lundi 1 mai 2017

Manifestation du 1er Mai : une journée de solidarité des travailleurs du monde


Manifestons nombreux cet après-midi !

 

Lundi 1er mai, c’est la journée internationale de lutte des travailleurs.

Comme chaque année, Lutte ouvrière participera aux manifestations et appelle les travailleurs à s’y joindre nombreux pour faire entendre leurs exigences.
 

À Paris, le cortège partira à 14 heures 30 de la place de la République.

Les camarades de Lutte ouvrière se rassembleront au niveau du métro Saint-Sébastien-Froissart

 

Un départ collectif a lieu d’Argenteuil
Rendez-vous à 13 heures 30
Gare centrale

Prolétaires de tous les pays unissez-vous ! Karl Marx. Le clip de campagne de Nathalie ARTHAUD sur les migrants, nos frères de classe

Premier Mai 1886, l'origine du Premier mai. Page d'histoire du mouvement ouvrier


États-Unis 1886 : le premier 1er Mai

Le 1er mai 1886, le mouvement ouvrier américain lançait une grève générale nationale pour la journée de huit heures. L’ampleur de celle-ci et la peur qu’elle inspira aux classes possédantes entraînèrent une répression féroce. Ce combat fut une des origines du choix du 1er mai comme journée internationale des travailleurs.

Après la guerre de Sécession, qui prit fin en 1865, s’enclencha aux États-Unis « la plus importante période de développement économique de toute l’histoire de l’humanité », selon une formule de l’historien américain Howard Zinn. En moins de quarante ans, la grande bourgeoisie américaine constitua des empires industriels et financiers presque sans égal dans le monde, grâce à une main-d’œuvre presque sans limite alimentée par l’arrivée de millions d’Européens et d’Asiatiques et grâce à la complicité de l’État qui protégeait ses marchés de la concurrence des capitalistes européens en faisant payer tous les surcoûts à la population. C’est de cette période qu’émergèrent les premiers grands monopoles comme ceux du pétrole, de l’acier, du tabac ou encore des chemins de fer.

Premières luttes ouvrières

La classe ouvrière, qui était à la base de ce développement économique vertigineux, mena ses premiers combats très tôt. Dès les années 1880, ceux-ci prirent un caractère massif. L’organisation la plus importante et la plus représentative de cette période fut les Chevaliers du travail (Knights of Labor). Société secrète créée en 1869 par des tailleurs de Philadelphie, se plaçant plus du point de vue de l’artisan que de l’ouvrier industriel mais vantant la solidarité universelle, elle se transforma en une organisation de masse qui résulta de la montée ouvrière. De 71 000 membres en 1884, elle passa à 110 000 en 1885 et presque 730 000 en 1886. À côté de cette organisation de masse, et parfois en son sein, militaient aussi des socialistes et des anarchistes, bien souvent d’immigration récente, qui avaient apporté avec eux les idées du mouvement ouvrier européen.

En 1881 était également apparue la Fédération américaine du travail (American Federation of Labor-AFL) qui allait devenir une dizaine d’années plus tard le principal syndicat américain. Au moment où l’enrichissement de la bourgeoisie américaine lui permettait de corrompre une partie du mouvement ouvrier naissant, l’AFL devint un syndicat très corporatiste et même réactionnaire, ne syndiquant que les ouvriers qualifiés, jamais les femmes ni les travailleurs noirs.

C’est cependant l’AFL qui, lors d’un de ses premiers congrès en octobre 1884, lança l’idée d’une grève générale qui imposerait la journée de huit heures. Aux États-Unis, beaucoup de contrats et de baux commençaient le 1er mai et, symboliquement et pour se laisser le temps de la propagande et de l’organisation de la lutte, le début de la grève fut donc fixé au 1er mai 1886. L’initiative déborda très largement les rangs de l’AFL, touchant les centaines de milliers de membres des Chevaliers du travail qui s’en emparèrent, malgré l’hostilité de leurs chefs. Ceux-ci étaient encore très imprégnés des préjugés des artisans, qui ne voyaient pas d’un bon œil les grèves, et surtout celle-ci dont l’ampleur s’annonçait considérable.

Dans une circulaire secrète du mouvement, le dirigeant des Chevaliers du travail s’était même clairement exprimé contre la grève : « Les membres de l’exécutif des Knights of Labor n’ont jamais fixé le 1er mai comme jour d’une grève quelconque et ils ne le feront pas... Aucune section des Knights of Labor ne doit se mettre en grève le 1er mai pour le principe des huit heures par jour. » Mais la base du mouvement et la classe ouvrière en général allaient en décider autrement.

Le 1er mai 1886

En tout cas, le samedi 1er mai 1886, qui aurait dû être un jour travaillé, 350 000 travailleurs de plus de 11 000 entreprises à travers tout le pays se mirent en grève. 11 000 personnes défilèrent à Detroit, 25 000 à New York. À Chicago, qui était le centre ouvrier le plus actif, entre 40 000 et 80 000 travailleurs manifestèrent accompagnés de leurs familles. À la fin, dans un meeting imposant, les leaders anarchistes, le tapissier Albert Parsons et l’imprimeur August Spies, prirent la parole pour appeler à la poursuite du mouvement.

Le lundi 3 mai, la grève continua et s’amplifia. Des grévistes allèrent devant l’usine de machines et outils agricoles McCormick, qui employait des briseurs de grève. Là, la police chargea et tira dans la foule qui se dispersait, abattant quatre personnes et faisant de nombreux blessés.

