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samedi 13 avril 2024

Servair – Roissy (95) : Les réactions se multiplient

 Les réactions se multiplient

Publié le 10/04/2024

 

À l’aéroport de Roissy, depuis le début de l’année plusieurs mouvements de protestation ont eu lieu dans le groupe Servair et ses filiales, parmi les salariés de PAC et ceux d’ACNA qui préparent les plateaux repas ou font le nettoyage des avions. Cela représente environ 5 000 salariés sur la plateforme.

 


 

Depuis quelques années, les conditions de travail se sont rapidement dégradées. Une pratique courante de Servair, en particulier depuis le Covid, consiste à fermer des sites pour ensuite les ouvrir ailleurs, dans le but de « low coster », c’est-à-dire de précariser tous azimuts, pour accroître les profits. Le groupe Servair vient de créer une nouvelle filiale, Eat and Fly, dans laquelle tout est plus dur pour les travailleurs. Les effectifs de cette filiale ne cessent d’augmenter, au détriment des autres sites. La direction promet monts et merveilles aux salariés pour qu’ils acceptent d’y travailler, mais nombreux sont ceux qui reviennent déçus à la case départ. En fait, Eat and Fly sert de laboratoire avec des conditions de travail exécrables que la direction tente de mettre en place ailleurs. Ces multiples filiales permettent aussi à la direction de déplacer le personnel d’un site à l’autre y compris pour remplacer les grévistes. Et quand cela ne suffit pas, elle fait appel à des intérimaires, en toute illégalité. À Servair, des grévistes ont vu la maîtrise organiser ces manœuvres discrètement en passant par la petite porte de derrière.

Face à ces attaques patronales, les réactions des travailleurs se multiplient. Bien sûr, les salaires qui ne suivent pas l’augmentation des prix alimentent aussi le mécontentement. À Acna, en janvier, des débrayages ont eu lieu. La direction a dû accorder une prime de 700 euros, l’application de la nouvelle grille avec une augmentation des coefficients et pour les salaires les plus bas de faibles augmentations, une trentaine d’euros. Sur le site de l’ex-Servair 2, où maintenant sont regroupés les PAC, un débrayage des chauffeurs a eu lieu le 26 mars, puis un deuxième le 2 avril élargi à d’autres secteurs. Une centaine des salariés de PAC Est, un autre site juste à côté, se sont joints au mouvement. Tous étaient contents de se retrouver ensemble. Le 9 avril, un nouveau débrayage a eu lieu.

Enfin, à la Servair, le 2 avril, 80 % des chauffeurs, soit 200 travailleurs, se sont mis en grève contre un projet visant à réduire les équipes de quatre à trois, tout en augmentant la charge de travail, comme cela est organisé à Eat and Fly. Il est prévu que le mouvement se poursuive.

Ainsi, quasiment sur chaque site, le mécontentement s’exprime. Il faudra que la riposte touche l’ensemble des travailleurs pour inverser le rapport de force à Servair, dans ses filiales et plus encore, sur l’ensemble de la plate-forme de Roissy, qui compte près de 100 000 travailleurs.

                                               Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2906)

mardi 27 février 2024

Cars Lacroix (95) en grève : un mécontentement général. Une espérance pour demain : Ratp, Kéolis, Transdev, travailleurs, tous ensemble !

 

Le bon chemin pour gagner demain

 

 

La quasi-totalité des salariés sont en grève depuis hier matin chez Lacroix. C’est le premier mouvement depuis… 1953.

         En jeu, des augmentations salariales à la hauteur de la perte du pouvoir d’achat de ces dernières années, des effectifs supplémentaires pour assurer le service, et l’amélioration des conditions de travail.

         Les trois syndicats, CGT, FO, et CFTC, ont appelé ensemble à la grève. Leur idée est de renouveler les trois jours de grève prévus cette semaine chaque mois, dans les mois qui viennent.

         Aujourd’hui, c’est 400, 500, 600 euros qui manquent chaque mois sur la fiche de paie. Cela concerne bien d’autres travailleurs du transport, chez Transdev, Kéolis ou à la RATP.

         Si tous ces travailleurs entraient dans le mouvement, décidaient la grève jusqu’à satisfaction, tous ils représenteraient une force énorme. En tout cas, que l’affaire dépasse la seule entreprise Lacroix, bien des travailleurs de cette dernière en sont conscients. C’est une affaire à creuser. En attendant, vive la grève ! DM

jeudi 22 février 2024

Argenteuil comme ailleurs, nuisances aériennes, pour y mettre fin, voir rouge

 

Pour y mettre fin, il faudra bien d’autres choses que des écharpes tricolores

 

 

Autour du maire de Gonesse (95), président d’une association de maires de villes situées près d’aéroports, une consultation publique doit avoir lieu du 11 au 24 mars prochain. Un point portera sur cette question lors du prochain conseil municipal d’Argenteuil mardi 27 février.

         La circulation aérienne a retrouvé son ampleur d’avant la crise du Covid. Loin de respecter les contraintes théoriques qui limitent la circulation des avions en particulier la nuit, les compagnies aéreinnes continuent largement à faire ce qu’elles veulent.

         Pourtant par le bruit qu’elle occasionne, cette circulation de nuit a de graves conséquences en particulier sur le sommeil des habitants. C’est une question de santé publique, mais qui n’est pas prise à bras le corps.

         Régulièrement, les édiles font des opérations de protestations qui sont entendues de la façon dont on l’imagine par ces compagnies, par Aéroports de Paris ici, et par l’État.

         Pour résoudre la question, comptons bien davantage sur la population qui finira bien par voir rouge. DM

lundi 5 février 2024

Cormeilles-en-Parisis (95), les méduses, Einstein, les « décérébrés » et le mépris de petits bourgeois haineux

Comprendre pour agir, avec de l’espérance pour cette fraction importante de la jeunesse également

 

                                                                     Photo : Ville de Cormeilles en P.

Effectivement, un podium apparemment loin des quartiers populaires

Le site Actu.fr lié à l’hebdomadaire régional La Gazette a rendu compte ces jours derniers de la cérémonie des vœux pour 2024 du maire de Cormeilles en Parisis. Il y est écrit : « Le maire a tenu à saluer l’action des forces de l’ordre lors des émeutes et des pompiers, qualifiant de « décérébrés » « ceux qui agressent les gens dont la devise est sauver ou périr ».

«Même en tentant d’analyser toutes les explications sociales ou philosophiques, il me vient à l’esprit une expression prêtée à Albert Einstein,  « deux choses sont infinies, l’univers et la bêtise humaine, mais en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue ». Si on veut rester positif, la méduse est apparue sur terre il y a 650 millions d’années et c’est une espèce qui n’a pas de cerveau et qui est toujours présente. Certains ont donc de beaux jours devant eux ! »

         Nous imaginons bien les ricanements hilares qui ont dû accueillir ce que le maire de Cormeilles croyait être sans doute un beau mot d'esprit. Mais quel mépris pour la jeunesse.

         Certes la fraction de la jeunesse des quartiers populaires qui en juin dernier s’est attaquée souvent à ses propres quartiers, qui a pris pour cible les pompiers qui venaient éteindre parfois les équipements publics essentiels aux habitants a joué contre son camp.

         Mais des responsables devraient plutôt qu’injurier ces jeunes chercher à comprendre les raisons de tels évènements qui risquent de se reproduire. D’autant plus qu’elles sont évidentes et que cela leur permettrait peut-être d'agir si tel est leurs choix. Et puisque nous évoquons le « cerveau », pour comprendre, il suffit seulement d’un peu de jugeote mais surtout de beaucoup d’empathie et d’espérance. DM