samedi 29 août 2015

Chômage en hausse : le bâton en guise d'aide et pour les stigmatiser un peu plus

Selon les chiffres de Pôle Emploi, bien sûr sujet à caution, le chômage a à nouveau dépassé la barre des 100 000 chômeurs à la fin de juillet dernier dans le Val d'Oise. Loin de mettre davantage de moyens pour les aider (chaque conseiller a de plus en plus de chômeurs à s'occuper), Pôle Emploi embauche des agents uniquement occupés à débusquer les chômeurs qui ne mettraient pas assez d'entrain pour retrouver un travail. Sur ce sujet, ci dessous, un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine.
 
 
Pôle emploi : l’offensive contre les chômeurs



Pôle emploi a affecté 200 agents spécialement au contrôle de recherche d’emploi par les chômeurs. Les régions Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Franche-Comté servaient de test depuis mars 2013. Dans cette dernière région, 33 % des 1 561 chômeurs contrôlés ont été radiés ! Ce dispositif sera mis en vigueur sur le reste du territoire en septembre, avec pour objectif de contrôler 180 000 chômeurs par an.
     Même si la direction de Pôle emploi s’en défend, il s’agit déjà de réduire artificiellement les chiffres du chômage. Et c’est aussi une façon pour le gouvernement d’apporter son eau au moulin de la démagogie anti-chômeurs, pour pousser à la division entre les travailleurs en activité et ceux au chômage. Il accrédite l’idée révoltante que ceux-ci profiteraient indûment des indemnités-chômage et que, s’ils ne trouvent pas d’emploi, ce serait faute de faire les efforts suffisants.
     Le gouvernement s’attaque ainsi aux chômeurs pour faire oublier qu’il laisse totalement les mains libres au grand patronat, qui peut continuer à supprimer massivement des emplois, à licencier et à fermer les entreprises. Les mêmes qui se préparent à organiser le contrôle des chômeurs distribuent des milliards aux entreprises, et là sans qu’aucun contrôle ne soit exercé, sans même qu’aucune contrepartie ne soit exigée.

                                                                  Thomas Baumer

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