Immédiatement, August Spies rédigea un tract diffusé en allemand et en anglais pour dénoncer les meurtres de la police et appeler à un rassemblement le lendemain soir, 4 mai, au Haymarket Square, une grande place de Chicago. Alors que le meeting se terminait et que la police se mettait en position pour disperser le rassemblement, une bombe explosa, faisant des dizaines de blessés parmi les policiers, dont sept allaient en mourir. En réponse, la police tira à nouveau sur la foule, tuant plusieurs personnes et en blessant près de deux cents. Huit responsables anarchistes, dont aucun n’était présent à Haymarket le 4 mai, furent arrêtés et condamnés à mort.

Malgré les campagnes et les manifestations de protestation, aux États-Unis mais aussi en Europe, Spies, Parsons, Fischer et Engel furent pendus. Le jeune charpentier de 21 ans Louis Lingg fut retrouvé mort dans sa cellule. Et trois autres, Schwab, Fielden et Neebe, qui réclamèrent la clémence du pouvoir, furent condamnés à la prison à vie, faisant au bout du compte sept ans de prison. La répression mit un coup d’arrêt brutal au mouvement pour les huit heures. Mais une nouvelle mobilisation fut programmée pour le 1er mai 1890.

La journée internationale des travailleurs

En juillet 1889, à Paris, lors du congrès de fondation de l’Internationale ouvrière qui regroupait des représentants socialistes et révolutionnaires du monde entier, un délégué français proposa d’organiser une journée de mobilisation internationale pour la journée de huit heures. Le délégué américain rappela la mobilisation déjà prévue aux États-Unis pour le 1er mai 1890. La date fut alors reprise par l’Internationale naissante. Et il suffit du succès de cette première mobilisation commune des exploités du monde entier pour que le 1er Mai s’impose comme une mobilisation annuelle et devienne un des symboles les plus importants du mouvement ouvrier.

Outre ce symbole du 1er Mai, la mobilisation ouvrière américaine inspira aussi les militants de la CGT française. Vingt ans après la décision de l’AFL, la CGT, s’appuyant sur l’exemple américain, décida à son congrès de 1904 d’organiser une campagne en direction d’une grève générale pour les huit heures devant commencer le 1er mai 1906.La grève eut lieu, entraînant des centaines de milliers de travailleurs pendant plusieurs jours. Elle ne permit pas d’imposer la journée de huit heures, mais elle fut une véritable démonstration de force et une étape importante de la montée des luttes ouvrières qui précéda la Première Guerre mondiale.

                            Pierre ROYAN (Lutte ouvrière n°2492 du 3 mai 2016)
 
                                                                          

Argenteuil, Jean Vilar, projet Héloïse, le point.


Le syndrome Henri Barbusse modèle jean Vilar

 

Rien ne filtre sur l’avenir de l’espace Jean Vilar. Bien des doutes planent pourtant sur celui-ci. Une vente qui n’est finalement pas actée ni prévue dans le budget 2017. Une modification du PLU concernant la zone qui ne l’est pas tout autant. Un recours contre la construction du multiplex qui ne sera abordé qu’en juillet. Une demande de permis de construire qui ne pourra être déposée qu’une fois un certain nombre d’obstacles levés. Des arbres que l’on n’abat pas comme cela… Voilà ce que l’on peut dire, et toutes informations supplémentaires sont les bienvenues. Tous éléments qui font que le maire d’Argenteuil qui clamait que son projet « Héloïse » serait réalisé dès 2019 évoque aujourd’hui 2020…
         Sur un autre plan, l’incertitude plane également sur la mise en place de la structure de remplacement de la salle Jean Vilar, au vu des problèmes de la Halle des sports. (Voir sur le présent blog)
         En revanche, la municipalité compte mettre un terme à la hussarde à l’utilisation de cette salle.
         Le dernier évènement qui y est prévu concerne le salon du modélisme d’Argenteuil qui aura lieu les 21 et 22 octobre prochains. Alors que d’habitude, les organisateurs de ce salon avaient le lundi pour parachever le démontage, cette fois, il faut que celui-ci soit terminé le dimanche soir.
         La municipalité compte-t-elle engager dans la foulée le déménagement, voire la démolition de la salle ?
         Dans ce cas, cela pourrait s’appeler la politique de la terre brûlée, ou mieux du « point de non-retour ». A la manière de ce qui s’opéra naguère dans l’espace voisin de feu le stade Henri Barbusse. Le premier projet de multiplex ayant capoté, les Argenteuil se retrouvèrent avec une friche qui dura plus d’une dizaine d’années.

Le Pen : démagogue protectionniste à la pêche... aux voix


Gard
Démagogie sur un chalutier au Grau du Roi

 
Ce fut sur un chalutier que Marine Le Pen effectua jeudi 27 avril 2017 une sortie au large du Grau-du-Roi.
         Mais que fera-t-on du poisson péché par ce chalutier dont le patron est proche du front National si le programme du FN était appliqué ?
         En effet une partie est vendue sur place mais le reste est directement envoyé par autoroute en Espagne et en Italie.
         Marine Le Pen prétend protéger les productions françaises en renforçant les contrôles aux frontières. Très bien, mais faudra-t-il alors laisser ce poisson mariner gentiment dans son jus en attendant que les transporteurs effectuent aux frontières les nombreuses formalités prônées par cette candidate ?