jeudi 1 février 2018

Argenteuil, Georges Mothron, CGT, deux camps opposés


Une diatribe appuyée mais gratuite contre la CGT

Lors de la réunion de présentation des projets de la municipalité à la Maison de quartier d’Orgemont mardi soir, il a fallu que le maire d’Argenteuil en profite pour opérer une diatribe très vive pour ne pas dire haineuse contre la CGT en général, en s’en prenant à la CGT de l’usine Dassault-Argenteuil en particulier. Celle-ci aurait eu l’outrecuidance de proposer un projet de nouvelle usine Dassault, hors d’Argenteuil, à Saint-Ouen l’Aumône.
         Comme si cette proposition était de nature à atteindre les oreilles des actionnaires de Dassault qui n’ont pas cessé ces dernières années de réduire les effectifs du site de la commune !
         Le maire d’Argenteuil n’a pas de mots trop durs vis-à-vis de syndicalistes qui -d’une façon ou d’une autre- tentent de défendre l’emploi menacé de travailleurs de la région qui n’ont pas du tout envie de la quitter pour aller là où les profits de Dassault le guident.
         L’a-t-on un jour entendu utiliser les mêmes mots et le même ton rageur à l’encontre de capitalistes qui, faisant ce qu’ils veulent, et bien sûr allant où bon leur semble, désertent le territoire d’Argenteuil ? Certes non, ils s’appellent pourtant les actionnaires de la Sagem, de Yoplait, de Semperit, et l’on en passe.
         Ceux-là sont pourtant les vrais décideurs, mais ils ne sont jamais l’objet de l’ire du maire d’Argenteuil qui garde sur eux le plus grand silence.




Argenteuil, Education, journée « Ecole morte » du 6 février


Journal de bord et de préparation

Communiqué de la FCPE-95 

Le mardi 6 février, les enseignants et personnels de la communauté éducative d'Argenteuil se mobilisent pour demander des moyens pour l'Ecole,  à la hauteur des enjeux dans la plus grande ville du département. La fcpe95 apporte son soutien à cette mobilisation, et son support aux conseils locaux fcpe qui se sont solidarisés de cette mobilisation.

Moins d'élèves par classes, des établissements à taille humaine, des moyens d'urgence, des personnels en nombre suffisant et bien formés, dans des conditions agréables pour tous, voilà ce dont ont besoin les jeunes d'Argenteuil.

La fcpe95 enverra des représentants à la manifestation prévue à 11h.


Mardi 6 février

Journée « Ecole morte » à Argenteuil

A 11 heures
Départ de la manifestation
                           Parc de l’Hôtel de ville
 

Il y a deux jours, on pouvait lire à l’entrée d’une des deux écoles Paul-Vaillant Couturier que trois enseignantes étaient absentes et non remplacées. Un exemple emblématique.

Éducation : démographie, éducation dans les quartiers populaires, il faut plus de moyens !


Education : une politique inacceptable

Les principaux syndicats de l’Éducation ont appelé étudiants, lycéens et enseignants à faire grève et à manifester le 1er février contre la nouvelle procédure d’inscription aux études après le baccalauréat, appelée Parcourssup. Celle-ci renforce en effet la sélection à l’entrée de l’université.


Une autre journée de grève est prévue le 6 février, pour protester contre les baisses de moyens en heures et en postes dans l’enseignement. Lycées bloqués, assemblées générales dans les facultés, mobilisation des parents et des enseignants contre les fermetures de classes : la politique du gouvernement en matière d’éducation fait des remous, et pour cause.

