mercredi 23 août 2017

"Contrats aidés" : une attaque supplémentaire contre le monde du travail



Le gouvernement aide seulement… le patronat

Le gouvernement avait prétendu mi-juillet qu’il avait augmenté le budget dédié aux contrats aidés. Mais la ministre du Travail, Murielle Pénicaud, a fini par avouer que son objectif, 110 000 contrats sur le second semestre, est en baisse de 40 % par rapport au premier. En juin, les contrats d’avenir, destinés aux jeunes, ont déjà été supprimés.
Ces emplois dits d’insertion sont en réalité devenus indispensables au bon fonctionnement des établissements scolaires, des maisons de retraite, des hôpitaux et de bien d’autres administrations encore. La fonction d’accompagnant d’élève handicapé par exemple est essentiellement assurée par des personnes en contrat aidé.
Ces contrats, qui ont changé de nom à plusieurs reprises, existent depuis 1984. Des milliers de chômeurs se sont retrouvés à travailler à mi-temps, par intermittence, pour un salaire de 680 euros par mois. Certains d’ailleurs ont des carrières constituées de ce type de contrats.
Les ministères, les collectivités ou les associations ont recours à ces travailleurs pour compenser le manque de moyens financiers, de subventions, ou pour faire face à des besoins nouveaux.
Le gouvernement rejette la responsabilité sur ses prédécesseurs, qui ont utilisé au premier semestre deux tiers des crédits annuels alloués, de façon à faire baisser les chiffres du chômage. La ministre, en réduisant les contrats aidés, prétend qu’il faut former les chômeurs pour qu’ils puissent trouver un emploi. En attendant, elle augmente le nombre de ceux qui n’auront même pas un contrat précaire pour sortir la tête de l’eau.
Cette décision est une attaque supplémentaire contre le monde du travail, contre ceux qui voient une possibilité d’échapper au chômage au moins momentanément, contre les salariés qui devront assumer une plus grande charge de travail et contre l’ensemble des classes populaires qui en subiront les conséquences par une dégradation accrue des services.

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