mardi 30 juin 2015

CAF : Argenteuil et Sarcelles : une fermeture définitive d'agence désastreuse



Non à la fermeture des agences de la CAF d’Argenteuil et de Sarcelles

Les agences de la CAF d’Argenteuil et de Sarcelles avaient vu ces dernières années leurs horaires d’ouverture se réduire en peau de chagrin. Terme de cette histoire, la direction de la CAF veut les fermer définitivement. Ce sera chose faite dès ce matin. Dorénavant, les allocataires devront faire leurs formalités uniquement par internet ou en prenant rendez-vous... jusqu'au jour où les rendez-vous eux-mêmes seront supprimés ?
         Plus de contact humain direct, nécessité de disposer d’un ordinateur et d’internet, tout cela risque d’être désastreux pour les plus pauvres, ceux pour qui ces allocations sont essentielles.
         Là où le progrès devrait servir à améliorer la situation de la population, il sert de prétexte à une dégradation de service.
         Les agences vont provisoirement restées ouvertes uniquement pour donner des conseils sur l’utilisation de la CAF par internet ! C’est ajouter un peu d’ironie à beaucoup de mépris envers la population !

Education : rentrée : des moyens pour l'école, à Argenteuil comme ailleurs !



1 ATSEM par classe !
Des moyens pour l’Ecole

C’est bien volontiers que nous reproduisons le communiqué ci-dessous de la FCPE des écoles Jules Ferry d’Argenteuil. Ils n’acceptent pas l’école au rabais que l’on prépare aux enfants, en particulier des quartiers populaires, et sa déclinaison locale : moins d’adultes encadrants, de la garderie. Ils auront agi jusqu’au bout de l’année. C’est une bonne façon de préparer les luttes de septembre.

Communiqué du 29 juin 2015

Les parents d’élèves des écoles maternelle et élémentaire Jules Ferry ne baissent pas les bras.  Depuis des semaines, ils  occupent le groupe scolaire tous les mercredis.
Ils veulent que les écoles maternelles de la ville conservent une ATSEM par classe à la rentrée, et que les sommes perçues par la ville dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires soient utilisées pour mettre sur pied des Temps d'Activités Périscolaires.
 C’est de saison et de rigueur : ce mercredi 1er juillet de 8h45 à 10h, la Cour d’honneur du groupe scolaire sera le cadre de la première « Fête d’Occupation du groupe scolaire ».
Cette « Fête d’occupation » sera l’occasion pour les parents d’élèves de préparer une rentrée qui risque malheureusement d’être mouvementée !
Les effets de la suppression des postes d’Atsem se feront vite sentir, et ceux de la conjonction d’une matinée d’école rallongée avec une pause de midi trop longue (2 heures et quart) et désœuvrée ne tarderont sans doute pas non plus.
         Les enseignants du premier degré quittent la ville en grand nombre, mais l’Inspection Académique semble n’en tirer aucune conclusion. Il n’y aurait aucun lien de causalité entre les décisions de la municipalité et ces départs, simples coïncidences, en somme ! Pour soutenir un tel point de vue, il nous semble qu’il faut vraiment se positionner à une très grande distance des problèmes !...
Au programme de notre dernière matinée d’occupation de l’année scolaire, « Café Ferrix », stand de tir « parents-pigeons », et «  chamboule tout sans concertation  » !



