à descendre dans la rue, arborant le drapeau d’une monarchie corrompue qui roule pour la bourgeoisie voleuse.
Dans ce conflit catalan, au simple droit démocratique qu’ont des millions de personnes de décider de leur avenir par le vote, ils opposent une légalité douteuse, interprétée dans le sens qui leur convient le plus. Quand on sait que la Constitution a été modifiée pour rendre prioritaire le paiement de la dette publique aux banques…
Mais n’oublions pas que, au premier rang des illusionnistes qui font profession de tromper les classes populaires du pays tout en se réservant les postes dans les conseils d’administration des grandes banques et des entreprises, on trouve, justement, ces politiciens qui ont la bouche toute pleine de proclamations indépendantistes : les Mas, ex-chef du gouvernement régional catalan, Puigdemont, son successeur, du même parti de droite, Junqueras, vice-président du gouvernement catalan, de gauche, Forcadell, présidente de l’assemblée de Catalogne, Pujol, famille de politiciens catalans notoirement corrompus… qui n’ont cessé de s’en prendre aux classes populaires de Catalogne et aiguisent aujourd’hui un conflit nationaliste bien commode pour cacher l’exploitation capitaliste.
Nous, les travailleuses et travailleurs de toute l’Espagne, ne pouvons pas tomber dans les clichés contre les Catalans, les Andalous, les Castillans, les Galiciens… car ce serait nous laisser affaiblir. Nous ne pouvons pas tomber dans ce piège qui consiste à nous diviser pour que la bourgeoisie règne.
Il faut lutter pour nos droits et nos intérêts de classe. Un changement de nationalité, l’indépendance d’un territoire, ne changent rien à l’exploitation, à la précarité ou aux inégalités qui s’accroissent. Notre ennemi c’est le capitalisme, c’est la bourgeoisie, espagnole et catalane, et seule la classe ouvrière a la possibilité de résoudre ce conflit social par une lutte unie contre le capital et ses gouvernements, où qu’ils soient.

                                                             Voz OBRERA

mercredi 4 octobre 2017

Espagne, Catalogne, face à la bourgeoisie, qu’elle parle le castillan ou le catalan, une seule classe ouvrière


A Barcelone et à Madrid, une seule classe ouvrière !


L'indépendance: certainement pas une perspective pour les travailleurs

Le référendum organisé par les dirigeants de la Généralité de Catalogne pour décider de son indépendance a été marqué par les violences des policiers. En faisant donner la police de l'État central espagnol, Rajoy, le chef du gouvernement espagnol, a soulevé l'indignation et transformé les partisans de l'indépendance en victimes.
         Pourtant, le taux de participation n'a pas dépassé 40 % et la population de Catalogne est loin d'être acquise aux idées indépendantistes. Car l'indépendance ne protégera les travailleurs de Catalogne, venus de toute l'Espagne ou de bien plus loin encore, ni de la crise ni de l'exploitation patronale. De Barcelone à Séville, de Valence à La Corogne, les travailleurs ne peuvent défendre que tous ensemble leurs intérêts de classe.

lundi 25 septembre 2017

Catalogne, loin des intérêts des travailleurs


Catalogne : deux camps étrangers aux intérêts des travailleurs



Après l’annonce de l’organisation d’un nouveau référendum d’autodétermination en Catalogne, le gouvernement espagnol a décidé d’employer la manière forte et l’intimidation pour empêcher la tenue de ce vote, multipliant les perquisitions, les arrestations et saisissant dix millions de bulletins déjà imprimés. Cela a eu comme effet de faire descendre dans la rue le camp indépendantiste qui, pour sa part, compte profiter de ces provocations pour souder la population derrière lui.
         Les intérêts des travailleurs sont étrangers aux deux camps qui s’affrontent. Leur salut ne dépend pas des frontières ou de leur carte d’identité, mais de leur capacité à ôter le pouvoir à la bourgeoisie, qu’elle soit catalane ou espagnole.

