lundi 19 novembre 2012

Violences faites aux femmes : manifestation à Paris et une initiative à Argenteuil


Manifestation contre les violences faites aux femmes
Dimanche 25 novembre
trajet-parcours : départ de Bastille en direction du ministère de la justice.
Lutte Ouvrière appelle à cette manifestation.

Dans le cadre de cette journée, la municipalité d’Argenteuil organise le soir
A la Salle Jean Vilar
9 bd Héloïse
Une soirée « en parler pour se libérer » :
17 h30 : exposition « Hurlements silencieux » - Claire Grossi
18 heures : Lecture « de Molière à Virginia Wolf »
19 heures : Table ronde en présence d’associations argenteuillaises
20 heures : verre de l’amitié

dimanche 18 novembre 2012

Agenda

prochain Conseil municipal d'Argenteuil
Lundi 3décembre à 20 heures

Prochain groupe d'étude ouvrière organisé par Lutte Ouvrière ouvert à tous
Vendredi 7 décembre à 20 heures 15
"Les communistes et l'Ecole"

Dimanche 17 février 2013, en journée
Grand banquet de Lutte Ouvrière
Dès à présent, on peut réserver :

La politique du PCF : un article de notre journal à discuter avec ses militants




Imposer au PS une politique de gauche ? La voie sans issue des dirigeants du PCF

À plusieurs reprises les parlementaires du PCF ont voté, ces derniers temps, contre des projets gouvernementaux, ce qui a fait dire que le PCF faisait chorus avec la droite. C'est à l'évidence une absurdité. Mais du coup, les commentateurs font semblant de s'interroger. Le PCF et le Front de gauche seraient-ils encore dans la majorité ?
     Les responsables du PCF donnent à cette question une réponse pour le moins ambiguë : « Nous ne sommes pas dans l'opposition, mais dans la construction », assure André Chassaigne, président du groupe parlementaire dans lequel se retrouvent les élus PCF à l'Assemblée nationale. Une façon de prétendre qu'ils proposent une autre politique. Les propositions politiques du PCF et du Front de gauche sont discutables, mais l'essentiel n'est pas seulement là. La façon dont les responsables du PCF envisagent de mettre en œuvre leur politique mérite aussi d'être discutée. Ils expliquent qu'il faudrait convaincre les socialistes et leurs ministres de changer de cap... par la discussion et la pression parlementaire. Autant attendre qu'un bouc nous fournisse notre lait quotidien.
     Car ce n'est pas par méprise, par incompréhension, ou faiblesse de caractère que la majorité des socialistes s'inclinent de façon pitoyable devant les exigences du patronat et des riches. C'est qu'ils sont, depuis des décennies, et pas seulement en France, un parti de gouvernement, en permanence disponible pour servir les intérêts des classes dominantes. Comme le disait l'un deux, Pierre Mauroy qui fut Premier ministre en 1981, ils le sont y compris pour faire le « sale boulot », comme quand son gouvernement approuvait la suppression de dizaines de milliers d'emplois, dans la sidérurgie lorraine ou dans l'automobile.
     Lorsqu'on affirme que les dirigeants du PS ne sont pas dans le camp des travailleurs, ce n'est donc pas une conclusion abstraite, « dogmatique » comme le disent ses défenseurs. C'est un fait d'expériences répétées. Nombre de travailleurs qui ont subi les conséquences de cette politique, et aussi les militants et les sympathisants du PCF, ne l'ont pas tous oublié et les dirigeants du PCF non plus. Ils s'engagent donc dans une impasse, et pire, ils le font en toute connaissance de cause.
    L'issue pour le monde du travail se situe ailleurs. Pour réussir à imposer à un gouvernement, quel qu'il soit, de prendre en compte les exigences des salariés et des classes populaires, il faut construire un rapport de force, autrement dit que les travailleurs se manifestent sur leur terrain, par des manifestations et des grèves, en un mot par la lutte de classe.
      Dans le contexte actuel, il est difficile d'entraîner les salariés à se battre. C'est un fait. Mais encore faut-il les y préparer, en proposant un plan de lutte, de façon à ce que les travailleurs qui sont convaincus de cette nécessité sachent par avance que telle journée d'action s'inscrit dans un plan d'ensemble, chaque étape servant à préparer la suivante, au contraire de ces journées qui se succèdent sans lendemain prévu, qui découragent les plus déterminés sans convaincre les hésitants.
     Encore faut-il aussi préciser les objectifs de ces luttes en mettant en avant des revendications qui concernent l'ensemble du monde du travail, autour desquelles les luttes des travailleurs puissent converger dans une même lutte générale.

