lundi 28 août 2017

Argenteuil - jeunesse : dialogue imaginaire avec le jeune M.


Donner un sens à sa vie, un vrai

Le jeune M. n’est pas désagréable. Il est actif et enthousiaste. Il est certes un rien suffisant, mais s’il le veut, cela se corrige.
         Ce qui nous a donné envie de nous adresser à lui par l’intermédiaire de notre blog, c’est que ces jours derniers, sur Facebook, il recherchait une voiture pour se rendre au Touquet, au rassemblement des « jeunes LR » qui se tenait ce week-end, ce qui en dit long sur la fraternité qui règne dans ce mouvement qui ne semble pas soucieux d’organiser ce genre de chose. Il est vrai que ce rassemblement n’a de « jeunes » que de nom. Il est essentiellement un rendez-vous de rentrée pour les ténors adultes LR à qui il donne l’occasion de se montrer et de faire leur rentrée médiatique.
         Le jeune M. a bien sûr le droit d’avoir les opinions qu’il a et d’aller applaudir ses amis de cœur. Mais nous aimerions aussi qu’il se projette dans le futur…
         Que ce soit du côté du PS, ou de celui de LR, à Argenteuil comme ailleurs, on peut voir de très jeunes gens et de très jeunes filles rêver de faire "carrière" politique. On les voit dans l’ombre des ténors locaux de ces partis. Tôt ou tard, si les circonstances ne changent pas brutalement, ils peuvent effectivement rêver d’obtenir un poste de notable, pour les moins chanceux un accessit d’élu local, et pour ceux qui sauront le plus jouer des coudes, un poste de député, de sénateur, de ministre…
         Mais quand on  18-19 ans, est-ce là une perspective digne de ce nom pour donner un sens à sa vie ?
         Il n’y a pas des causes qui méritent autrement de se battre ? N’appartenons nous pas à une société mondiale à la dérive ? Le combat pour la transformer ne mérite-t-il pas que l’on y réfléchisse ?
         En tout cas, pour cela, il faut réfléchir, lire, aller à la rencontre des autres et de la connaissance. Bref se faire une idée, pour trouver sa voie, et vivre une vie digne d’être vécue. Quand on est jeune, tout est possible.
         Bien sûr, nous espérons que le jeune M. a trouvé une voiture, et qu’il trouvera… sa voie. Pour y parvenir, il faut avoir vraiment envie de la trouver, et ce n’est certes pas forcément facile. (Voir la discussion qui s'engage sur Facebook, très intéressante... si l'on peut dire. mon intitulé sur Facebook : Dom Mariette).




                                                       Mai 68 : deux jeunesses ?

ATSEM = super travailleuse polyvalente


Les Atsems reprennent le chemin des écoles. Voilà ce que nous avons trouvé sur une page Facebook d’une d’entre elle... En tout cas, bon courage.

Maman, c’est quoi une ATSEM ?

Ah et bien que je t'explique mon chéri, une ATSEM ?
Tu sais, c'est la dame qui aide la maîtresse...
 Et oui, le matin quand tu arrives à la garderie, elle est là pour t'accueillir, elle t'aide à enlever ton manteau et accrocher ton sac au porte manteau, elle te console si tu es un peu triste et te propose des activités en attendant que la classe commence.
 Elle compte les enfants qui vont à la cantine et à la garderie,.
 elle récupère les cahiers de correspondance dans les sacs à dos,
 elle anime les ateliers, elle t'aide quand tu n'as pas compris les consignes, elle t'encourage pour que tu travailles le mieux possible,
 elle t' accompagne quand tu te déplaces dans l'école, quand tu vas à la BCD ou à la salle de motricité,
 si tu te blesses dans la cour ou si tu as un petit souci parce que tu es arrivé trop tard aux toilettes, si tu as un petit chagrin, c'est elle qui vient à ton secours,
 si tu es malade, c'est elle qui m'appelle pour que je vienne te chercher et qui te garde en attendant que j'arrive,
 à midi, elle t'accompagne à la cantine, elle reste avec toi perdant le repas et s'assure que tu as assez à manger et à boire..
 elle assure la surveillance de la cour après la cantine,
 elle reste avec toi pendant la sieste, elle s'assure que tu as ton doudou et te raconte une histoire ou met de la musique pour que tu t'endormes,
 après la classe, c'est avec elle que tu prends ton goûter avant d'aller à la garderie,
Et puis elle fait plein d'autres choses, elle prépare les ateliers, les met en place, nettoie le matériel, les tables, elle frotte, elle balaie, elle passe la serpillière, elle découpe, colle dans les cahiers, parfois pour plusieurs classes, elle répond au téléphone, elle surveille la classe parfois quand la maîtresse lui demande, elle accompagne à la piscine, à la bibliothèque, elle s'occupe de la machine à laver le linge,
 elle nettoie les jeux et tout le matériel pédagogique, elle met en place les lits dans les dortoirs, veille à leur propreté,
 elle répond à mes questions quand je m’inquiète de savoir si la journée s'est bien passée, elle transmet des messages pour moi à la maîtresse quand je suis pressée,
 et il y a sûrement encore plein de choses que j'ai oubliées.
Et puis tu sais quand une ATSEM est absente, et oui parce que ça arrive parfois qu'une ATSEM tombe malade, et bien si sa copine n'est pas remplacée, et bien elle fait le travail de sa copine absente en plus de son travail, et quand on voit que vous êtes 30 dans ta classe, tu vois,
Une ATSEM ça fait beaucoup de choses, pour beaucoup d'enfants...
Et ça a plein de chefs une ATSEM : la directrice de l'école, la directrice du service à la Mairie, le coordinateur périscolaire, le référent périscolaire de territoire, et sûrement plein d'autres encore que je ne connais pas, tu vois une ATSEM, c'est trop forte !
Et en plus, à partir de la rentrée, les ATSEM  elles vont même voler dans les autres écoles où il n'y a pas assez d'ATSEM !
Tu vois, c'est çà une ATSEM, tu as compris ?
 Ah oui j'ai compris, une ATSEM c'est wonder woman et super girl réunies.

