vendredi 23 juin 2017

Chine, Slovaquie, la force du monde du travail


Bratislava : grève à l'usine Volkswagen

 


Plus de 8500 ouvriers sur les 12 500 de l'usine Volkswagen (VW) près de Bratislava, en Slovaquie, se sont mis en grève mardi 20 juin. Ils réclament une augmentation de salaire de 16 % quand la direction en propose moins de la moitié et encore sur deux ans. Un des grévistes déclarait : « Il ne s'agit pas seulement de salaires, mais de la décence de la compagnie. Comme elle réalise des bénéfices très importants, elle doit les partager avec les ouvriers »
         Cette grève est la première depuis que VW a racheté l'usine après la chute du rideau de fer, il y a 25 ans. Entre temps, avec les usines VW, PSA ou Kia, la Slovaquie est devenue le premier exportateur au monde de voiture par habitant.
         Cette grève montre que face aux délocalisations et au « dumping social », la meilleure réponse des travailleurs, de l'Est ou de l'Ouest, ce sont leurs luttes collectives.
 

En Chine, toujours plus de luttes des travailleurs

 

 
D'après l'ONG China Labour Bulletin, le nombre de conflits sociaux en Chine continuent d'augmenter. 30 à 40 éclateraient chaque jour, sur les conditions de travail, sur les salaires ou contre des fermetures d'usine.
         Après que Coca-Cola et Sony aient décidé la vente de plusieurs sites en novembre 2016, les ouvriers se sont mis en grève pour obtenir des compensations. En mars de cette année, ce sont les intérimaires de Volkswagen dans le Jilin qui ont manifesté pour l'égalité salariale.
         La classe ouvrière chinoise, la plus nombreuse du monde, détient une force immense si elle en prend conscience et qu'elle s'organise. Les idées de lutte y font leur chemin. C'est dans cette voie que réside l'avenir.

jeudi 22 juin 2017

AB-Habitat Argenteuil Bezons : le droit d'y être sans possibilité d'y être ?

Une « démocratie » vraiment bien organisée !
Comme chacun sait, résultat de multiples manœuvres, le bailleur HLM local AB-Habitat est devenu une « coopérative ».
         Le principe d’une coopérative est que chaque utilisateur en soit membre.
         Mais aujourd’hui, chez AB-Habitat, ce n’est pas si simple de le devenir.
         D’abord aucune communication n’a été faite sur le sujet, en tout cas à la partie essentielle des « utilisateurs » que sont les 11 000 locataires. Pourtant une délibération a été prise le 15 décembre dernier lors du CA d’AB-Habitat. On y découvre qu’effectivement chaque utilisateur peut devenir membre de la coopérative mais qu’avant qu’il puisse le faire, il faut qu'il puisse « au préalable être agréé en tant qu’associé par le conseil d’administration » !
         Pas simple donc, même très compliqué ! La raison invoquée : « Compte-tenu du nombre potentiel élevé de coopérateurs utilisateurs à savoir plus de 11 000 personnes, il paraît nécessaire que le Conseil d’Administration organise les conditions d’accès et de sortie du sociétariat ».
         Mais bien sûr ! Comme si bien des coopératives dans le passé n’avaient pas fonctionné avec des dizaines de milliers de membres, voire bien davantage.
         Comme l’affaire m’intéresse, en tant que locataire, j’ai envoyé ma demande de « bulletin de souscription »… A suivre donc.DM


Passe Navigo : une hausse inacceptable. Un article de notre hebdomadaire à paraître


