jeudi 1 septembre 2016

Rentrée scolaire 2016, des moyens mis à disposition qui ne sont toujours pas à la hauteur des vrais besoins. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître.


Éducation nationale : les ministres passent, la chanson est la même

 

Najat Vallaud-Belkacem affiche sa satisfaction pour la rentrée 2016 : « Les conditions sont réunies pour que cette rentrée se passe de manière apaisée. Depuis un an, on sent les effets sur le terrain des moyens supplémentaires que nous avons donnés », a-t-elle ainsi déclaré dans Le Parisien. Les parents d’élèves ainsi que les personnels d’éducation qui ont manifesté et lutté, l’an passé, apprécieront !

D’ailleurs les syndicats enseignants appellent à une journée de grève et de manifestations le 8 septembre prochain, contre les conditions de la rentrée.

Car la ministre ose prétendre que le gouvernement Hollande va tenir ses engagements de campagne : créer 60 000 postes. C’était déjà loin de compenser les 80 000 supprimés par son prédécesseur Sarkozy. Mais aujourd’hui le compte n’y est pas.

Dans le primaire, annoncé comme prioritaire par le gouvernement, sur les 3 000 postes destinés à la scolarisation des enfants de moins de trois ans, moins de la moitié, 1 223, ont été créés depuis 2012. De même, moins de la moitié des 7 000 postes promis pour qu’il y ait plus d’un maître par classe ont vu le jour : 3 196 exactement. Et, d’après le ministère de l’Éducation nationale, le primaire dans son ensemble a été favorisé puisqu’il a bénéficié de 19 328 postes créés, contre 17 049 pour le secondaire.

Les comptes du ministère, qui font état de 36 377 postes créés en tout depuis 2012, font donc mentir la ministre car on est bien loin des 60 000 postes promis.

Et ces chiffres ne tiennent pas compte de l’augmentation démographique. Ainsi, pour la seule académie de Créteil, d’après le SNES, il y aura 7 000 élèves de plus dans le secondaire (lycéens et collégiens confondus) pour 23 nouveaux assistants d’éducation et deux conseillers principaux d’éducation (CPE) recrutés. Selon les chiffres ministériels, il restera 11 662 postes à combler pour la rentrée 2017.

Du coup, les classes seront toujours aussi surchargées et les professeurs absents ne seront pas remplacés. Pour ne donner qu’un exemple, dans le seul département de Seine-Saint-Denis, près de 260 écoles auront des classes en sureffectif, dont 140 écoles relevant de l’éducation prioritaire, qui rassemblent les élèves ayant le plus de difficultés.

L’école continue donc de se dégrader. Et ce sont les jeunes des classes populaires qui sont le plus pénalisés car c’est au travers de l’école qu’ils peuvent avoir une réelle ouverture culturelle. La ministre le sait parfaitement. Mais mentir fait partie de son métier.

                                Aline URBAIN (Lutte ouvrière n°2509)

Rentrée scolaire derrière les grilles, loin de l'urgence pour l'Ecole


L’urgence… c’est d’abord celle de l’Ecole


Pas facile de s’y retrouver pour savoir où les parents des élèves des écoles publiques du primaire pourront à Argenteuil accompagner leurs enfants : certains ne pourront le faire que jusqu’à la grille de l’école, d’autres dans la cour, et pour les petites et les très petites sections de maternelles dans les classes, mais uniquement le premier jour de la rentrée. C’est compliqué et surtout, cela a des conséquences très négatives. D’autant que dès le lendemain de la rentrée, tous les parents derrière les grilles un point c’est tout ! Telles sont les mesures liées à l’ « état d’urgence » telles qu’elles ont été déclinées par l’Education nationale et le gouvernement.

         Et l’on se demande bien une nouvelle fois qu’elle est l’utilité de ce genre de mesures appliquées aux écoles. Car qu’est que cela change de laisser les parents et les enfants créer un grand rassemblement devant les grilles d’une école, ou derrière celle-ci ? Aux entrées des maternelles, depuis l’an passé, on a créé de tels rassemblements alors que le mouvement des parents accompagnant les enfants dans leurs classes évitait justement ce genre d’attroupements.

         Quant aux conséquences, elles sont calamiteuses. Ces mesures ont entraîné un surcroît de travail pour tous les personnels des maternelles, pour les enseignants et les travailleurs ATSEMS obligés de stationner derrière les grilles. Surtout elles ont amoindri considérablement le contact entre les parents et les enseignants qui ne peuvent plus qu’échanger entre deux portes si l’on peut dire, et si le temps le permet. Cela est d’autant plus dommageable dans les quartiers populaires où ces contacts sont particulièrement nécessaires.

Argenteuil, employés territoriaux attaqués, services publics utiles à la population dégradés, ce n'est plus possible !


Ce n’est plus possible !

