Argenteuil
: victime du flash-ball
Ce drame
illustre le fossé qui existe entre la police nationale et la population, à Argenteuil
comme ailleurs. Ses membres, très jeunes, occupent souvent dans cette ville
populaire de banlieue leur premier poste, à la sortie de l’école de police. On
n’a pas de mal à imaginer leur peur dans certaines situations. Ce n’est
certainement pas leurs équipements de robocops ni les flash-balls qui peuvent
combler le gouffre existant entre les habitants et eux.
La
famille du jeune blessé craint que sa plainte ne se perde dans les sables.
Chacun sur place a en tête une autre affaire, celle de l’ouvrier retraité
algérien Ali Ziri, mort à la suite d’un banal contrôle policier. Six ans plus
tard, les policiers concernés n’ont jamais été entendus et l’affaire, malgré
les efforts de son comité Vérité et justice, est pratiquement classée.
Un
rassemblement de protestation autour de la famille du jeune s’est tenu devant
la sous-préfecture d’Argenteuil. La banderole proclamait « Non à l’impunité,
oui à l’égalité de traitement. » Une revendication qui suppose un dur combat.
Correspondant
LO
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