GM&S : les travailleurs toujours debout


Les travailleurs de GM&S sont de retour et continuent le combat

 


Jeudi 24 aout, ceux des travailleurs de GM&S rentrés de congé, ont organisé une opération escargot de la Souterraine à Guéret où ils ont rencontré à la préfecture les 4 députés de la Creuse et de la Haute Vienne.

"Ils nous ont écouté mais pas entendu" a déclaré un délégué. Les députés ont été unanimes pour dire qu'ils ne voyaient pas d'autres solutions que d'accepter les propositions du repreneur, ce qui revient à ce que 157 travailleurs soient laissés sur le carreau. La palme est revenue à Jean Baptiste Moreau, le député de la Creuse qui a déclaré ne pas être industriel , et en substance... ne pas avoir d'avis et donc faire confiance à GMD...

Les travailleurs de GM&S ont annoncé qu'ils continuent le combat et préparent de nouvelles actions pour la semaine qui suit. S'ils sont encore là, ils ne le doivent qu'à leur détermination, alors ils ont mille fois raison de continuer à se faire entendre !

FN : Mairie d’Hayange : Quand l’extrême-droite avance masquée derrière un masque animal qui lui va très bien


En tout cas, des gros bœufs racistes, ce qui n’est pas gentil pour les bovidés

 

                                           Le cochon, lui, n’a rien demandé

Afin d’attirer des artistes, la mairie Front National d’Hayange avait présenté sa fête du cochon comme une « fête automnale »…
Quand elles ont vu l’affiche « Fête du cochon », avec le sous-titre « Nos traditions d’abord », Caroline Loeb, Eve Angeli, Enzo Enzo et Ana Ka ont déprogrammé leur spectacle « Drôles de dames ».
Il ne s’agit pas en effet d’une aimable fête populaire, mais d’une manifestation d’exclusion dirigée contre les musulmans et les immigrés, à l’instar des « apéritifs saucisson » qui ont été lancés pas le site islamophobe « Riposte Laïque », pour lequel le marie FN d’Hayange ne cache pas ses sympathies.