                                                                                     Jean-Pierre VIAL

samedi 17 novembre 2012

Belgique : avec les travailleurs de Ford Genk (un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière - en vente à Argenteuil à la Librairie des écoles, bd Léon Feix -1 euro)


Dimanche 11 novembre, entre 15 000 et 20 000 manifestants sont venus affirmer leur solidarité avec les travailleurs de Ford dans la petite ville de Genk, en Flandre orientale. Fin octobre, la multinationale Ford a annoncé la fermeture de l'usine pour 2014, ce qui signifie la suppression de 4 500 emplois directs, en réalité au minimum 10 000 emplois, compte tenu du nombre de salariés des entreprises sous-traitantes.
     À ces travailleurs et à leurs familles s'étaient jointes des délégations d'entreprises Ford venues d'Allemagne, de France, d'Espagne, de Turquie, faisant fi des efforts de la direction pour monter les travailleurs des différents sites les uns contre les autres. Une délégation de PSA Aulnay était également présente.
     La délégation allemande de l'usine de Cologne, relativement proche, était forte de plusieurs centaines de manifestants. Quatre jours plus tôt, le mercredi 7 novembre, quelque 250 travailleurs de Ford Genk étaient entrés par surprise sur le site de Cologne pour appeler leurs collègues allemands à la solidarité. La police anti-émeute, appelée par la direction de Cologne, avait eu bien du mal à les en faire sortir.
     S'étaient aussi joints des travailleurs et des délégations syndicales des nombreuses entreprises fermées ou sous le coup d'une menace de fermeture ou de suppressions d'emplois : des anciens d'Opel Anvers, fermé en 2010, d'Audi Bruxelles, restructuré en 2006, des délégations venues de Volvo Gand, Philips Bruxelles, Dow Chemicals, Bekaert... Pour le seul mois d'octobre, ce sont en effet plus de 15 000 suppressions d'emplois qui ont été annoncées en Belgique !
     Des travailleurs venus de Liège, une ville francophone proche de Genk, suscitaient des gestes de sympathie de la part des manifestants flamands : des pouces levés, des tapes sur l'épaule signifiaient que leur présence était appréciée, après des années de matraquage sur la division entre Flandre et Wallonie de la part des partis politiques et des médias.
Tous ces signes positifs étaient malheureusement contrebalancés dans cette « marche pour l'avenir » par le silence du cortège : aucun mot d'ordre, aucune revendication n'étaient apportés par les organisations syndicales, excepté un sinistre brassard noir distribué en signe de deuil. Aucune perspective face à la vague de suppressions d'emplois, aux attaques en cours contre les salaires, contre les chômeurs, n'était formulée. Cet apolitisme délibéré ne peut que renforcer le sentiment d'impuissance éprouvé par beaucoup. Seuls, le cortège du PTB (Parti du travail de Belgique, d'origine maoïste) et les pancartes revendicatives tenues par des militants politiques, tranchaient avec le ton d'enterrement silencieux voulu par les directions syndicales.
     Le patronat, lui, ne réagit pas du tout de la même manière. L'émoi suscité par l'annonce de la fermeture de Ford Genk a été immédiatement utilisé par les organisations patronales pour faire entendre bruyamment de nouvelles revendications, réclamant « des mesures choc » pour relancer la compétitivité : baisse de cotisations sociales et des impôts pour les entreprises, baisse du « coût du travail », etc.
     Pendant ce temps, le gouvernement, lui, discute d'une augmentation de la TVA à 22 %, de « sauter » la prochaine indexation des salaires, de mesures d'économies « à la tondeuse » dans les budgets publics... après avoir décidé de consacrer 2,9 milliards d'euros pour recapitaliser Dexia.
     Face à la crise, le patronat est à l'offensive pour maintenir ses profits. Reste aux travailleurs à s'organiser pour de bon, afin d'imposer la défense de la seule chose qu'ils ont pour vivre : leurs salaires et leurs emplois !

                                                                                                Correspondant LO

Hollande en Pologne : qu'il le reconnaisse ou pas, les même pas, la défense des mêmes intérêts

N'allez surtout pas croire que Hollande fait comme Sarkozy. La preuve, il se défend d'être allé en visite en Pologne à la façon de ce dernier lors de ses voyages officiels : comme "représentant de commerce" ! Non, rien n'a voir !
     Cela dit, Hollande était accompagné par pas moins de 22 parmi le gratin du cercle des PDG des grands groupes industriels !
     Il comptait leur faire prendre l'air ou jouer les guides touristiques, peut-être ?