samedi 25 mai 2013

Vente des HLM de Montigny : pour nous c'est non !

Nous avons extrait du site de la CGT d'AB-Habitat le compte-rendu suivant du conseil municipal de jeudi soir de Montigny-les-Cormeilles qui avait cette question comme seul sujet
« Un Conseil Municipal extraordinaire a été réuni le 23/05/2013 pour discuter de la vente des logements sociaux d'AB-Habitat de Montigny lés Cormeilles.
Un voeu a été adopté à l'unanimité contre la vente des logements sociaux.
Le Conseil Municipal a dénoncé le fait que cette vente a été décidée unilatéralement par l'Office, sans concertation. Il estime que le candidat retenu pour le rachat n'apporte pas les garanties nécessaires pour préserver les intérêts des locataires concernant :
- la maîtrise des loyers
- le maintien des conditions de vie des locataires
- le maintien d'une gestion de proximité de qualité
- l'entretien et les investissements
- la préservation des attributions des logements aux habitants de la ville

… »

Bref, si l'on comprend bien, le conseil municipal de Montigny est contre la vente de ces logements, mais il est aussi contre la vente aux seules conditions d'un acheteur déjà pressenti. Les deux propositions ne seraient-elles pas un peu contradictoires ? 
            

Suède : une fraction de la jeunesse laissée pour compte

Des émeutes secouent les banlieues suédoises où se concentrent la population la plus défavorisée et où un tiers des jeunes sont au chômage. Cette explosion de colère fait suite à des violences policières. Mais le désarroi et la colère de ces jeunes se sont retournés contre leur propre quartier détruisant les quelques équipements dont disposent la population et des voitures des habitants.

     Pour que cette révolte des jeunes ne soit pas stérile, ou même négative, ils doivent s’en prendre aux véritables responsables de leur chômage et de leur pauvreté

Troupes françaises hors d’Afrique !

Deux attentats viennent d’avoir lieu au Niger, contre Areva et contre une base de l’armée nigérienne. Les groupes terroristes trouvent de nouveaux candidats au suicide pour s’en prendre aux intérêts des capitalistes que l’armée française est venue protéger.
     L’intervention impérialiste française engendre encore plus de violence et d’instabilité dans la région. Elle ne mettra pas fin au terrorisme, et ce sont les populations Touareg, arabe, peuls, etc., qui risquent de le payer.

« Sans papiers » ? Monsieur Banchesku doit pouvoir rester ici auprès de sa famille à Argenteuil !

Contacté par les militants de RESF et du comité des « Sans-papiers » d’Argenteuil, j’ai transmis au député-maire d’Argenteuil et par lui à M. Valls en visite à Argenteuil le cas d’un Ukrainien de 29 ans, monsieur BANCHESKU, actuellement emprisonné en centre de rétention à Vincennes, et qui risque d’être expulsé dans les jours qui viennent.
     Né en 1984, entré en France en 2004. Il s’est resté sur le territoire français à l’issue de la durée de validité de son visa et a trouvé du travail Il a aujourd’hui un fils d’un an qui est né à Argenteuil. La famille y vit.
     Jusque là ce monsieur n’a pas entamé de démarches en vue d’obtenir un titre de séjour. Il y a un peu plus d’un mois il a été interpelé sur son lieu de travail et a fait l’objet d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) émise par la préfecture de Police de Paris. D’où son emprisonnement en centre de rétention.
      À ce jour toutes les possibilités juridiques pour empêcher son expulsion ont été épuisées en vain, et cette issue se profile à l’horizon, puisque le délai des quarante-cinq jours de rétention sera bientôt atteint. Une famille risque d’être brisée et on peut imaginer sans peine le désarroi de la maman demeurant seule avec son enfant, privée de ressources.

     On peut imaginer que les allocutions qui ont été prononcées ce matin à l’occasion de l’inauguration de la statue à la mémoire de Jean Moulin, et à laquelle nous n’assistions pas, ont fait sonner des grands mots d’humanité, de générosité, de la part de M. Valls et d’autres.
      On m’a assuré que l’affaire de ce « sans papiers » était maintenant suivie par les proches du ministre de l’intérieur, dont les services sont les seuls maintenant à mêmes d’abroger cette « obligation à quitter le territoire ».  afin que cette personne puisse retrouver son foyer et entamer des démarches de régularisation.
     Grands mots le matin à Argenteuil ? La possibilité dans les heures qui suivent de les concrétiser à l’encontre d’un Argenteuillais.


