mardi 31 mars 2015

"Vague bleue" ? A argenteuil, l'UMP fait plouf



Leur faire changer de politique

Dans le nouveau canton d’Argenteuil-2, le dauphin de G. Mothron, le premier-adjoint, et adjoint aux financex, X. Péricat, vient de mordre la poussière électorale. Il a été battu dimanche par les candidats du PS
M. Péricat croyait sans doute surfer sur la “vague” bleue qui a porté à la victoire des centaines et des centaines de ses petits camarades de l’UMP. Mais à Argenteuil, dans un canton mal taillé mais à l’image de la Ville, lui, étrangeté dans le pays,  cas d’espèce à signaler, il a fait plouf.
La population de canton n’est pourtant pas différente de celle du pays. Elle a les mêmes choses à dire, le même ressentiment à l’encontre des dirigeants socialistes, serviles à l’égard des classes dominantes. Elle l’a montré ces deux derniers dimanches en s’abstenant massivement d’aller voter. Mais parmi la minorité qui s’est déplacée et qui n’a pas voté blanc ou nul, le premier adjoint n’a pas surnagé.
Il n’y a rien d’étonnant à cela.
La population argenteuillaise est certes victime de la politique gouvernementale du PS, mais elle l’est tout autant par une politique municipale désastreuse de la part de la droite locale, qui allie les coups contre la population à un mépris non déguisé à son égard.
Lorsque l’on s’attaque aux services municipaux, la population est directement visée, et il ne faut pas s’attendre à ce qu’elle approuve les responsables lorsqu’on lui en donne l’occasion. Lorsque l’on s’attaque aux personnels municipaux, il faut s’attende à ce que ses réactions ne soient ni des fleurs ni des remerciements.
La note municipale au personnel, que nous avons reproduite sur ce blog il y a quinze jours, et où la municipalité lui annonçait sans précaution et avec morgue son plan de dégradation de sa condition, était une nouvelle preuve du comportement que ces messieurs sûrs d’eux ont du bas peuple depuis mars 2014. Mais un jour, ainsi va la cruche à l’eau qu’elle se casse. Il ne s’agit en l’occurrence que du petit vase électoral.
La droite se gausse de Hollande et de Valls qui disent à la fois qu’ils ont entendu le message des électeurs mais qui répètent également qu’ils ne veulent pas changer de politique. Il y a tout lieu de penser que leurs représentants locaux aimeraient suivre le chemin tracé par Hollande et Valls.
Mais, à l’échelle du pays comme à l’échelle locale, il peut en être autrement. A condition que la population, que le monde du travail l’obligent à le faire.
Le jeudi 9 avril prochain, mieux que l’élection qui vient de se produire, l’appel à manifester et à faire grève de plusieurs grandes confédérations syndicales donne au monde du travail une grande occasion pour commencer à affirmer sa force et ses exigences.
L’après-midi, le monde du travail est appelé à se rassembler à Paris, place d’Italie. Mais le matin, dès 9 heures, nous devons nous rassembler massivement devant la mairie.

Pétitions à Argenteuil : signer oui, mais agir vraiment c'est encore mieux

Une pétition pour le rétablissement d'une "Vraie Maison des Femmes" est en circulation. Une autre l'est pour la défense d'AB-Habitat. Une autre encore vient d'être connue (voir ci-dessous) pour la défense de l'Atelier des Courlis d'Argenteuil.
      Cela est le signe que des habitants et des militants ne baissent pas les bras. Et cela est un très bon signe.
      Mais cette situation est surtout le signe des attaques en tous genres dont la population est actuellement victime. Il n'y a là pas besoin de développer.
     Mais il va falloir que, face aux multiples problèmes qui nous assaillent nous réagissions ensemble contre les mêmes forces qui en sont à l'origine : les problèmes de financement dans le cas de la Maison des Femmes et de l'Atelier des Courlis ; des manoeuvres politiciennes dans le cas d'AB-Habitat mais aussi pour la question de la Maison des femmes.
      Il faut que la population des quartiers populaires reprenne du poil de la bête. Partout, et donc aussi à Argenteuil. Et qu'elle le fasse collectivement, et pas seulement en apposant son nom et sa signature sur des pétitions nécessaires.

Atelier des Courlis. En danger de mort, pour le sauver, il faut se mobiliser

Nous en avons déjà parlé sur ce blog. L'Atelier des Courlis, faute de financement, risque de disparaître. Il a pourtant servi à l'épanouissement de milliers de personnes. Une pétition (voir ci-dessous) vient d'être mise en circulation.Nous devons aider l'Atelier des Courlis, en la signant, et en la faisant signer. On peut me joindre pour que je la transmette. D. MARIETTE




PETITION POUR LA CONTINUITE DE L’ACTIVITE
DE L’ATELIER DES COURLIS


Mesdames, Messieurs, Chers Amis,

Vous faites partie des nombreuses personnes pour lesquelles, depuis 40 ans, l’ATELIER DES COURLIS représente un lieu d’Expression, de créativité, de découverte ou de retrouvailles avec soi-même.

