mercredi 1 février 2017

Hamon, Lutte ouvrière Argenteuil et Val d'Oise : communiqué et réunion


Notre communiqué de Lutte ouvrière 95, le 31.1.17. 

Hamon, marchand d’illusions, et Fillon, ennemi déclaré des travailleurs 

Aucun travailleur ne regrettera Valls, écarté par la primaire du PS. Avec Hollande, Valls a distribué les cadeaux au patronat, du CICE à la loi travail, en passant par la généralisation du travail du dimanche. Son arrogance à l’égard des travailleurs n’a eu d’égale que sa servilité envers les riches.
Hamon s’est appuyé sur ce discrédit. Il a promis un revenu universel de 750 euros d’ici à 2022. Mais 750 euros ne permettent même pas de sortir de la pauvreté ! Ce dont les classes populaires ont besoin, ce n’est pas de la charité, mais d’emplois et de salaires corrects.
En outre, pour le financer, Hamon n’envisage pas de prendre l’argent là où il est : chez les capitalistes, à commencer par ces 21 super-riches qui possèdent autant que 40 % des Français. Les classes populaires seraient donc plus taxées.
En réalité, Hamon s’inscrit dans la longue histoire des marchands d’illusions du PS, les Mitterrand, Jospin et Hollande.
À droite, Fillon a été pris la main dans le sac ! Le soi-disant modèle de probité aurait fait bénéficier sa femme de 500 000 € d’argent public pour un emploi fictif. Et de 100 000 € supplémentaires de la part d’un ami milliardaire, pour un autre emploi du même tonneau.
Généreux avec les siens, Fillon a promis du sang et des larmes aux classes populaires : l’augmentation du temps de travail et la baisse du salaire horaire ; 500 000 suppressions d’emplois publics ; le report de l’âge de la retraite ; la fin de la prise en charge de la plupart des frais médicaux ; la hausse de la TVA, etc.
Peut-être son discrédit profitera-t-il à Macron et à Le Pen. L’un et l’autre veulent également servir la bourgeoisie ! L’ex-banquier ne s’en cache même pas. Quant à la châtelaine de Saint-Cloud, elle attaque les travailleurs étrangers, en épargnant les capitalistes français, à la manière de son idole le président milliardaire Donald Trump.
Face à ces politiciens, le camp des travailleurs doit se faire entendre lors de l’élection présidentielle. C’est le sens de la candidature de Nathalie Arthaud. Contre les ennemis déclarés et les faux amis du monde du travail, elle réaffirmera que les travailleurs devront mener la lutte de classe pour faire entendre leurs exigences.
                                                                                   


Une réunion de Lutte ouvrière à Argenteuil. Cette réunion pourrait aussi être l’occasion d’une discussion avec les militants du PCF. Nous savons que certains discutent de ce que nous écrivons, à propos des élections peut-être, mais certainement au sujet de Roger Ouvrard, ou encore de la dernière Lutte de classe. Pourquoi ne le feraient-ils pas directement avec nous ? DM 

Réunion publique de Lutte ouvrière
A Argenteuil
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc

Cinéma à Argenteuil et préavis de grève


Les « cinglés du cinéma », c’est pourtant fini

 
La municipalité continue sa politique de suppression de postes, avec les conséquences que l’on imagine pour la population et pour les employés communaux.
         Elle s’en prend aujourd’hui aux employés de la caisse des cinémas de la Ville, Figuier blanc et Jean Gabin. Elle veut leur ajouter à leur travail de caisse la tâche de nettoyer les salles après les séances. Et puis pourquoi pas vendre aussi des popcorns voire tenir le bar peut-être !
         Un préavis de grève est déposé pour ce vendredi 3 février. Si rien n’est réglé d’ici là il n’y aura pas de cinéma ce jour-là à Argenteuil.

Guy Môquet et Argenteuil : surprise, surprise, infantile !


Quand on prend les habitants pour des mômes !



La nouvelle Maison du quartier "Orgemont Volembert", sise face à la cité Joliot-Curie sera inaugurée prochainement. Les habitants seront invités à la découvrir le 1er mars. A cette occasion, le maire d'Argenteuil répondra à la légitime interrogation des habitants qui veulent que  cette Maison de quartier maintienne le nom de Guy Môquet. Cette attente est étonnante. Comme si les habitants ne devaient pas manifester dès aujourd'hui leur satisfaction ou leur mécontentement à l'avance. Nous voilà bien loin de la "démocratie participative" annoncée par ailleurs. Cette façon de faire ne convient pas à des adultes.
On ne peut rien reprocher à ce jeune, exécuté à l'âge de 17 ans comme otage par l'armée allemande en octobre 1941. Il défendit très jeune un idéal de fraternité. On ne peut même pas lui reprocher les fautes de ses aînés. Il paya son idéal de sa vie. Il laisse jusqu'à aujourd'hui le souvenir d'un bel engagement, exemple pour les générations d'aujourd'hui.

