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mardi 23 avril 2024

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 22 avril 2024

 Derrière le salaire provocant de Tavares, tout un système à renverser

22 avril 2024

Le scandaleux salaire annuel de Carlos Tavares, PDG du groupe Stellantis, a choqué. 36,5 millions d’euros, c’est 100 000 euros pour chacun des 365 jours de l’année. Un travailleur au SMIC mettrait plus de 1 500 ans pour gagner une telle somme. Ce décalage est ahurissant mais il est à l’image du fonctionnement de la société.

Si ce salaire est astronomique, que dire de la somme de 6,6 milliards d’euros qui a été versée aux actionnaires de Stellantis ? C’est la raison pour laquelle ils ont voté avec enthousiasme cette rétribution à Tavares. Il a considérablement accru la rentabilité de leur groupe, en supprimant des dizaines de milliers d’emplois, en fermant de nombreuses usines en France, en Europe et en Amérique.

Au point que le groupe, avec plus de 18 milliards d’euros de profit, réalise le deuxième meilleur résultat du CAC 40, juste derrière le pétrolier TotalEnergies, mais devant le groupe de luxe LVMH de Bernard Arnault, l’homme le plus riche du monde. Quand les capitalistes ont un si bon serviteur ils le récompensent !

C’est ce système-là que les dirigeants comme Macron, Le Pen, jusqu’à ceux de la gauche de gouvernement, soutiennent. Ils sont convaincus que le capitalisme est le meilleur des systèmes possibles et sont acquis à la bourgeoisie. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a fait mine de s’indigner mais, à part dire que cette rémunération était « démesurée, stratosphérique, choquante aux yeux de certains », qu’a-t-il proposé ? Quant à Le Pen et Bardella, ils n’avaient rien à déclarer.

Le fait est que la classe capitaliste accapare les richesses. Et pour quelle raison ? Le « mérite » et le « travail », pour reprendre les expressions du gouvernement qui n’a que ces mots à la bouche, n’ont rien à voir avec ça. Cette classe n’est même plus aux commandes de ses propres affaires. Elle paye des Tavares pour les prendre en charge à sa place.

La seule classe créatrice de la société est celle des travailleurs. Toute la richesse produite vient de l’activité collective des ouvriers, des employés et des ingénieurs, ceux des entreprises des secteurs industriels, agricoles, de la restauration, du ménage, etc. La société repose aussi sur ceux dont le travail ne crée peut-être pas directement des richesses mais dont le métier est vital comme les soignants, les enseignants, les cheminots.

Mais, au nom de la propriété privée des moyens de production, les capitalistes sont les maîtres du profit et détiennent le pouvoir de décision absolu dans leurs entreprises qui représentent une part énorme de l’économie. Cette position leur donne une autorité sur toutes les petites entreprises qui les entourent et une puissance économique telle que l’État, lui même, est à leurs bottes.

Nombre de très hauts fonctionnaires ont travaillé dans leurs entreprises. Quant aux responsables politiques, s’ils sont élus par la population, la classe capitaliste les considère comme son personnel politique. Chirac a fini sa vie dans un luxueux hôtel particulier parisien du milliardaire François Pinault. C’est anecdotique mais révélateur de ces rapports entre la bourgeoisie et les représentants de l’État.

La bourgeoisie peut aussi compter sur des policiers, des juges…, tout un appareil de répression. Ce rôle fondamental de l’État, dissimulé en période de calme social, ressort dès qu’il y a des révoltes. Ne serait-ce que, lorsque des ouvriers se battent pour conserver leur emploi, comme ceux de Vertbaudet en 2023, ils trouvent en face d’eux la justice et les CRS.

Demain, les dirigeants politiques nous transformeront peut-être en soldats des guerres qu’ils préparent. Les plus jeunes d’entre nous passeront sous les ordres d’officiers et de généraux. Ceux-ci nous diront que c’est pour défendre la patrie ou la liberté, mais ce sera encore pour le compte de la bourgeoisie.

Le langage des politiciens qui gouvernent ou se préparent à le faire est fait pour brouiller les cartes et masquer cette lutte des classes. Ces partis politiques qui semblent s’opposer sont en réalité au service du même camp social, celui de la bourgeoisie.

Ne faisons confiance qu’à notre propre classe, celle des travailleurs. Notre survie collective, pour un emploi et un salaire permettant une vie digne, ne dépendra que de notre combat. Et nous devons avoir comme objectif de renverser ce système capitaliste qui fait de nous des exploités.

                                                                                    Nathalie Arthaud

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Mercredi 24 avril : de 11 h. à 11 h.30, marché des Champioux.