         Pour ceux qui auraient manqué les premiers épisodes, rappelons-le, les parents d’élèves ne demandent pas la lune, ils souhaitent simplement :
- le maintien d'une ATSEM par classe, comme cela a toujours été le cas dans les maternelles d’Argenteuil
- la mise en place de T.A.P sur le temps du midi avec les 1,09 Million d'euros versés à Argenteuil par l'Etat pour appliquer la réforme des rythmes scolaires
Nous ne savons toujours pas à quoi sera employé le « fond d’amorçage » perçu par la ville et d ès la rentrée de septembre, il n’y aura plus dans les maternelles d’Argenteuil que 2 ATSEM sur 3.
Il est évident que la logique qui a conduit à cette décision n’est pas celle du bien-être de nos enfants.
NOUS NE POUVONS PAS COMPRENDRE QU’IL Y AIT PLUS D’ÉLÈVES ET MOINS D’ADULTES DANS NOS ÉCOLES
Il n’est pas acceptable que la ville diminue les moyens des écoles, a fortiori lorsqu’elles sont classées par l’Education Nationale comme relevant de l’Education Prioritaire.
NOS ENFANTS Ne SONT PAS responsables DES PROBLÈMES DE LA VILLE : ILS N’ONT PAS A EN PAYER LE PRIX

Les Conseils Locaux de parents élus FCPE Jules Ferry
jules.ferrix@gmail.com

lundi 29 juin 2015

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise de ce lundi 29 juin 2015


Les étrangleurs du peuple grec


Il a suffi que Tsipras annonce la tenue d’un referendum permettant aux Grecs de s’exprimer sur les sacrifices exigés en échange d’argent frais pour que les créanciers considèrent les négociations terminées. « Puisque le gouvernement grec ne veut pas signer, l’Europe ne prêtera plus un euro à la Grèce », ont-ils expliqué.

Cette décision est déjà lourde de conséquences : vent de panique bancaire en Grèce, qui a forcé le gouvernement à fermer les banques toute la semaine ; places boursières dans le rouge ; risques d’emballement spéculatif et d’un nouveau chaos financier. Mais si les créanciers ne reviennent pas sur leur décision dans les heures qui viennent, ce sera pire.

La Grèce, qui doit rembourser 1,6 milliard d’euros au FMI le 30 juin au soir, sera poussée à la faillite. Rapidement, elle sera aussi incapable de payer les salaires des fonctionnaires, les retraites et de faire face à ses dépenses intérieures… sauf à créer sa propre monnaie et à sortir de la zone euro.

Les dirigeants européens disent ne pas souhaiter une telle issue. Et tous de jurer qu’ils cherchent un compromis. Mais ils continuent de mettre le couteau sous la gorge du peuple grec.

Et tout cela pourquoi ? Pour payer une dette à laquelle le peuple grec est étranger ! Pour payer une dette qui n’est rien d’autre que le fruit du délire de la finance internationale !

En Grèce, l’endettement s’est envolé avec la crise de 2008, pour les mêmes raisons que dans tous les autres pays : parce qu’il a fallu sauver les banquiers de leurs propres agissements.

         Même si la Grèce était l’un des États les plus fragiles de la zone euro, les banques se sont jetées sur les obligations d’État grecques. Mais plus elles doutaient de sa solvabilité, plus elles lui imposaient des taux d’intérêt usuraires, faisant plonger le pays dans la spirale infernale de l’endettement.

C’est un piège bien connu des ménages surendettés ou des collectivités saignées par des prêts toxiques. Au départ, on s’endette pour une petite somme. Comme elle s’avère impossible à payer dans les temps, on réemprunte pour la rembourser à des taux d’intérêt plus élevés et on se retrouve pris dans une spirale infernale où, pour avoir emprunté 10, il faut rembourser 50 ou 100.

        Les dirigeants européens rejettent l’échec des négociations sur Tsipras. Michel Sapin, le ministre de l’Économie s’en est pris à la Grèce « qui voudrait de l’argent sans s’engager à réformer » !

Mais combien de plans d’austérité les Grecs ont-ils subis pour que le pays, ruiné par les financiers, soit mis sous perfusion de l’Europe ? Combien de licenciements et de souffrances les travailleurs ont-ils endurés pour payer leur dîme aux financiers ?

Et comme si, dans ces négociations, Tsipras n’avait pas fait son lot de concessions ! Contre ses engagements électoraux, Tsipras avait concédé de nouvelles privatisations, des reculs des droits à la retraite et l’augmentation de la TVA. Quelles concessions ont fait les créanciers ? Aucune.

