samedi 20 janvier 2018

Argenteuil : écoles, collèges, lycées, des moyens supplémentaires sont nécessaires pour l’Ecole publique. Dans l’action le 6 février 2018 !


Préparons cette journée tous ensemble !


Le mardi 6 février prochain aura lieu sur Argenteuil et sur Bezons une grande journée d’action « Ecole morte ». Morte comme cette Ecole publique qui s’étiole à petit feu sur des villes populaires marquées par la stagnation des moyens pour l’Ecole qui ne peuvent pas répondre aux exigences de la hausse démographique.
         De nombreuses écoles anciennes sont obsolètes et ont besoin d’être reconstruites. A Argenteuil en particulier, de nouveaux groupes scolaires sont nécessaires dans certains quartiers. La municipalité de cette commune n’en a pas mesuré l’ampleur depuis 2014. Bien évidemment, elle partage la responsabilité de la situation actuelle avec l’Etat qui se défausse sur les communes, et qui devrait prendre en charge la construction de toutes les écoles nécessaires.
         Le manque de moyens est vrai pour l’école maternelle et élémentaire. Il l’est tout autant pour de nombreux collèges et pour les quatre lycées de la Ville.
         Les personnels de l’Education nationale veulent protester contre la hausse continue des effectifs dans les classes et les groupes scolaires. Cette situation pèse sur eux en dégradant leurs conditions de travail, tout comme elle pèse sur les agents communaux, Atsem, agents de restauration, gardiennes et gardiens.
         Le 6 février sera l’occasion de se retrouver tous ensemble, et de manifester de la mairie à la sous-préfecture, deux lieux de pouvoir dont la politique rend la situation intenable pour tous, et dont sont victimes avant tout les élèves.

Valérie Pécresse et les lycées : des projets pourtant possibles pour les utiliser


Les lycéennes et les lycéens ont besoin d’aise

Pourquoi ce qui est bon pour le lycée Lakanal de Sceaux ne le serait pas pour tous ?

Le conseil régional d’Ile de France s’apprête à vendre une partie des terrains des lycées dont il a la charge. Cela concerne cinq lycées du Val d’Oise dont le lycée Monet de Franconville.
         On imagine bien que les promoteurs sont sur les rangs.
         Valérie Pécresse n’a aucune idée sur ce que l’on pourrait faire de ces terrains ?
         Des terrains de sport ?
         De la verdure et des petits bois où les lycées puissent connaître un peu de liberté, comme cela est le cas dans certains lycées du pays qui disposent de parcs, et parmi eux, pour le terrain buissonneux du lycée de Franconville ?
         Non ?



Santé et santé mentale : hausse de l’exploitation et ses conséquences catastrophiques


L’exploitation nuit à la santé


L'Assurance Maladie a publié un bilan dans lequel on apprend que les troubles psychiques reconnus comme accidents du travail sont en hausse constante depuis des années. Plus de 10 000 cas ont été recensés en 2016. Et comme il est difficile de faire reconnaître le stress lié au travail, il est certain que cette statistique ne reflète qu'une petite partie de la réalité.
Ces troubles sont les conséquences de la dégradation des conditions de travail dans les entreprises : pressions hiérarchiques, cadences infernales... Autrement dit, de l’aggravation de l’exploitation.

Vinci et Notre-Dame-des-Landes : pile ou face, qu’importe, c’est tout bon


Qu’tu l’fasses ou qu’tu ne l’fasses pas, tu gagnes quand même



L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne se fera donc pas. Mais le gouvernement va devoir discuter gros sous avec Vinci, qui ne doit rien perdre à cause de cette décision. Il devait être le principal constructeur de l'aéroport et les indemnités prévues en cas d'abandon du projet pourraient se monter à 350 millions d'euros.  Et puis, il y a le probable aménagement futur de l’aéroport de Nantes Atlantique. Bref, il y a fort à parier que le gouvernement sera aux petits soins pour que les profits de Vinci ne soient pas écornés.
         Par contre, on ne peut pas en dire autant des comptes publics…

Lactalis, grande distribution… forts face à un contrôle de l’État sans moyens, ni volonté. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine.




Contrôle de l’État : sans moyens, ni volonté


Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a convoqué les patrons de la grande distribution, puis celui de Lactalis, avant d’annoncer que tous les lots de lait infantile produits dans l’usine de Craon, sans distinction de date, seront finalement retirés.
Cela devrait être fait depuis le 12 janvier, mais cette fermeté de façade ne masque pas le manque de contrôle de l’État. Le préfet de la Mayenne a expliqué que les contrôles sanitaires de routine exercés par le département, comme celui qui a eu lieu en septembre, ne pouvaient pas révéler la contamination, car on n’y procède « ni à des prélèvements ni à des analyses ». Les syndicats de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) ont dénoncé les suppressions de personnel qui réduisent les possibilités de contrôle.
C’est ainsi le manque de volonté politique du gouvernement, toujours attentif à ne pas mécontenter les patrons, qui explique qu’il ne cherche pas vraiment à les empêcher de nuire et de réaliser leurs profits au détriment de la santé des consommateurs, fussent-ils des bébés.
Quant aux salariés de l’usine de Craon en chômage technique, Bruno Le Maire a affirmé qu’ils seront indemnisés à 100 % par Lactalis de leur perte de rémunération. Il n’a pas précisé si, selon les règles du chômage technique, le patron sera à son tour indemnisé par l’État.
Un ancien salarié a témoigné des conditions d’hygiène déplorables dans l’usine : des brosses qui servent à nettoyer les tuyaux déposés au sol dans la poussière. Selon lui, de la limaille a déjà été retrouvée dans des boîtes de lait. Il avait à plusieurs reprises signalé ces dysfonctionnements à ses supérieurs, en vain.
Pour protéger leurs profits, patrons et actionnaires ont souvent intérêt à cacher les problèmes sanitaires, comme le montrent les scandales à répétition. Ce n’est pas le cas des travailleurs, et ce sont eux qui pourraient exercer un véritable contrôle sur la production dont ils connaissent tous les détails. Un droit qu’il faudra imposer, pour pouvoir dénoncer les abus sans risquer d’être sanctionné.

                                                 Hélène COMTE (Lutte ouvrière n°2581)