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lundi 22 avril 2024

Lafarge. Macron et Darmanin contre les écologistes

 

Lafarge. Macron et Darmanin contre les écologistes

Publié le 17/04/2024

Le 11 avril, neuf militants ont reçu une convocation pour un procès qui aura lieu le 27 juin prochain à Évreux. C’est la suite de la protestation organisée en décembre dernier par deux cents organisations écologistes ou syndicales contre le groupe Lafarge.

Le 10 décembre, une journée de protestation avait été organisée contre le cimentier, dénonçant à la fois l’artificialisation des sols et des soupçons de financement de Lafarge à l’État islamique (Daech) en Syrie, en 2016. À Val-de-Reuil, les militants avaient envahi le site, vidant des sacs de pigment de coloration pour béton et des barils de sable.

Quatre mois plus tard, le 8 avril, 17 personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre d’une enquête de la Sous-direction antiterroriste (SDAT). Les arrestations ont eu lieu sans ménagement : interpellation à 6 h du matin à coups de bélier dans la porte, fusil d’assaut braqué sur le visage, passage à tabac laissant des hématomes dans les côtes, au ventre et au visage. Les militants embarqués, les yeux bandés, se sont retrouvés au quatrième sous-sol du SDAT à Levallois-Perret, dans des cellules éclairées au néon, sous vidéosurveillance et à l’isolement complet. Le zèle mis par la BRI dans cette opération a aussi frappé d’innocents voisins des militants !

Une des militantes écologistes, relâchée sans suite judiciaire, après 60 heures de garde à vue, s’est retrouvée en pleine nuit dans une rue de Paris, menottée dans le dos, les yeux bandés et sans téléphone…

Les chefs d’inculpation retenus sont démesurés : association de malfaiteurs, dégradations en réunion, séquestration. Cinq des neuf prévenus sont sous contrôle judiciaire et doivent pointer tous les quinze jours. Certains n’ont pas le droit de se contacter et ne peuvent se rendre dans l’Eure.

N’ayant pas réussi à faire interdire les Soulèvements de la terre, le gouvernement, ministre de l’Intérieur en tête, se venge et traite comme des terroristes des militants qui sont surtout des lanceurs d’alerte. Le message est clair : les industriels, du ciment, du pétrole ou de la chimie seront défendus contre ceux qui voudraient les faire cesser de polluer.

                                                      Jacques Fontenoy (Lutte ouvrière n°2907)

jeudi 25 janvier 2024

Migrations : l’ignominie des centres de rétention

Construisons des écoles, des hôpitaux, pas des prisons !

 

À Oissel en Seine maritime

Décidé par le ministère de l’intérieur, le premier centre de rétention administrative du Centre-Val de Loire va entrer en service près d’Orléans le 5 février.D’une capacité de 90 places, et construit en lisière de l’université d’Orléans, à Olivet, il enfermera les travailleurs sans papiers que le gouvernement  entend expulser.

         1200 mètres carrés de bureaux ont aussi vu le jour dans lesquels la police de l’air et des frontières (PAF) est déjà installée.

         Samedi 20 janvier, à l’appel des associations soutenant les personnes sans papiers, de syndicats et de partis politiques dénonçant la création de ce centre, plus de 150 personnes ont manifesté devant les grilles. De Sarkozy à Macron en passant par Hollande, tous ont mené une politique contre les travailleurs sans papiers.

         Avec la Loi immigration, le sort réservé aux travailleurs sans papiers, les pauvres parmi les pauvres, va encore s’aggraver.

 

lundi 1 janvier 2024

Travailleurs immigrés sans papiers, une odieuse chasse aux livreurs en Isère

 

Rafles

 

 

Dans la soirée du 27 décembre, la police a arrêté une dizaine de livreurs sans-papiers alors qu’ils attendaient avec d’autres des commandes devant des restaurants du centre de Grenoble. Menottés, certains ont été amenés en centre de rétention à Lyon, d'autres placés en garde à vue au poste de police. Leur outil de travail, des vélos, ont été confisqués. Des opérations s'apparentant à de véritables rafles ont été également menées ailleurs en Isère, à Voiron et à Vienne. Des obligations de quitter le territoire français ou des interdictions de retour ont été prononcées.

Selon le procureur, cette opération permettrait de montrer qu'ils sont « gravement exploités par ceux qui leur sous-loue leurs licences ». Hypocrite !

Lors d’une conférence de presse organisée par la CGT, un des livreurs a expliqué : « On n’est pas des délinquants, on est des travailleurs, on est utiles ». Oui, bien plus utiles que les patrons d’Uber et de Deliveroo qui, eux, encaissent les profits et ne sont pas inquiétés.