Ceux-ci expliquent avoir fait une « une offre exceptionnellement généreuse de 15 milliards ». Mais ces 15 milliards seront immédiatement engloutis dans les remboursements, avec intérêts, des prêts du FMI puis de la BCE. La Grèce n’en verra pas un seul euro, mais le jeu d’écriture alourdira la dette grecque de 15 milliards. Et ils appellent ça « aider la Grèce ».

Quant à la façon dont tous les grands démocrates ont assimilé le recours au referendum à un coup de force, elle est édifiante. Dès que le vote permet à la population de s’exprimer sur ce qui l’intéresse concrètement au premier chef, ces Messieurs crient à la provocation. Ce serait pourtant cela la vraie démocratie, et pas ce cirque électoral auquel on nous invite régulièrement et qui consiste à voter pour des gens qui marcheront sur leurs promesses aussitôt élus.

La Grèce n’est pas poussée à la faillite pour 1,6 milliard, ni même pour 5 ou 10. Jamais la Grèce ne pourra payer sa dette, tous les créanciers le savent, mais c’est pour eux une question politique.

À travers la Grèce, les représentants de la bourgeoisie signifient à tous les peuples qu’ils doivent accepter de se saigner pour les financiers. Ils signifient que le paiement des intérêts est au-dessus de tout, au-dessus même de la nécessité de se nourrir, se loger et se soigner.

Au-delà de la Grèce, ces événements montrent qu’il est vain de chercher à raisonner ou à implorer ceux qui sont les chiens de garde du capital. Ils ne cherchent pas à négocier avec les peuples, ils exigent leur soumission totale à la loi du capital. Sauf à les renverser, il n’y aura pas d’issue pour les exploités.

"Guerre de civilisation" : Valls dans les pas et dans les mots de Sarkozy



Vallskozy

Suite aux évènements de ces derniers jours en Tunisie et dans l’Isère, Valls a repris les termes de Sarkozy de janvier, termes que Valls avaient dénoncés en son temps. Valls vient d’évoquer une « guerre de civilisation ». Voilà ci-dessous notre éditorial du 19 janvier dernier qui récusait cette expression de « choc des civilisations ».