PSA : de Sochaux au Chili, la distance des profits


PSA Sochaux
Un pont aérien... pour des planches de bord !

PSA a organisé un pont aérien pour approvisionner l'usine de Sochaux en planches de bord suite à l'incendie de l'usine de son fournisseur habituel. La machine à profit des actionnaires de PSA peut donc se remettre à fonctionner normalement.
On fait un pont aérien pour des planches de bord alors que le Chili brûle et que les habitants tentent d'éteindre l'incendie avec des seaux d'eau faute de moyens. Mais dans la société capitaliste, il y a plus le feu pour sauver les profits que les hommes.. ..

Ile Tromelin : colonialisme, impérialisme, nationalisme, ZEE, un bon résumé


Île Tromelin : l’écume du nationalisme 

Devant la levée de boucliers soulevée par l’accord de cogestion de l’îlot Tromelin signé en 2010 par la France et l’île Maurice, le gouvernement a fait machine arrière mardi 11 janvier en ne le soumettant pas au vote des députés.
Depuis le début de l’année, de l’extrême droite jusque dans les rangs du PS, les déclarations souverainistes et même colonialistes se sont multipliées. À l’initiative de Philippe Foliot, député UDI, soutenu par un confrère du PS et un autre de LR, une pétition a été lancée contre ce projet. Ils le jugent « scandaleux », car il cède une partie du territoire national, « dangereux » car il ne mettrait pas fin aux revendications de l’île Maurice (en arrivera-t-on à voir ce petit pays coloniser un jour tout le territoire de la France ?) et « déséquilibré » puisqu’il n’y a aucune contrepartie. Voilà même qui pourrait aussi ouvrir la voie à d’autres pays pour revendiquer certains de ces confettis d’îles, dites « îles Éparses », dispersées dans les océans. « Jusqu’où la France peut-elle se rabaisser ? », se demandent les auteurs de ce texte. Même son de cloche, aussi virulent, du côté de l’extrême droite, où Marine Le Pen s’insurge contre ce « mauvais coup » porté à la France qui « amputera le territoire national ».
Alors qu’il s’agit d’un îlot de 1 km², on atteint les sommets du ridicule ! Découverte en 1722, l’île Tromelin, alors appelée l’Île des Sables, était devenue propriété de la France, devenant ensuite une étape dans le trafic d’esclaves entre l’Afrique et La Réunion. Pendant des années, l’île Maurice avait revendiqué cet îlot perdu dans l’océan Indien, mais surtout, ce qui est nettement plus intéressant économiquement pour ce petit État, les 280 000 km² de zone économique exclusive (ZEE) offrant des possibilités de pêche et d’exploitation des hydrocarbures.
L’accord de cogestion signé entre les deux États avait déjà été présenté pour ratification devant le Parlement français en 2013, le gouvernement avait reculé une première fois devant le même genre de réactions nationalistes. À croire que la Moonwalk de Michael Jackson est devenue l’une de ses spécialités.
Marianne LAMIRAL (Lutte ouvrière n°2529) 
                                

 
L’île aux esclaves oubliés

Tromelin, l’îlot sur lequel la France garde jalousement sa souveraineté, est un confetti d’empire dont l’histoire est chargée des horreurs de la colonisation. Cette page sombre remonte au milieu du 18e siècle, quand l’île de La Réunion et l’île Maurice avaient été colonisées par la France qui, grâce à l’esclavage, en avait fait des possessions sucrières profitables.
En 1761, un bateau négrier, chargé de 160 femmes, hommes et enfants malgaches, et se dirigeant vers l’île Maurice, alors française (l’Île de France), s’échoua sur les récifs de l’îlot inhabité. La majorité des esclaves, enfermés dans les cales, périrent noyés. Mais l’équipage français et une soixantaine d’esclaves parvinrent à gagner l’îlot et ils reconstruisirent un bateau plus petit avec les matériaux de l’épave. Le capitaine repartit avec l’équipage français, laissant les esclaves sur place en leur promettant de revenir les chercher. Mais il ne revint jamais.
Ce n’est qu’en 1776 que le chevalier de Tromelin se rendit sur l’îlot qui allait porter son nom. Seuls sept femmes et un enfant y avaient survécu, et ils furent emmenés sur l’Île de France. En 1781, l’histoire des naufragés de Tromelin fut citée par Condorcet pour dénoncer l’inhumanité de la traite négrière. Des fouilles archéologiques, menées de 2006 à 2016, ont documenté la façon dont ces esclaves « oubliés » avaient pu survivre, ou pas, sur cet îlot désolé d’un kilomètre carré, qui culmine à 7 mètres, battu par les alizés et par les cyclones.
La fortune d’un pays riche comme la France s’est bâtie avec les horreurs de l’esclavage « en suant le sang et la boue par tous les pores », comme l’écrivait Karl Marx. Même un îlot aussi petit que Tromelin n’en est pas indemne.

                                      Michel BONDELET (Lutte ouvrière n°2529)