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mardi 2 mai 2023

L’éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 1er Mai 2023


 Retraites, inflation, guerre : c’est le capitalisme qu’il faut renverser !

1er mai 2023

Avec 300 manifestations dans tout le pays, des centaines de milliers de travailleurs se sont emparés du 1er Mai pour affirmer que leur opposition à la retraite à 64 ans reste intacte. Celles et ceux qui ont manifesté ont montré qu’ils ne s’avouaient pas vaincus, et ils ont bien raison !  

Comment passer l’éponge quand des mois ou des années de travail supplémentaires sont devant nous ? Comment ne pas être en colère face à ce gouvernement qui passe son temps à déplorer l’inflation et la chute du pouvoir d’achat sans jamais s’attaquer aux capitalistes responsables ?

Au-delà de Macron et de son arrogance, c’est la bourgeoisie qui impose le recul de nos droits et de notre pouvoir d’achat, alors qu’elle accumule comme jamais les richesses. Elle mène la lutte de classe et ne s’arrête jamais. En face, il n’y a aucune raison que les travailleurs baissent la garde.

Quelle que soit leur issue, il faut mener tous les combats qui se présentent à nous, le plus loin possible, et s’en servir pour renforcer notre camp, numériquement et politiquement. On le voit avec la flambée des prix, la guerre économique et les tensions internationales : la bourgeoisie et les politiciens à son service n’ont pas fini de nous imposer des sacrifices. La dette et la menace de généralisation de la guerre sont autant de menaces qui planent au-dessus de nos têtes. Ne laissons pas les mains libres à ceux qui dirigent la société !

La lutte des classes sera un éternel recommencement tant que les travailleurs ne la mèneront pas jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’au renversement de l’ordre social capitaliste, et il faut que des travailleurs s’organisent dans ce but.

Cette perspective révolutionnaire a longtemps été portée par la journée du 1er Mai. À son origine, en 1889, le 1er Mai a été choisi, par les partis socialistes constituant l’internationale ouvrière, pour appeler les travailleurs de tous les pays à arrêter le travail, pour imposer, ensemble, la journée de huit heures.

Dans bien des pays, c’était une déclaration de guerre contre un patronat qui se voulait tout puissant et interdisait les syndicats comme les grèves. Et c’est encore le cas aujourd’hui dans certains pays. Le 1er Mai n’est pas la fête du travail, comme certains le disent, ici. Il symbolise le combat contre l’esclavage salarial, contre la domination de la bourgeoisie qui s’assure, par l’exploitation, des privilèges extravagants au détriment de la majorité de la société. Il était l’affirmation que la société devait être dirigée par les travailleurs eux-mêmes, et il faut qu’il le reste.

Il faut renouer avec cette conscience révolutionnaire et internationaliste car il n’y aura pas d’émancipation possible pour les travailleurs tant qu’ils seront obligés de vendre leur force de travail et de se soumettre à un patron, à ses humeurs ou à ses carnets de commande.

Et où le capitalisme nous mène-t-il ? Ce ne sont pas des hommes conscients et soucieux du bien-être collectif qui dirigent la société, ce sont les marchés financiers, les cours boursiers et les agences de notation.

Au lieu d’apporter plus d’égalité, de paix et de progrès à l’échelle de la planète, le capitalisme dresse les travailleurs les uns contre les autres en les mettant en concurrence pour les miettes que la bourgeoisie veut bien leur laisser. Il maintient les régions les plus pauvres de la planète dans l’oppression et le dénuement. Il détruit la planète, entretient le nationalisme, le militarisme et les guerres. Le capitalisme bloque toute la société dans sa marche en avant.

Alors, notre horizon ne peut pas se limiter à la conquête de tel ou tel droit ou à attendre des élections qui changeraient l’équipe au pouvoir. Dans le cadre de ce système injuste et exploiteur, il n’y aura ni bon président, ni bon Parlement, ni bonne Constitution.

Notre horizon ne peut pas, non plus, se borner aux frontières nationales. Elles ne servent qu’à diviser les travailleurs et à assurer les intérêts des puissances impérialistes. L’exploitation n’a pas de frontières. Les travailleurs des pays pauvres sont souvent exploités par la même grande bourgeoisie que ceux des pays riches, alors, il ne faut pas de frontières entre travailleurs !

Comme le disaient Karl Marx et Friedrich Engels, les travailleurs constituent, par-delà les frontières, une classe sociale qui « n’a rien d’autre à perdre que ses chaînes ».

Alors, oui, le monde ouvrier doit se défendre pied à pied contre le patronat, mais il faut aussi faire exister un courant capable d’affirmer la perspective du renversement du capitalisme à la seule échelle où il peut être renversé, à l’échelle internationale.

                                                                             Nathalie Arthaud

 


Une très belle banderole dans le cortège parisien. Ces travailleurs sans-papiers qui travaillent durement. Une fraction importante de notre classe ouvrière. Régularisation de tous les travailleurs sans papiers !

 


Nathalie ARTHAUD dans la manifestation parisienne du 1er Mai : "Pas question de baisser la garde". Une vidéo de 2 mn 30

lundi 1 mai 2023

Ensemble aujourd’hui 1er Mai pour les combats d’ici et d’ailleurs de notre classe, la classe des travailleurs du monde

 

Prolétaires de tous les pays, unissons-nous !

 


Le gouvernement a entamé à Mayotte une opération honteuse. Elle vise les pauvres et rappelle de sordides souvenirs. Il faut lire l’éditorial ci-dessous de Nathalie. Alors que la bataille des retraites continue et que l’inflation ronge de plus belle le pouvoir d’achat de tous, le gouvernement avance un contre-feu ignoble qui voudrait, sur le thème de l’immigration, nous voir divisés.

         Pour nous, il n’y a qu’une planète qui devrait être la terre de tous, sans frontières. En attendant, elle est celle des barbelés pour les pauvres, une pauvreté qui est l’héritage du colonialisme passé et de l’impérialisme d’aujourd’hui.

         Le Premier Mai 2023 qui vient sera pour nous l’occasion d’affirmer la solidarité et l’unité des travailleurs du monde, car nous ne formons à l’échelle du monde qu’une seule classe ouvrière.

         Ce Premier Mai 2023 sera aussi un nouveau jalon dans la lutte pour l’abandon des 64 ans.

         Internationalisme profond et lutte de classe, nous les exprimerons en nous retrouvant nombreux lundi 1er mai prochain derrière les banderoles de Lutte ouvrière, et avec les slogans qui résument nos idées et nos perspectives. Pour aller rejoindre le cortège parisien du 1er mai, un rendez-vous a été fixé ce jour-là, à 13 heures devant le café des « 2 gares », gare d’Argenteuil, sortie Orgemont.

 

A Paris, le rendez-vous de la manifestation est à 14h à République.