« Non à l’union nationale, oui à l’unité des travailleurs

Ovationné tant par la droite que par la gauche, Valls a donné le ton en déclarant solennellement devant l’Assemblée Nationale : « La France est en guerre contre le terrorisme, le djihadisme et l’islamisme radical ». Après avoir exploité l’émotion suscitée par les attentats, la classe politique veut créer un climat de guerre.
Non seulement les interventions militaires de la France au Mali, en Centrafrique et en Irak seraient justifiées mais il faudrait les intensifier et les étendre peut-être à la Libye ! Il serait non seulement nécessaire de mener la guerre à l’extérieur, mais il faudrait aussi la mener à l’intérieur, en renforçant les mesures policières et judiciaires ! Quand les terroristes veulent imposer leur loi par les armes et la terreur, les dirigeants dits « démocratiques » imposent la leur en attisant les peurs et en étouffant la critique au nom de l’union sacrée.
Eh bien, non ! Il faut combattre la politique du gouvernement et lutter contre celle des terroristes.
Les terroristes sont des apprentis dictateurs. Ils utilisent les divisions religieuses pour monter une fraction de la population contre une autre. Ils se moquent de faire partager de prétendues convictions, ils cherchent à imposer leur pouvoir par la terreur d’abord et avant tout sur ce qu’ils appellent leur « communauté ».
Les médias ont relayé les manifestations anti-Charlie au Pakistan, au Niger, en Turquie ou en Algérie, confortant l’idée « d’un monde musulman » en guerre contre la France. Mais il n’y a pas « un » monde musulman. Ni l’Algérie, ni la Turquie, ni le Niger ne se résument aux quelques milliers de fanatiques qui ont défilé.
Au Pakistan, en Irak ou au Nigeria, les victimes des groupes islamistes sont musulmanes autant que chrétiennes. Ce sont des paysans, des artisans, des travailleurs pauvres, des femmes soumises à une oppression féroce et réduites à l’esclavage. Ces djihadistes sont aussi corrompus et avides que ceux qu’ils prétendent remplacer. Il ne s’agit pas d’un « choc des civilisations » mais d’une lutte pour prendre le pouvoir et l’exercer contre la population et les travailleurs.
Alors, contre eux comme contre les racistes qui attisent les divisions, les travailleurs doivent reconnaître une seule et unique communauté, celle des travailleurs et des opprimés de tous les pays.
Il faut combattre et les terroristes et la politique des grandes puissances qui les enfante.
« Il faut bombarder l’Irak et la Syrie pour éradiquer le terrorisme », nous dit-on. C’était le même discours pour l’Afghanistan. Mais treize ans de guerre n’ont pas fait disparaître les Talibans. En Irak, c’est même la guerre menée contre le « terroriste » Saddam Hussein qui a fait naître et prospérer les bandes djihadistes.
Les pays riches sont responsables du chaos au Moyen-Orient et en Afrique. Ils sont responsables du pillage, de la misère et des divisions qui y règnent. Pour imposer leur domination, ils n’ont jamais hésité à s’appuyer sur les pires régimes, que ce soit les dictatures moyenâgeuses comme l’Arabie saoudite ou l’État d’Israël qui se fait le gendarme des intérêts des grandes puissances occidentales dans la région.
Non aux guerres impérialistes de la France et à l’ordre capitaliste qui nourrit le terrorisme !
En France, les appels à l’union nationale sont tout aussi pervers. Tous nous parlent d’unité nationale, mais les réflexions racistes, les attaques contre des mosquées et des musulmans se multiplient. Le rejet des immigrés et des Français issus de l’immigration s’exprime de plus en plus ouvertement sans qu’il n’y ait de levée de bouclier. Et quand Sarkozy et Le Pen expliquent que l’immigration et l’Islam posent problème, ils encouragent les racistes.
Le gouvernement s’inquiète qu’il y ait dans les quartiers défavorisés une minorité de jeunes qui ne « comprennent » pas les valeurs de la République. Mais dès leur plus jeune âge, ces jeunes sont victimes de l’inégalité, de l’injustice et du rejet. Quand ils ne sont pas marginalisés par l’échec scolaire, ils sont rejetés quand ils cherchent un emploi ou un logement. Et ce n’est pas en construisant des prisons, en renforçant l’armée et la police, qu’ils auront plus de perspectives.
L’exclusion, le communautarisme et la barbarie naissent d’un ordre social injuste qui se nourrit des inégalités et de l’exploitation et livre au chômage et à la misère une grande partie de la population.
Au-delà des différences d’origine, de nationalité et de religion, il est vital que les travailleurs aient conscience de former une classe unie. Car seule leur lutte pourra débarrasser la société du carcan capitaliste et apporter un début de réalité aux aspirations de liberté, d’égalité et de fraternité.
Editorial du 19 janvier 2015 »






Un message de la CGT d’AB-Habitat de ce matin 29.06
La CGT tient à apporter son soutien aux gardiens de la cité Champagne. Les incidents se répètent sur cette cité, nos gardiens sont confrontés à la monté de la violence, aux menaces mettant en danger leur intégré morale et physique. Cela a pris des proportions graves et inquiétantes durant le week end.
         Les gardiens sont amenés à exercer leur droit de retrait.
         Nous invitons l'ensemble des personnels à exprimer leur solidarité envers nos collègues qui vivent une situation particulièrement difficile.
         Nous demandons à la direction de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que nos collègues et les locataires puissent vivre et travailler dans la tranquillité.
         Agissons ensemble et témoignons de notre solidarité.