Ces
entreprises disposent de nombreux moyens pour échapper à l’impôt, des moyens
procurés par les États. Par d’obscurs transferts de fonds entre filiales et des
montages financiers ou juridiques en tout genre, ces grands groupes s’arrangent
pour bénéficier d’une ribambelle de « dispositifs d’allègement » comme le
crédit d’impôt recherche, et mettent une large partie de leurs profits à
l’abri. Le pétrolier Total, une des plus importantes sociétés mondiales et la
première française, a ainsi réussi à ne pas payer d’impôts en France pendant
plusieurs années.
Au final,
en un an, ces grands groupes auraient versé 32 milliards en impôts, à comparer
aux 39 milliards qu’ils ont distribués à leurs actionnaires. La modique somme
qu’ils versent en impôt n’est en outre rien à côté de celle que l’État leur
verse sous forme de commandes, de dégrèvements, d’aides en tout genre.
Pendant
ce temps, les États imposent des sacrifices de plus en plus lourds à la
population, aux classes laborieuses et en particulier aux plus modestes, que ce
soit en impôts sur les salaires ou en taxes sur la consommation, comme la TVA…
Et tout cela pour augmenter la fortune des actionnaires.
Jérôme Dulay
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