lundi 4 septembre 2017

Etats-Unis : Harvey, pétrole et money


Etats-Unis : les catastrophes et ceux qui en profitent

Plates-forme pétrolières dans le Golfe du Mexique

La tempête Harvey, en plus des destructions d'habitations qu'elle a engendrées, a mis à l'arrêt plusieurs raffineries de pétrole du Texas. En dépit du fait que les autorités aient puisé dans les réserves, les cours du pétrole se sont envolés, augmentant de 30 % depuis le 25 août.
Du pétrole raffiné devrait arriver aux États-Unis par bateau, mais d'ici dix jours. Les spéculateurs se frottent les mains à l'idée de bénéficier de plus d'une semaine pour s'enrichir avec la pénurie créée par l'une des plus grosses catastrophes que le pays ait connu.

jeudi 17 août 2017

Charlottesville (Virginie) et trump : le meurtre d’une extrême-droite encouragée par Trump


États-Unis : assassinée à Charlottesville par les suprémacistes

Samedi 12 août, l’extrême droite américaine appelait à un rassemblement à Charlottesville, en Virginie. S’y sont retrouvés des néo-nazis et ceux qu’on appelle les suprémacistes, nostalgiques de l’esclavage, qui revendiquent la suprématie des Blancs, essentiellement sur les Noirs.
Pour répondre à cette provocation, une contre-manifestation avait été organisée le même jour. Très vite, des affrontements ont éclaté, la police a tenté de disperser la foule. Mais un homme a foncé délibérément en voiture sur les manifestants antiracistes, tuant une jeune femme et blessant plusieurs personnes. L’homme participait au rassemblement de l’extrême droite et a été présenté comme « fasciné par les nazis ».
Les suprémacistes avaient appelé à manifester contre la décision de la ville de déboulonner une statue du général Lee, commandant la principale armée sudiste lors de la guerre de Sécession, défendant l’esclavage qui sévissait avant 1863 dans le sud des Etats-Unis.
Depuis des années, un mouvement milite aux États-Unis pour que les statues et monuments érigés à la gloire des défenseurs de l’esclavage soient enlevés de l’espace public. Ainsi, après une tuerie à Charleston en Caroline du Sud, perpétrée en 2015 par un jeune raciste, les drapeaux confédérés sudistes ont été retirés devant le bâtiment du gouvernement de cet État, et deux statues de généraux sudistes, dont le même général Lee, avaient été déboulonnées à la Nouvelle-Orléans.
Lors de son élection, Trump en 2016 a plus que flatté les racistes et suprémacistes, dont certains de ses conseillers sont issus. Les discours de Trump sur la grandeur de l’Amérique, contre les immigrés accusés d’être des violeurs et des bandits, n’ont fait qu’encourager ces milieux.
L’agression de Charlottesville n’est que le dernier épisode d’une longue liste de discriminations, d’emprisonnements, de meurtres, frappant en particulier la population noire. Comme le prouve l’immunité dont ont bénéficié presque tous les policiers blancs ayant tué des Noirs ces dernières années, l’appareil d’État américain est le garant de la conservation de cet ordre social injuste.

                                              Camille PAGLIERI (Lutte ouvrière n°2559)

mercredi 16 août 2017

Burkina Faso : attentat et intervention impérialiste


Burkina-Faso : attentat et intervention impérialiste

 


Un an après une attaque terroriste sur un café du centre-ville de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, une autre attaque islamiste a fait 18 morts dans des circonstances similaires le 13 août dernier.
La France domine la région du Sahel depuis la colonisation. Elle est largement responsable de la misère, du sous-développement et donc des conflits qui la touchent. Depuis 2013 elle y intervient militairement. On voit avec quelle efficacité !
Une politique que Macron, dans la droite ligne de Hollande, veut amplifier en y impliquant des contingents de différentes armées, avec des financements européens. Cela ne fera pas reculer le terrorisme, qui s'alimente aussi des interventions impérialistes, car la population est la victime de cette guerre.
Troupes françaises hors d'Afrique !

dimanche 13 août 2017

Corée du Nord Etats-Unis : le ton monte, danger !