Le syndicat CGT des Territoriaux de la Ville d’Argenteuil appelle à la grève les travailleurs de la Ville ce lundi 5 septembre et à une assemblée générale devant l’Hôtel de Ville à 8 heures 30. Cet appel concerne tous les services de la Ville.

         Depuis mars 2014, la municipalité n’a eu de cesse de s’attaquer aux conditions de travail des travailleurs ; suppression de postes, allongement du temps de travail qu’elle veut généraliser à tous les travailleurs territoriaux. Partout, elle demande plus de travail pour le même salaire. A cela, il faut ajouter les pressions accrues dans les services.

         Les attaques contre les travailleurs et surtout contre les travailleuses des Ecoles, gardiens, Atsems, travailleurs de la restauration, agents des activités périscolaires, sont emblématiques d’une offensive générale contre le monde du travail de la Ville, avec les conséquences que cela a en particulier sur le service public municipal d’Education et de l’Enfance.

         Aujourd'hui et après-demain sont les jours de rentrée dans les écoles. Mais lundi, c’est la rentrée de la combativité des travailleurs. Car cela ne peut pas continuer ainsi.

         Aux parents, à la population de comprendre la situation. Ces travailleurs se battent certes pour défendre leur peau. Mais en même temps, ils se battent pour les services offerts à un public qui doit en conséquence se retrouver à ses côtés. Il faut faire passer ce message partout autour de nous.

AB-Habitat : chez ce bailleur dit "social" rien ne va plus à Argenteuil


Rien ne va plus chez AB-Habitat

Oui, rien ne va plus chez AB-Habitat à voir l’état à Argenteuil de nombre de cités gérées par ledit bailleur social. Le pompon revient sans doute à la cité Champagne qui semble complètement abandonnée : nombreuses épaves, saleté, verre éclaté de l’abribus laissé en l’état…

         La cité Joliot-Curie n’est pas loin de connaître la même situation.

         Au 5 de la rue Yves Farge, depuis près de quinze jours, suite à un acte de malveillance, l’ascenseur est une nouvelle fois en panne. 9 étages à monter à pied, c’est mission impossible pour nombre de locataires, anciens et malades.

         Les locataires ne le supportent pas, une dizaine d’entre eux sont allés hier matin le dire à la direction de l’antenne. Celle-ci va voir ce qu’elle peut faire. C’est la porte du rez-de-chaussée qui a été en partie enfoncée. Otis doit s’en occuper d’urgence.

         Hier au soir, je suis allé discuter de cette affaire avec des proches habitant cet escalier. Lorsque je suis ressorti, un gros rat est passé devant mon nez pour me signaler sans doute de rappeler que la présence des siens était pour les habitants un gros problème dans la cité, comme dans celle du Belvédère, et comme ailleurs.

         Deux éléments encore à propos de Joliot-Curie.

         Ce que l’on a du mal à définir comme des jardinières mais qui en donne lieu rue Yves Farge ne sont pas entretenues. De la végétation d’un mètre 50. Après les rats, d’ici que l’on y voit des tigres…

         Je suis allée voir au 7 toujours de cette rue si le logement libre de l’employé communal que j’y connaissais avait enfin été attribué. Eh bien non, malgré le fait qu’il est libre depuis avril… 2015 !

         Comment faire face effectivement pour AB-Habitat lorsque les effectifs ont fondu comme neige au soleil ces derniers temps : avec actuellement plus aucun directeur, et combien de simples travailleurs en moins ? DM

Chevènement, Valls, quand ils feraient mieux de se taire


Chevènement devrait lui se faire discret

 
Nommé pour diriger la Fondation pour l’islam de France, Chevènement avait déjà demandé aux musulmans de se « faire discrets ». Interrogé sur France Inter, il vient par ailleurs expliquer : « Il y a à Saint-Denis, par exemple, 135 nationalités, mais il y en a une [sous-entendu : les Français] qui a quasiment disparu. » Le FN n’aurait pas dit pire. Or d’après l’Insee, 76 000 des 108 000 habitants de Saint-Denis ont une carte d’identité française. Auraient-ils échappé aux radars sélectifs de l’ex-ministre de Jospin ?
 

Quand Valls parle des femmes… il réinvente l’histoire

 
Faisant de la démagogie sur le dos des musulmans au prétexte du burkini, Valls a déclaré au meeting de Colomiers : « Marianne, elle, a le sein nu parce qu’elle nourrit le peuple, elle n’est pas voilée parce qu’elle est libre ! »

   Mais Valls, ne s’en est pas tenu là. Il a déclaré que « la conquête de (la) liberté (des femmes), c’est le combat historique de la gauche ».

   C’est surtout le combat que cette gauche gouvernementale n’a jamais mené. En 1936, Léon Blum, chef du gouvernement du Front populaire, n’avait pas osé leur donner le droit de vote. Et en 2001, Jospin avait fait voter une loi achevant de légaliser le travail de nuit des femmes y compris dans le commerce et l’industrie… au nom de l’égalité.