 Vendredi 26 avril : de 15h40 à 16 h40 au marché du Val-Nord ;

-et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;

-Samedi 27 avril : de 10 h. à 10 h.30 marché des Coteaux ;

-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

-Dimanche 28 : de 10 h.15 à 10 h.55, devant Intermarché du Centre ;

-de 11 h. à midi, marché Héloïse ;

--Lundi 29 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-D’autres rendez-vous de campagne sont en préparation.

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 


 

Musk : la dictature sans fard du capital

 

Un monde d’exploitation mais aussi de folie sans limites

 

 

Le conseil d’administration de Tesla vient de proposer à nouveau aux actionnaires que son PDG et détenteur de 20 % des actions, Elon Musk - celui-là même qui a annoncé presque en même temps aux salariés de Tesla qu’il allait supprimer 14 000 emplois - bénéficie d’un plan de rémunération de 56 milliards de dollars sur dix ans.

         Avec cette somme, on peut sauver et créer combien d’emplois ?

vendredi 19 avril 2024

Flamme olympique : allumer le fric

Flamme olympique : allumer le fric

Publié le 17/04/2024

Le tintamarre olympique est monté d’un cran mardi 16 avril avec l’allumage de la flamme à Olympie. Le gratin politico-médiatico-sportif s’était déplacé pour l’occasion et a régalé la planète de ses commentaires sur ce prétendu moment de paix et de fraternité.

Les journaux télévisés ont donc partagé leurs écrans ce jour-là entre la flamme ranimée par les prêtresses en costume d’époque et l’attente d’une attaque israélienne contre l’Iran, la poursuite des massacres à Gaza, au Soudan et dans tant d’autres pays, la guerre en Ukraine, et la préparation de la guerre partout ailleurs.

Dans son parcours télévisé, la flamme ne rencontrera ni la pauvreté, ni la faim, ni les douaniers. Elle ne passera pas par les camps de détention des migrants en Grèce, ne traversera pas la Méditerranée sur un radeau et, en arrivant à Marseille, n’ira ni en rétention, ni mendier au coin d’une rue, ni même dans une de ces cités occupées par les dealers.

En débarquant en France, la flamme olympique remplira son office : réchauffer la cupidité propre aux bourgeois petits et grands qui veulent profiter de l’occasion. Il en coûtera 180 000 euros pour voir la flamme passer dans son département, sans compter les frais spécifiques à chaque commune, de façon à espérer, comme lors du Tour de France, faire connaître des spécialités locales. La flamme, protégée jour et nuit par dix-huit policiers, éclairera donc tout ce qui se vend : de Gaulle et la gastronomie, le Mont Saint-Michel et le Saint-Émilion, le parc d’attractions contre- révolutionnaire du Puy du Fou et la base de Kourou, Macron et LVMH, Jeanne d’Arc et Coca Cola, sponsor officiel du parcours de la flamme.

Macron affirme que les jeux auront coûté deux milliards « à la nation » et rapporteront « six milliards à deux mille entreprises ». On saura un jour si ces chiffres sont avérés. Mais on sait déjà que la population paiera les deux milliards par la disparition de services publics utiles, et que les bénéfices iront dans les caisses de quelques très grands groupes du BTP et des médias.

                                                                Paul Galois (Lutte ouvrière n°2907)

 

 Argenteuil.fr

Les enfants d’Argenteuil, porteurs de la flamme… commerciale ? Sympa pour les enfants, mais attention tout de même...

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui vendredi 19 avril : de 15h40 à 16 h40 au marché du Val-Nord ;

-et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;

-Samedi 20 avril : de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

-Dimanche 21 : de 10 h.15 à 10 h.55, devant Intermarché du Centre ;

-de 11 h. à midi, marché Héloïse ;

--Lundi 22 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-D’autres rendez-vous de campagne sont en préparation.

 

 

Jusqu’à ce dimanche minuit, 15 euros !

 

lundi 8 avril 2024

IRM Iseult : le progrès corseté par le capitalisme

Comme le monde pourrait être joli…

 

 

Après plus de vingt ans de recherches qui ont mobilisé 200 personnes, le scanner IRM le plus puissant jamais fabriqué, appelé Iseult, a donné des images du cerveau d’une netteté extraordinaire. Celles-ci permettront une meilleure compréhension de la physiologie cérébrale, une détection plus précoce des anomalies et une efficacité plus grande dans le combat contre les maladies neurodégénératives.

         Mais les hôpitaux ne sont pas près de pouvoir disposer d’Iseult : faute de budget suffisant, beaucoup n’ont même pas les moyens de se doter d’IRM moins performants et moins chers… Pourtant, à 70 millions d’euros l’exemplaire, Iseult reste beaucoup moins cher que les canons, les bombardiers et autres équipements militaires dernier cri. La science avance, mais la société, elle, continue de s’enliser.