                                                                                      Dominique MARIETTE

vendredi 24 mai 2013

Jean-Moulin, CNR, où il est question De Gaulle, du PCF, loin des véritables intérêts des travailleurs d'alors

En prenant le chemin de l’Angleterre en juin 1940, De Gaulle choisit d’opposer une autre voie pour la bourgeoisie française que celle de Pétain et de la collaboration avec l’Allemagne nazie. Pour cela, il allait finir par s’appuyer sur le Parti Communiste, ce qui lui permit de l’emporter. Il avait compris les services  que la politique d’union nationale du PCF était capable de lui rendre dans la tâche qu’il s’était fixée. Son représentant, Jean Moulin, réussit²  en mai 1943 à fédérer l’ensemble des organisations de résistance, y compris celles liées au Parti Communiste Français, au sein du « Conseil National de la Résistance ». Cette politique amena à de Gaulle le soutien de la résistance intérieure.
            Certains nous diront que le PCF n’a certes pas mené une politique révolutionnaire, mais qu’il a au moins choisi le moindre mal, parce qu’il valait mieux de Gaulle que Pétain, parce qu’il valait mieux la domination américaine sur le monde que celle de l’Allemagne hitlérienne, et qu’il reste au moins de la « Libération » des « acquis sociaux ».
 Et c’est vrai que la « Libération », comme ils disent, ce fut le retour à la plupart des libertés démocratiques, et que pour des milliers de juifs, pour tous ceux qui défendaient des idées qui n’étaient pas celles du régime de Vichy, ce fut enfin la possibilité de vivre sans se dire chaque jour qu’ils ne seraient peut-être plus libres le lendemain.
Mais pour ceux qui voulaient défendre les intérêts des travailleurs, n’y avait-il pas un autre choix que cette question pipée : de Gaulle ou Pétain ?
Car la remise en selle de l’État français à laquelle le Parti Communiste Français participa, la reconstruction de cette armée qui permit à la bourgeoisie française d’être présente dans le camp des vainqueurs, ce fut aussi la possibilité donnée à cette même bourgeoisie, avec la bénédiction des mêmes politiciens dits de gauche, de poursuivre ses exactions coloniales.
Et où était-il le retour aux libertés démocratiques pour les milliers d’Algériens bombardés, mitraillés, fusillés, à Sétif en 1945 ? Pour les Malgaches dont les aspirations à la liberté furent sauvagement réprimées en 1947, pour les Indochinois qui durent supporter pendant des années une guerre commencée par les Leclerc, les Thierry d’Argenlieu, les de Lattre, les fameux « héros » français de la « croisade des démocraties contre le fascisme » ? Pour les peuples des ex-colonies françaises d’Afrique qui n’ont échangé après 1958 la dictature coloniale et le travail forcé que contre des dictatures autochtones mises en place sous la protection de l’armée française ?
      Quand à ces « acquis sociaux » de cette période 1944-47 dont le PCF tire tant de fiertés, ce n’était, dans le meilleur des cas, qu’une maigre compensation pour faire supporter aux travailleurs la continuation de l’exploitation, des bas salaires et des rations de misère - la Sécurité Sociale n’étant là que pour assurer le minimum de soins permettant de survivre, et le reste un déguisement « social » pour des mesures indispensables à la relance de l’économie capitaliste, comme les principales nationalisations de l’époque.
Alors oui, il y aurait eu pour un parti ouvrier en cette période terrible une autre politique à mener, une politique qui aurait appelé les travailleurs à se libérer, non seulement de l’occupation, mais du capitalisme. Une politique qui leur aurait appris à reconnaître leurs pires adversaires, ceux de leur propre pays, et à voir dans les ouvriers et les paysans sous l’uniforme de tous les pays, leurs frères de classe.
C’est un parti capable de mener une telle politique, quelles que soient les circonstances, fidèle aux principes de l’internationalisme prolétarien, qu’il nous faudra reconstruire, si nous voulons un jour échapper à ces hommes politiques de la bourgeoisie capables de passer sans état d’âme de la francisque à la rose au poing... et vice et versa s’il le fallait.


(D’après le texte de l’exposé du Cercle Léon Trotsky du 7.10.94., brochure n°63 : Texte intégral de l'exposé n°63 du 7 octobre 1994 : « De l’avant-guerre à l’après Seconde Guerre mondiale : La « Libération » et la continuité de l’État français ». In extenso sur : Lutte-Ouvriere.org)


Campagne pour la "Bataille du charbon"