mercredi 24 août 2016

RER A hier à l'arrêt entre La Défense et Auber : indigne sans conteste


Pas sérieux

 
Pendant des semaines, le transport des banlieusards de la région parisienne a été compliqué à Paris par la fermeture de la section parisienne centrale de la ligne A du RER, la plus fréquentée de la capitale.

         Les travaux terminés, ce tronçon a été réouvert au trafic lundi matin, alors que de retour des congés, de nombreux voyageurs supplémentaires reprenaient le travail.

         Mais patatraque, une chute de caténaire a entraîné hier mardi au moment de l’heure de pointe la fermeture du tronçon entre La Défense et Auber, et une reprise progressive du trafic seulement en fin d’après-midi.

         Le RER-Ratp relève de la responsabilité du STIF, le syndicat des transports d’Ile de France dirigé par la Région du même nom, dont la chef est V. Pécresse, celle dont un des thèmes centraux de sa dernière campagne électorale était « les transports indignes » des Parisiens et des banlieusards.

         Oui indignes. Et aujourd’hui de sa responsabilité totale.

Canicule : un phénomène climatique mais aux conséquences de nature sociale


Canicule : phénomène climatique, conséquences sociales

 

C’est à un véritable épisode caniculaire auquel on assiste ces jours-ci. Plusieurs départements ont été mis en alerte « canicule » par Météo France dont ceux de la Région parisienne. Il est déjà prévu que cet épisode se prolonge jusqu’à dimanche inclus. Non seulement les températures seront fortes la journée, mais si elles baissent la nuit, elles demeurent élevées.

         Nous avons retrouvé un article de notre hebdomadaire d’août 2008 ( voir ci-dessous) qui cinq ans après la canicule très meurtrière de l’été 2003 s’interrogeait sur les mesures prises pour éviter des conséquence dramatiques en cas de nouvelle canicule.

         Qu’en est-il aujourd’hui en 2016 ? Quelle est la situation dans les hôpitaux et les maisons de retraite ? Sont-elles aujourd’hui capables de faire face en cas d’afflux massif de personnes déshydratées ?

         Il y a, paraît-il une liste des personnes à risques recensées et donc à suivre dans chaque commune. Quelle est son ampleur à Argenteuil ? Quel pourcentage représente-t-elle  de l’ensemble des personnes âgées ?

         Nous pouvons nous étonner une nouvelle fois que le site de la Ville ne soit pas utilisé pour sensibiliser et mobiliser sur cette question l’ensemble de la population.

 

Cinq ans après la canicule de 2003 : les problèmes restent posés

 

Il y a cinq ans, les pics de chaleur enregistrés par les services de la météo atteignaient des records. Dans la capitale, la température avoisinait les 26 degrés à trois heures du matin. Pendant plusieurs jours consécutifs, le thermomètre n'est pas descendu au-dessous de 35 degrés dans la journée.

Alors les urgences des hôpitaux n'ont pas pu faire face : des personnes âgées se sont déshydratées, sans que les pompiers débordés ne puissent leur porter secours. Un pompier relate que, faute de personnel et de moyens, la seule mesure efficace consistait à glisser des steaks congelés sous les bras des personnes âgées. Ce fut une hécatombe : 15 000 personnes décédèrent.

Quelles sont les leçons que le gouvernement d'aujourd'hui tire de ce drame ? Bachelot, ministre de la Santé, se veut très rassurante. Elle dit avoir tout mis en place avec le plan Canicule pour que le drame ne se renouvelle pas.

La ministre dit avoir fait vérifier que toutes les maisons de retraite et les hôpitaux ont installé, à leurs frais, des salles climatisées. Les communes de plus de cinq mille habitants ont recensé les personnes fragiles et peuvent les joindre par téléphone en cas de fortes chaleurs. À la suite de 2003, l'Institut National de Veille Sanitaire (l'INVS) a créé un plan d'alerte canicule.