Révolution russe de 1917 (26) Août-septembre 1917 : le putsch manqué de Kornilov


Août-septembre : le putsch manqué de Kornilov

Le général Kornilov, nommé par Kerenski à la tête des armées, se proclame sauveur de la Sainte Russie, veut instaurer sa dictature et en finir avec la révolution. Il lui faut pour cela écarter Kerenski. Ce dernier, sachant ce qui l’attend, ne voit d’autre issue que d’appeler à l’aide le prolétariat de la capitale et ses organisations, y compris le Parti bolchevique. Sans attendre, les marins de Cronstadt, qui avaient débarqué à Petrograd pour faire face aux redoutables cosaques de la Division sauvage, commencent par sortir de prison Trotsky et d’autres dirigeants du Parti bolchevique. En 48 heures, ceux-ci vont coordonner la grève générale et la mobilisation des soviets contre le coup d’État. Le journaliste anglais Albert Rhyss Williams le relate dans son livre-témoignage À travers la révolution russe :
« La bourgeoisie, soutenue par les Alliés et l’état-major, était également déterminée à continuer la guerre. Elle en attendait trois choses : 1° La guerre continuerait à leur donner d’énormes profits basés sur les contrats passés avec l’armée. 2° En cas de victoire, elle leur donnerait comme part de butin les Détroits et Constantinople. 3° Elle leur donnerait une chance d’écarter la demande la plus impérieuse des masses au sujet de la terre et des usines.
Ils pratiquaient la sagesse de Catherine la Grande, qui disait : « Pour sauver notre Empire de l’empire du peuple, le moyen est de déclarer une guerre et ainsi de substituer la passion nationale aux aspirations sociales. » Maintenant, les aspirations sociales des masses russes mettaient en danger le pouvoir bourgeois sur la terre et le capital. Mais, si la guerre continuait, le moment de rendre des comptes aux masses serait reculé. Les énergies absorbées par la guerre ne pourraient pas être employées à continuer la révolution. « Continuons la guerre jusqu’à la victoire » devenait le cri de ralliement de la bourgeoisie.
Mais le gouvernement de Kerenski ne pouvait pas contrôler les soldats. Ils ne répondaient plus à l’éloquence romantique de cet homme. La bourgeoisie chercha un homme d’armes. « La Russie doit avoir un homme énergique qui ne tolérera pas la folie révolutionnaire, mais qui gouvernera avec une main de fer, disaient-ils. Ayons un dictateur. »
Comme homme d’armes, ils choisirent le général Kornilov. À la conférence de Moscou, il avait gagné le cœur de la bourgeoisie en demandant une police de sang et de fer. De sa propre initiative, il avait introduit la peine de mort dans l’armée. Avec des mitrailleuses, il avait massacré des bataillons de soldats réfractaires et avait jeté leurs corps raidis dans les fossés. Il déclarait que seul un remède de cette énergie pouvait guérir les maladies de la Russie.
Le 9 septembre [27 août pour le calendrier russe d’alors – NdR], Kornilov publia la proclamation suivante : « Notre grand pays agonise sous la pression de la majorité bolchevique du soviet. Le gouvernement Kerenski agit en complet accord avec l’état-major allemand. Que ceux qui croient en Dieu et aux Églises prient le Seigneur de faire le miracle de sauver notre patrie. » Il retira du front soixante-dix mille hommes — beaucoup d’entre eux étaient des musulmans —, sa garde du corps turque, des cavaliers tartares et des montagnards circassiens. Les officiers jurèrent sur la garde de leurs épées que, lorsqu’ils auraient pris Petrograd, les socialistes athées seraient obligés d’achever la construction de la grande mosquée sous peine d’être fusillés. Avec des avions, des autos blindées anglaises et la Division sauvage assoiffée de sang, Kornilov s’avança sur Petrograd au nom de Dieu et d’Allah. Mais il ne prit pas la ville.
Au nom des soviets et de la révolution, les masses se levèrent comme un seul homme pour la défense de la capitale. Kornilov fut déclaré traître et hors la loi. Les arsenaux furent ouverts et des fusils mis entre les mains des ouvriers. Les gardes rouges circulèrent en patrouilles dans les rues, des tranchées furent creusées, des barricades élevées en hâte. Des socialistes musulmans se trouvaient dans les rangs de la Division sauvage. Au nom de Marx et de Mahomet, ils exhortèrent les montagnards à ne pas marcher contre la révolution. Leurs plaidoyers et leurs arguments prévalurent. Les forces de Kornilov fondirent et le dictateur fut fait prisonnier avant d’avoir tiré un coup de fusil. Les bourgeois furent accablés de voir que l’espoir de la contre-révolution tombait si facilement sous les coups de la révolution.
Les prolétaires se trouvaient encouragés dans la même mesure. Ils voyaient combien leurs forces et leurs unités avaient de puissance. Ils sentaient de nouveau quelle solidarité liait toutes les fractions des masses travailleuses. Les tranchées et l’usine s’acclamaient. Les soldats et les ouvriers n’oublièrent pas de rendre un tribut spécial aux marins pour le grand rôle qu’ils jouèrent dans l’affaire. »
La démonstration était faite : pour sauver la révolution, il faudrait rapidement en finir avec le pouvoir de la bourgeoisie, en concentrant le pouvoir dans les mains des ouvriers et des paysans pauvres.