Corée du nord : pourquoi la surenchère ?

 

                                                                 Hong-Kong en janvier 2017, photo : Wing summialo – Wikimedia Commons

Face à la Corée du Nord, les Etats-Unis – qui étranglent déjà le pays via leur embargo depuis la fin de la guerre de Corée en 1953 – sont en train de durcir le ton par la voix de Donald Trump. Ils reprochent au dictateur Kim Jong-Un de chercher à se doter de l'arme nucléaire, et appellent les gouvernements du monde entier à resserrer l'étau, faute de quoi ils menacent d’un déluge de feu.
      Mais les Etats-Unis soutiennent à travers le monde quantité de régimes qui n'ont rien à envier à la Corée du Nord en matière de brutalité. Et ils tolèrent que certains États, comme Israël ou le Pakistan, détiennent l'arme atomique – du moment que ce sont des alliés !
      Le bras-de-fer entre Trump et Kim Jong-Un peut-il aller jusqu'à une confrontation militaire, qui embraserait une région du monde où les tensions et les risques d’explosion s'accumulent ? Ou n'est-ce qu'une péripétie qui se réglera par un nouvel « équilibre » ?
       Une chose est sûre : les intérêts des populations comptent pour du beurre dans ces escarmouches qui restent pour l’instant verbales.

vendredi 4 août 2017

Venezuela : crise du pétrole et politique des dirigeants des Etats-Unis



Venezuela : derrière la crise politique

Au Venezuela, moins d’une semaine après l’élection d’une Assemblée constituante marquée par une abstention massive à laquelle appelaient les opposants au gouvernement de Nicolas Maduro, la tension reste très forte à Caracas, la capitale, et dans l’ensemble du pays.
         Face aux manifestations de l’opposition qui s’étendent et se durcissent dans diverses régions, Nicolas Maduro défie les partis d’opposition. Sommé par le président des États-Unis, Donald Trump, de laisser la place, il refuse de s’incliner. Il réaffirme sa volonté de continuer la politique de son prédécesseur Hugo Chavez auquel il a succédé en 2013 après le décès de ce dernier. Il s’arroge les pleins pouvoirs tandis que les partis d’opposition continuent d’appeler à sa destitution.
         Ce que contestent aujourd’hui les opposants de droite au régime ainsi que les États-Unis, ce ne sont pas les méthodes de Maduro. Ce n’est pas non plus l’impasse dans laquelle s’est enfoncée l’économie. Ce qu’ils combattent est le fait que contre vents et marées les régimes d’Hugo Chavez, puis de Nicolas Maduro aient tenté de desserrer la dictature économique et politique des groupes capitalistes internationaux, à commencer par les groupes américains.
         Bien sûr les choix politiques de Hugo Chavez, comme ceux de son successeur, ne font pas d’eux des révolutionnaires. Ni ­Chavez ni Maduro ne sont les représentants des intérêts des classes populaires. Maduro lâchera peut-être les amarres. Mais il est de ceux qui ont osé faire face à la pression de l’impérialisme des États-Unis dans ce continent sud-américain où il impose depuis plus d’un siècle ses diktats.
         Aujourd’hui, le gouvernement Maduro se retrouve dans une impasse, accentuée en particulier par la crise mondiale et la chute des prix du pétrole. C’est ce qui laisse la possibilité aux dirigeants de l’opposition, largement soutenus par les États-Unis, de mener une offensive politique. Ils peuvent utiliser le mécontentement et organiser des manifestations répétées auxquelles adhèrent non seulement bien des petits-bourgeois, mais aussi une partie des couches populaires.
         Ce n’est certainement pas cette opposition qui ouvrira une issue à la population pauvre. Mais ce n’est pas ce qui intéresse les dirigeants des Etats-Unis. Pour eux, ce qui compte est d’abattre un gouvernement qui a tenté de corriger des injustices subies par les exploités, par la population pauvre.

                                                   H. M. (Lutte ouvrière n°2557)