mardi 6 décembre 2016

Argenteuil : travailleurs territoriaux de la Ville en action. Pendant ce temps-là, la municipalité s'amuse



En grève le 12 décembre !

Les agents de la « propreté urbaine » de la Ville d’Argenteuil sont appelés à faire grève lundi prochain 12 décembre.
         Non seulement, la municipalité veut allonger leur temps de travail à 38 heures au 1er janvier prochain, mais elle veut imposer au forceps à tous l’obligation de travailler un samedi par mois sans rétribution supplémentaire.
         Alors qu’il y a des millions de chômeurs dans le pays, il est scandaleux d’allonger le temps de travail. C’est vrai dans le privé comme dans la fonction publique. Et ce qui est partout à l’ordre du jour est une réduction importante du temps de travail pour tous par la répartition du travail entre tous. Ce n’est pas le chemin qu’a pris la municipalité d’Argenteuil depuis un an et demi. Mais ce qui a été imposé peut être défait, et pas seulement par ces travailleurs de la "propreté urbaine".
         Diminution du temps de travail, embauches, augmentation substantielle des salaires, voilà les objectifs à attendre par la mobilisation des travailleurs, dans ce secteur comme dans tous les autres services de la Ville.
         En se mettant en grève lundi prochain, les travailleurs de la Propreté diront pour commencer qu’ils ne sont pas d’accord du tout. Et cela est le premier pas. Il prépare les suivants.

Les « ATSEM » sur le pavé de Paris le 14 décembre prochain

La CGT de Bezons nous informe :
« Mercredi 14 décembre : Mobilisation et grève nationale des ATSEM

La CGT appelle les ATSEM à participer massivement à des rassemblements en territoires mercredi 14 décembre 2016
A Paris Rassemblement devant le Ministère de la Fonction publique à 11h place Edouard Herriot – Métro, ligne 12 Assemblée Nationale

Départ de Bezons à 10h au tram

Depuis des années, le cadre d'emploi des ATSEM a vu ses missions évoluer sans aucune reconnaissance.
Ce cadre d'emploi est presque exclusivement féminin et nos collègues sont bloquées dans leur déroulement de carrière. Cela n’est pas sans lien avec les inégalités que subissent les femmes dont nous faisons le constat pour la Fonction publique.
C'est pourquoi le 14 décembre, les agents de ce cadre d’emploi seront dans l’action avec grèves et rassemblements, du local comme au national.
Nous vous demandons des réponses favorables aux légitimes revendications de ces agents territoriaux :
1 ATSEM par classe,
La clarification des missions des ATSEM ,
Une solution réelle à la problématique de la double hiérarchie Éducation nationale – collectivité ;
De la Formation professionnelle tout au long de la carrière,
Un Déroulement de carrière avec la possibilité d’intégrer la catégorie B,
La Reconnaissance de la pénibilité,
La Reconstruction de carrière par la prise en compte de l’ancienneté (supprimée lors des transpositions des accords JACOB en 2007)

Téléchargez le tract et la motion des Territoriaux de Bezons envoyée au ministre sur :

http://cgtbezons.over-blog.com/2016/11/mercredi-14-decembre-mobilisation-et-greve-national-des-atsem.html »

Un autre rendez-vous sera donné pour les ATSEM d’Argenteuil. En tout cas, les habitants et les autres travailleurs ne peuvent que soutenir cette initiative, et pas seulement par solidarité ouvrière. Mais « 1 ATSEM par classe », cela ne concerne pas seulement ces travailleuses des écoles, mais tous les parents qui constatent la nécessité de leur présence dans les classes maternelles de leurs enfants.

Préfère le père noël christianisé à Mirabeau ou Robespierre
          
Les années précédentes, la municipalité a annulé le feu d’artifice du 14 juillet. En revanche, elle vient d’en subventionné un petit vendredi dernier du côté de la basilique très chrétienne à l’occasion de la l’allumage des décorations lumineuses de noël.
         Même au niveau des plus petits actes symboliques, la municipalité particulièrement réactionnaire d’Argenteuil fait la différence entre la Révolution de 1789 -certes bourgeoise- et les fêtes religieuses qui ont sa préférence.