Mais tous les acteurs présents sur le terrain, pompiers, médecins, infirmiers, brancardiers, aides-soignants et agents de salle, s'accordent pour constater que la situation en cas de grosse chaleur serait particulièrement meurtrière. Le nombre de fermetures de lits en été est plus qu'inquiétant. Le médecin urgentiste Patrick Pelloux propose que soit votée une loi interdisant la fermeture de plus de 10 % des lits en été.

Certes, la population est maintenant sensibilisée, et pour cause, aux risques majeurs. Mais en cas de récidive, le manque d'embauche de personnel soignant, d'agents de service, de pompiers risque d'entraîner à nouveau une catastrophe.

Le ministère de la Santé nous abreuve de beaux discours mais la seule mesure responsable qu'il faudrait prendre, plutôt que de se préparer à distribuer des aérosols d'eau, ce serait d'embaucher tout de suite dans les hôpitaux et les maisons de retraite le personnel qui manquerait gravement en cas de canicule mais qui fait déjà défaut dans une période dite normale.

Claire DESPLANTES (Lutte ouvrière n°2089 du 15 août 2008)

CAC 40 : dividendes à la hausse, il y a de l'argent, il faudra aller le prendre


La France, médaille d’or des dividendes

 
Les dividendes des actionnaires du CAC 40 ont augmenté de 11% au deuxième trimestre. Ils se sont partagé plus de 35 milliards d’euros en trois mois. Ce sont les banques qui arrosent le plus massivement, faisant aujourd’hui des profits florissants après avoir été sauvées de la faillite par Sarkozy avec l’argent des contribuables, au moment de la tempête financière.

Quand la crise frappe les travailleurs, elle enrichit la bourgeoisie. Avec le soutien actif de Hollande, car c’est la troisième année consécutive que la France est le pays d’Europe où les actionnaires perçoivent le plus de dividendes. 

Quitte à transformer la société en champ de ruines.

Sarkozy candidat ? Quelle surprise !


Sarko...mence

 
C'est reparti pour un tour : journalistes et  commentateurs inondent les médias de l'annonce de la candidature de Sarkozy à la primaire de la droite pour l'élection présidentielle. C'est pourtant un non-événement tant son ambition de revenir au pouvoir s'étale depuis des mois. Pour y parvenir, il est parti chasser l'électeur sur le terrain des idées les plus réactionnaires qu'il dispute au Front National. Quant à sa politique, le monde du travail le sait d'expérience, elle est au service des possédants.

En fait les candidats à l’Elysée pour servir les riches se pressent au portillon. À droite comme à gauche !

 
Olympiade pré-électorale

 
A Argenteuil, le maire d’Argenteuil serait un soutien ancien de Juppé, son premier adjoint et une de ses collègues au moins, des fans de Fillon, et d’autres encore des inconditionnels de Sarkozy. Quant aux autres  prétendants, on ne sait s’ils ont réussi à recruter parmi les conseillers municipaux d’Argenteuil. A suivre pour ceux que cela intéresse.

C’est bien évidemment leur droit. Mais cette compétition effrénée entre leurs différents poulains (si l’on peut dire, ce n’est pas des yearlings) vont-ils, leur laisser ne serait-ce qu’un peu de temps, pour savoir ce qui se passe sur la Ville ?

mardi 23 août 2016

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte ouvrière de ce lundi 22 août 2016


Quand les politiciens ont besoin d'un burkini pour cacher leur impuissance 

Il a suffi d'une bagarre sur une plage de Corse, pour un motif tout autre, pour que le monde politique ne parle plus que du burkini, ce costume de bain couvrant tout le corps. Des maires l'ayant interdit, les politiciens de droite ont surenchéri. Et comme si la tenue à adopter sur les plages était devenue la grande question du moment, Valls a dit comprendre cette interdiction.

