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samedi 20 avril 2024

Argenteuil, commerce, quand une boutique telle « Chez Paul » ferme, ce n’est jamais bon

 

Une Canopée qui ne remplacera pas des conditions sociales et géographiques absentes

 

 

Au vu du nombre de clients dans les boutiques et restaurants de l’avenue Héloïse, leur rentabilité ne doit pas être facile à atteindre. C’est un vieux problème dans le centre d’Argenteuil dont nous rendons-compte régulièrement, dû en particulier à la nature très populaire de ce centre.

         Un des derniers avatars de la situation commerciale de cette avenue est la fermeture depuis plusieurs semaines de la boutique « Chez Paul » à l’angle de la rue Paul-Vaillant-Couturier dont le gérant vient apparemment de jeter l’éponge. Nous l’avons vu souvent tenir seul sa boutique à bout de bras.

         Cette enseigne s’était installée à Argenteuil dans le centre commercial Côté Seine dès son ouverture en 2002. Puis elle le quitta comme d’autres enseignes s’adressant à des revenus substantiels, pour s’installer jusqu’à aujourd’hui au carrefour « Babou ». La boutique connut alors des années de fonctionnement satisfaisant jusqu’aux déboires de ces dernières années. Durant ce temps faste, elle participa à la dynamique commerciale qui résultait de trois piliers proches : elle-même, la boucherie Bernard et la librairie Le Presse Papier. Il ne reste donc plus actuellement que Le Presse Papier.

         Ce n’est pas le projet Canopée vanté par la municipalité qui permettra de remonter la pente.

         Je suis allé ces jours derniers en Flandres belges dans une petite ville marquée par la pérennité de boutiques à l’ancienne telles que celles qui marquèrent la physionomie de la rue Paul-Vaillant-Couturier jusqu’à la fin des années 1970 au moins. Les ingrédients : une région sans doute de niveaux élevés de revenus y compris dans les milieux populaires, l’inexistence de grands centres commerciaux, et la proximité immédiate entre des espaces de revenus substantiels et une longue rue commerçante. DM

vendredi 2 février 2024

Territoire d’Argenteuil et circulation routière ne font pas bon ménage

 

Les aménageurs d’aujourd’hui ne seront pas les payeurs de demain

 

 

Le blocage de l’A15 à hauteur d’Orgemont sur l’A15 a compliqué et rendu hasardeuse la circulation pendant plusieurs jours. Mais la péripétie n’a fait qu’amplifier les caractéristiques d’une situation déjà très difficile habituellement.

         Le territoire d’Argenteuil est installé au pied d’une ligne de collines importantes et un méandre de la Seine. Les deux axes historiques « routiers » entre Paris et la Normandie ont évité ce territoire d’Argenteuil, cet "angle mort", qui n’a vu la construction d’un pont qu’en 1832. L’un de ces deux axes historiques débouche au Pont de Bezons, et l’autre, celui de la route de Saint-Denis à Rouen, frôle Argenteuil, non loin de la limite du territoire, à Orgemont, au Cygne d’Enghien. Ces deux axes demeurent les axes autoroutiers majeurs. L’un a simplement été renforcé par les aménagements du Pont de Bezons, l’autre a été doublé il y a un demi-siècle par l’A15.

         Le passage du Pont de Bezons, malgré ces aménagements coûteux n’a pas été fluidifié pour autant. Le second est embouteillé « gravement » le matin et le soir. Le passage par Argenteuil joue en conséquence un axe de délestage où le pont de prolongement de l’avenue Gabriel Péri vers Gennevilliers, Colombes et l’A86, a un rôle de point de passage central. Il est extrêmement fragile.

         C’est pourquoi le projet « Canopée » de rénovation de l’avenue Gabriel Péri avec sa mise à une seule voie risque d’aboutir à une catastrophe, avec de surcroît l’interdiction annoncée sur cette voie du « tournez à droite ».

         Face à ce risque, la municipalité d’Argenteuil et le Conseil départemental devraient vraiment y réfléchir à deux fois. (À suivre) DM

dimanche 28 janvier 2024

Argenteuil, CAF. L’immeuble de la Caisse d’Allocation Familiale d’Argenteuil placée dans un endroit à risque géologique ? Qu’en est-il ?

 

Un espace Héloïse fragile, à protéger prioritairement

 

 

La rive de la Seine à Argenteuil au sens large est un espace géologique extrêmement fragile, en particulier tout l’espace du lit majeur du fleuve qui a varié au cours des siècles. La situation est compliquée par les effets du comblement du bras du fleuve qui, dans la première partie du XIXème siècle a permis de relier l’Ile « Héloïse » à la rive longtemps plus ou moins urbanisée du bourg. Ce bras de Seine a donné le boulevard Héloïse actuel dont un bord a été plus ou moins loti. C’est un espace particulièrement fragile.

         Conséquence, il y a un risque fort d’enfoncement des constructions. L’agence de la Caisse d’Allocations Familiales d’Argenteuil serait concernée par le phénomène au point que ses responsables s’interrogeraient sur la pérennité du bâtiment situé en bout de boulevard, à l’intersection avec l’avenue du Général De Gaulle.

         L’existence de ce service public est essentiel pour habitants. Alors, qu’en est-il de tout cela ? DM