Il essaie de masquer les coupes claires faites dans les écoles, collèges et lycées sous une avalanche de déclarations rassurantes. Mais quelle est la réalité ? Pour le second degré par exemple, 26 000 élèves supplémentaires sont attendus, mais il n’est pas prévu dans le budget de créer le nombre de postes d’enseignants nécessaire pour permettre aux jeunes d’étudier dans de bonnes conditions, c’est-à-dire dans des classes à petit effectif. Le gouvernement bricole, prend des heures ici et les donne là pour colmater des brèches.
Ainsi un certain nombre d’académies sont touchées par la baisse des moyens, et ce alors qu’elles regroupent un grand nombre d’établissements situés en zone d’éducation prioritaire. L’académie de Lille perd l’équivalent de 136 emplois, celle d’Amiens en perd 91, celle de Caen 87. Le gouvernement supprime des postes dans ces académies pour les donner à celles qui connaissent une forte augmentation démographique, sans que cela suffise pour répondre aux besoins. Dans l’académie de Créteil en région parisienne, il est prévu 3 519 élèves de plus pour la rentrée 2018. Il faudrait par conséquent créer 158 emplois, et non 91 comme c’est programmé, ne serait-ce que pour maintenir le taux d’encadrement prévu en 2017 ; faute de quoi les classes seront surchargées.
Le ministre de l’Éducation nationale dit donner la priorité au dédoublement dans les classes de CP et CE1. C’est d’ailleurs au nom de cette nécessité qu’il justifie les diminutions de moyens partout ailleurs. Mais cela reste de la publicité… mensongère. Dans le Val-de-Marne, 170 postes seraient créés, prétendument, pour ces dédoublements, afin de réduire les effectifs des classes, alors que, selon les syndicats, il en faudrait 250. Le ministère ose présenter comme une solution de supprimer les décharges des directrices et directeurs d’écoles, qui leur permettent d’être remplacés devant leur classe – souvent seulement pour la moitié du temps – pour s’occuper de la multitude de problèmes administratifs.
Les économies sont faites sur tous les emplois, y compris les emplois non enseignants, tout aussi nécessaires que les autres pour faire tourner les établissements scolaires. Nationalement, une suppression de 200 postes administratifs est prévue, alors que les services des rectorats fonctionnent déjà avec difficulté.
Tout ce que le gouvernement envisage, de la maternelle à l’université, est de consacrer toujours moins de budget, quelles qu’en soient les conséquences pour l’éducation de la jeunesse, et en particulier celle des classes populaires. Les raisons de faire grève et de manifester ne manquent pas.

                                        Aline RETESSE (Lutte ouvrière n°2583)

EHPAD, Maisons de retraite, retour sur le grand succès de la mobilisation du 30 janvier. Un article de notre hebdomadaire à paraître


Un système contestable... et contesté 

Le 30 janvier, il y a eu des rassemblements partout en France, même dans de petites villes.


En Dordogne, 22 rassemblements ont eu lieu, et près d’une trentaine dans les Côtes-d’Armor. Dans les gandes villes, ce furent d’importantes manifestations, avec à Angers entre 1 000 et 1 500 participants, 500 à Montpellier, 600 à Nantes comme à Lyon, presque autant à Strasbourg, et plusieurs centaines à Caen, à Limoges, à Marseille, à Dijon, 600 à Paris devant le ministère de la Santé. Ce n’était pas encore la longue grève de quatre mois menée l’an dernier par la poignée de soignantes des Opalines du Jura, qui a précédé ce mouvement.
Il avait fallu, en 2003, les 15 000 morts de la canicule pour que le gouvernement prenne un peu en compte les problèmes liés au grand âge et lâche quelques milliards d’euros pour essayer de les résoudre. Le résultat de son action depuis cette époque est plus que mitigé, puisqu’il a mis en place un système compliqué, tripartite, qui réunit le financement du département, de l’État et des patients, et qui avantage les Ehpad privés en y favorisant le pur mercantilisme. Car le grand âge peut aussi rapporter, et c’est le traitement de la dépendance à deux vitesses. D’une part, ceux qui ont de l’argent et qui peuvent en rapporter ; d’autre part ceux qui n’en ont pas et qui sont abandonnés. Encore que, même dans les Ehpad de luxe, il y a maltraitance institutionnalisée, faute de personnel compétent.
Et si, curieusement, l’image dégradée de la maison de retraite à l’ancienne a fait place de nos jours à des maisons de retraite pimpantes, aux bâtiments couleurs pastel, à l’intérieur, faute de ce personnel qualifié, c’est souvent l’enfer.
                                                                         Correspondant LO

Élections partielles : les résultats de Lutte ouvrière
Dimanche 28 janvier, des élections législatives partielles étaient organisées dans deux circonscriptions. Ce premier tour a été marqué par une très faible participation.
Dans la 1re circonscription du Territoire de Belfort (29,5 % de votants), le candidat de Lutte ouvrière, Yves Fontanive, obtient 214 voix, soit 1,59 % (contre 243 voix, soit 1,05 %, en juin 2017).
Dans la 1re circonscription du Val-d’Oise (20,3 % de votants), notre candidate, Hélène Halbin, obtient 204 voix, soit 1,25 % (contre 304 voix, soit 0,79 %, en juin 2017).

Afghanistan : d’attentat en attentat


Un chaos sans fin


                                         Cop. Mark Reidy via Flickr

Ces dix derniers jours, quatre attentats ont eu lieu en Afghanistan, dont l'explosion d'une ambulance piégée à Kaboul, samedi 27 janvier, qui a fait plus de 100 morts.
Cela fait 16 ans que les États-Unis, soutenus par une coalition internationale dont fait partie la France, sont intervenus dans le pays, soi-disant pour rétablir la démocratie et la paix. Après des années de guerre et de destructions, le régime soutenu par les pays occidentaux à Kaboul ne contrôle que la moitié du pays, et les talibans sont de nouveau à l'offensive.