Transports d’Île-de-France : le tarif navigue haut

Après être passé l’été dernier de 70 à 73 euros, le passe Navigo, abonnement mensuel qui permet de se déplacer dans toute l’Ile-de-France, va à nouveau augmenter le 1er août. Il passera cette fois de 73 à 75,30 euros, soit 3 % de hausse. Le carnet de dix tickets passera lui aussi de 14,50 à 14,90 euros.
Valérie Pécresse, la présidente LR de la région et du Stif (transports en commun de l’Ile-de-France), espère peut-être que cette augmentation, noyée dans celles qui tombent chaque été, passera inaperçue. En tout cas, ses promesses de 2015, avant son élection à la tête de la région, se sont envolées : « Je maintiendrai le passe Navigo à 70 euros, affirmait-elle. Il n’est pas question de jouer avec le pouvoir d’achat des Franciliens. » Non seulement elle a menti, par deux fois, mais l’argumentation du Stif, invoquant les travaux, la densification du réseau, la comparaison avec les abonnements des autres capitales européennes, le maintien sans changement du prix du ticket à l’unité, etc., est tout sauf convaincante.
Les travailleurs qui empruntent chaque jour les RER, métros, bus, tramways ou trains d’Ile-de-France en savent quelque chose : les retards et pertes de temps dus aux pannes, trains supprimés et autres problèmes liés à une maintenance insuffisante allongent parfois de manière insupportable des temps de transport quotidiens de trois heures ou plus. Qu’on ne vienne pas leur dire qu’ils devraient être contents et, en plus, payer de plus en plus cher pour être transportés dans des conditions souvent éprouvantes.
Le Stif aurait, dans ses comptes 2016, annoncé un excédent de 216 millions d’euros. Et, de toute façon, il n’y a aucune raison que les millions de voyageurs supportent une hausse de 3 % de leurs dépenses de transport, alors que le smic a tout juste été augmenté de 0,93 % – l’inflation, prétendument –, ou que les salaires des ouvriers de Renault ou des salariés de la fonction publique ne l’ont été que de 0,6 %.
Ce qu’il faut augmenter, en revanche, c’est la participation des entreprises, en particulier les plus grosses, qui au-dessus de onze salariés doivent le versement transport (entre 1,50 et 2,85 % des salaires dans la région parisienne). Ce sont en effet elles avant tout qui bénéficient du réseau qui leur transporte, jour après jour, les salariés qui fabriquent leurs profits.

                                         Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2551)

Véolia : licenciements en vue pour toujours plus de profit


Actionnaires de Veolia : un gang en action

 


Veolia Eau Environnement a annoncé la suppression de 572 postes en France d'ici 2020, soit 5% de ses effectifs. Ce plan de licenciements, appelé « plan de relance de l'activité » par le PDG, va permettre à Veolia d'augmenter son chiffre d'affaire à 3 milliards en 2020. La direction parle de « départs volontaires », auxquels pourront s'ajouter des « départs contraints ».

Veolia, multinationale française possédant notamment Vivendi, affiche chaque année un chiffre d'affaire voisin des 25 milliards. Ce géant s'est imposé dans la gestion de l'eau, des déchets, et autres activités, souvent en imposant des partenariats publics-privés léonins aux collectivités territoriales. Il pompe toute la société pour gonfler les profits de ses actionnaires parasites, dont fait partie Dassault.

Une seule solution contre ces nuisibles : l'expropriation, c'est-à-dire un départ « contraint » et définitif du paysage.

EPR de Flamanville : ni transparence ni confiance !


EPR de Flamanville : ni transparence ni confiance !

La fameuse cuve litigieuse


La cuve en question
 
Après des batteries de tests annoncés comme positifs, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) devrait valider fin juin la cuve du réacteur de l'EPR de Flamanville. Cette cuve, fabriquée il y a dix ans dans une filiale d'Areva au Creusot, présentait pourtant de sérieux défauts, révélés bien après son installation.
Une décision négative de l'ASN signifierait de nouvelles années de retard et un surcoût considérable pour un réacteur dont le prix est déjà passé de 3,5 à 10,5 milliards d'euros. La décision positive de l'ASN serait cadeau du ciel pour EDF et Areva. Mais sera-t-elle sincère ?
Pour avoir confiance, il faudrait que les critères de rentabilité n'entrent pas en ligne de compte. Il faudrait que la transparence et le contrôle par les salariés et les riverains soient la règle. Or c'est l'opacité et le recours massif à la sous-traitance et aux travailleurs précaires qui ont présidé à la construction de l'EPR de Flamanville.