Le burkini est, comme le voile, le signe d'une soumission imposée aux femmes, en vertu de prétextes religieux qui voudraient qu'elles se couvrent en toutes circonstances sauf devant leur mari, seigneur et maître. Cela fait partie des comportements et des préjugés à combattre, bien plus chez les hommes que chez les femmes, mais cela ne se résout pas à coups d'interdictions sur les plages. Sauf que justement, les droits des femmes ne sont le problème ni de ces maires ni de Valls.

Les principaux candidats, déclarés ou non, à la présidentielle, sont en pleine concurrence. C'est à qui promettra plus de sécurité, plus de "lutte contre le terrorisme", en particulier depuis l'attentat de Nice. Ils n'hésitent pas à laisser entendre que tous les musulmans sont suspects d’autant que l'organisation "État islamique", qui impose sa dictature en Syrie et en Irak, a salué en héros l'auteur de cet attentat odieux.

En réalité, tous ces politiciens n'ont rien dans leur besace. Le terrorisme, c'est la politique de l'État français lui-même qui l'entretient, même s'il n'est pas le seul. Ce sont ses interventions militaires, son appétit pour les richesses de l'Afrique ou du Moyen-Orient, sa collaboration avec les pires dictatures, son mépris des peuples, qui font le terreau où pousse le terrorisme. Ni l'état d'urgence, ni le déploiement policier, ni bien sûr les surenchères ridicules à propos de femmes qui se baignent tout habillées, n'empêcheront cette guerre de se manifester aussi sur le sol français, de façon imprévisible.

Alors, il ne reste plus à tous ces candidats qu'à masquer leur absence d'idées. Les Sarkozy et Le Pen voudraient tirer parti des peurs, approfondir les divisions dans la population, attiser la haine religieuse et raciale. Les Hollande et Valls ne savent rien faire d'autre que leur emboîter le pas pour faire oublier leurs responsabilités et masquer leur impuissance, que ce soit sur le terrorisme ou sur les autres questions.

Pendant ce temps, le chômage continue de sévir, même si le gouvernement pousse des cris de victoire quand, pour une fois, une statistique mensuelle ne fait pas apparaître une hausse. La loi travail, que Valls et Hollande sont si fiers d'avoir imposée envers et contre tout, va augmenter encore la précarité sans créer un emploi de plus. La pauvreté augmente et, alors qu'on célèbre l'anniversaire de l'institution des congés payés, bien des travailleurs n'ont même pas de quoi se payer quelques jours de vacances. Les hôpitaux, les écoles, les services publics vont mal parce que l'État consacre son argent non seulement à mener des guerres sans issue, mais à subventionner les profits patronaux à coups de dizaines de milliards.

Les Hollande et Valls, les Sarkozy et Le Pen n'ont à promettre aux travailleurs que la poursuite et l'aggravation de cette politique. Alors, de Duflot à Montebourg, de Hamon à Mélenchon, on voit se multiplier les candidats disant vouloir ressusciter une "vraie" gauche, qui ne renierait pas ses promesses. Tout en étant d'anciens ministres socialistes, ils voudraient donner une image différente de celle, désastreuse, qu'a laissée Hollande. Ils voudraient nous jouer encore une fois la même pièce déjà vue. Mais ce n'est pas de nouvelles illusions dont les travailleurs ont besoin. Du FN au PS en passant par la droite, tous les candidats défendent une politique au service des capitalistes. Aucun ne saurait être un choix pour les travailleurs.

Lutte ouvrière sera présente dans les prochaines élections avec la candidature de Nathalie Arthaud parce que, face à ces tristes comédiens de la politique, il faut affirmer les exigences de ceux qui produisent toutes les richesses. Il faut montrer que le camp des travailleurs existe, qu'il reprend confiance dans ses forces et qu'il ne se laissera plus bercer de promesses. Il faut affirmer qu'à la place de cette société soumise à la dictature du capital, à ses injustices et à ses guerres, les travailleurs peuvent créer un monde débarrassé de l’exploitation, de la concurrence et de la barbarie qui en découle.