Blog de Nathalie ARTHAUD : à propos de Fidel Castro et de la haine tenace des dirigeants impérialistes






Fidel Castro : les tenants de l’ordre impérialiste n’enterreront pas la révolution

05 Décembre 2016



La polémique déclenchée par Ségolène Royal lors des funérailles de Castro me décide à revenir sur le sujet, en plus des articles écrits dans notre journal.

 http://www.nathalie-arthaud.info/

lundi 5 décembre 2016

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 5 décembre 2016



Hollande renonce, Valls candidat pour la même politique propatronale

Hollande a donc renoncé à se présenter à l’élection présidentielle. Il a commencé par vanter son action. Les travailleurs dressent un tout autre bilan ! Il s’était engagé à réduire le chômage ; il y a un million de chômeurs en plus. Il avait promis de gouverner pour les jeunes ; un quart d’entre eux sont sans emploi, et bien d’autres vont d’emploi précaire en petit boulot. Il s’était fait élire contre la finance ; il l’a servie, en multipliant les cadeaux indécents au patronat. Les seuls regrets qu’il a exprimés portent sur la déchéance de nationalité, non parce que c’est une mesure réactionnaire, mais parce que même son propre camp n’en a pas voulu. Il assume toute sa politique antiouvrière, à commencer par la loi travail. Alors, les travailleurs ne le regretteront pas.
Valls, qui l’a poussé vers la sortie, se lance maintenant en espérant que, comme dans un scénario usé, le fait de changer de comédien relance l’intérêt du spectacle. Mais la politique de Hollande a été mise en œuvre par Valls lui-même. L’un et l’autre ont toujours été unis par une même loyauté envers la classe capitaliste. On peut en dire autant de l’ex-banquier Macron, qui était leur ministre jusqu’à ce que, il y a trois mois, il quitte le navire pour tenter sa chance. Et de Montebourg, qui a lui aussi gouverné avec eux et a mis en œuvre la même politique propatronale, jusqu’à ce qu’il juge que l’impopularité de Hollande desservait sa carrière.
Valls, Montebourg, Hamon : la primaire du PS s’annonce comme un concours de beauté d’anciens ministres du même gouvernement, pour la même politique.
Hollande s’était fait élire sur la base du discrédit de Sarkozy et Fillon. Aujourd'hui, la droite est remise en selle, pour un programme d’autant plus antiouvrier qu’il s’appuie sur les reculs des années Hollande-Valls. Ces deux-là ont autorisé des accords de compétitivité qui remettent en cause les 35 heures ; Fillon veut carrément les supprimer. La loi El Khomri a attaqué le Code du travail ; Fillon veut le démanteler. Avec le CICE et le pacte de responsabilité, Hollande et Valls ont fait 41 milliards de cadeaux aux entreprises ; Fillon veut en faire autant. Hollande a augmenté la TVA ; Fillon veut l’accroître encore plus. Il veut reculer l’âge de la retraite à 65 ans, privatiser en partie l’assurance maladie et supprimer l’impôt sur la fortune.
Le Pen, la bourgeoise de Saint-Cloud, espère que le programme de la droite la fera apparaitre comme plus « sociale ». Quelle hypocrisie ! Sa nièce Marion Maréchal-Le Pen expliquait sur BFM que, comme Fillon, le FN voulait « la remise en cause des 35 heures », la « baisse du coût du travail », « supprimer des postes de fonctionnaires » et faire 60 milliards d’économies sur les dépenses publiques. Fillon et Le Pen sont en concurrence sur le même terrain réactionnaire. L’un et l’autre s’attaquent aux étrangers et aux musulmans.
Tous deux nous rebattent les oreilles avec la France éternelle, Jeanne d’Arc et le drapeau tricolore, pour mêler des classes sociales que tout oppose.
Le Pen mènerait une politique aussi antiouvrière que Fillon. Il n’est qu’à voir comment elle s’enthousiasme pour Trump, ce milliardaire élu en prétendant défendre les intérêts du peuple et qui s’entoure maintenant de grands banquiers pour gouverner à leur profit.
Lors de l’élection présidentielle, la seule certitude est qu’un serviteur zélé du patronat sera élu pour mettre en œuvre une politique encore plus à droite que celle menée par Hollande. C’est une exigence du grand capital, dans la guerre qu’il mène au monde du travail pour maintenir ses profits.
Face à celui qui mènera la politique patronale, quel qu’il soit, les travailleurs n’auront pas le choix. Pour préserver leurs conditions d’existence, ils devront mener la lutte de classe, avec leurs propres armes, les grèves et les manifestations de masse.
Dans ce scrutin, il faut que les travailleurs expriment cette volonté et mettent en avant une politique qui représente leurs intérêts vitaux. Cela ne changera pas le rapport des forces, car les élections n’ont pas ce pouvoir. Mais cela montrera qu’une partie des travailleurs ont leur propre politique et affirment que celui qui remplacera Hollande les trouvera sur son chemin.
Il faudra profiter de ces élections pour exprimer le rejet du PS, de la droite et du FN, en votant pour la candidate de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud. Ce sera la seule possibilité pour les travailleurs de faire un vote conscient, lucide, pour défendre les intérêts de leur classe et faire entendre leur camp.