Des centaines d’enfants, de jeunes ou d’adultes, issus des quartiers prioritaires de la ville, ont pu grâce à l’Association, gagner de la confiance en soi, améliorer l’attention, la concentration, l’écoute, leurs capacités d’adaptation, développer le goût de la découverte et élargir leurs centres d’intérêts.

Financièrement chacun participait aux frais de fonctionnement  selon ses moyens. Il est devenu de plus en plus difficile d’équilibrer le budget,  les subventions se réduisant d’année en année. En 2014 les subventions de l’ATELIER DES COURLIS,  au titre de la « Politique de la Ville » ont été réduites arbitrairement sur proposition d’un délégué du Préfet à sa hiérarchie, bien que l’enveloppe Politique de la Ville a été reconduite à l’identique pour Argenteuil.

A ce jour, l’Association est en cessation de paiement, les séances seront suspendues, le personnel licencié. Les participants fréquentant les séances d’atelier se retrouveront privés de cet apport enrichissant.

Nous demandons aux instances décisionnaires de réexaminer la situation afin que  continue l’action d’éducation, de création  et d’apport à la réussite scolaire de l’ATELIER DES COURLIS, envers les jeunes et les enfants de nos quartiers.


Les Amis de « L’ATELIER DES COURLIS »


Nous, soussignés, demandons aux Elus et aux fonctionnaires décisionnels de prendre
les mesures nécessaires à la continuité de l’activité de l’ATELIER DES COURLIS

Prénom  NOM                               ADRESSE                                                     Signature



lundi 30 mars 2015

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise de ce lundi 30.03.15.



Ne pas se laisser abuser par les péripéties électorales, renouer avec le combat des travailleurs

Le verdict du second tour des départementales est tombé : c’est la Bérézina pour le Parti socialiste. La droite dirigera désormais 67 départements, soit les deux tiers d’entre eux. Comme lors des élections municipales où le PS a perdu 150 villes de plus de 9 000 habitants, les élus socialistes locaux payent pour le discrédit du gouvernement.
Bien que « locale », toute la campagne des départementales s’est faite sur des enjeux nationaux et a constitué pour les partis qui ont pu se présenter à l’échelle du pays un galop d’essai pour les prochains scrutins.
Avec 28 départements gagnés, l’UMP, et Sarkozy en particulier, se voit reprendre le pouvoir en 2017. De son côté, Marine Le Pen a rebaptisé son parti « premier parti de France » parce qu’au premier tour, il a drainé un quart des voix, soit, en comptant les 50 % d’abstention, un électeur sur huit. Elle, aussi, se voit « en route pour le pouvoir ».
Quant à la colère des électeurs du PS, « elle a été entendue », dit Valls. Mais il persiste et signe dans sa politique anti-ouvrière. Il serait même en train de préparer un nouveau contrat de travail grâce auquel l’employeur serait encore plus libre de licencier !
Les grands partis de la bourgeoisie voudraient continuer à nous lanterner d’échéances électorales en échéances électorales alors qu’elles ne servent qu’à redistribuer les postes et les sinécures entre politiciens. Ils veulent réduire toute la vie politique à ce simulacre de démocratie avec, en apothéose, l’élection présidentielle dont on nous dit qu’elle peut changer la vie de la population.
Mais changer la vie des travailleurs, ce serait faire reculer les licencieurs et inverser le rapport de force avec le patronat pour limiter l’exploitation, la précarité et les bas salaires. Ce serait s’en prendre aux profits pour pouvoir embaucher et verser des salaires qui permettent de vivre. Ce serait mettre sous contrôle, non pas les chômeurs, mais tous ces grands groupes qui pillent les caisses de l’État et profitent du chômage de masse.
Aucun des partis qui se vantent d’être « l’alternance » ne le veulent. Le FN pas plus que les autres. Car si le FN multiplie les promesses électorales, il y a une chose qu’il ne veut pas, c’est remettre en cause le grand patronat et l’exploitation capitaliste. S’il accuse des travailleurs jetés à la rue ou les immigrés d’être des « assistés », il n’a pas un mot pour dénoncer l’assistanat en grand que l’État a mis en place pour les banquiers et pour le grand patronat. Cela juge le camp dans lequel il se place.
Comme le PS et l’UMP, le FN postule au pouvoir pour servir le système de la bourgeoisie. Au jeu électoral qui oppose tous ces partis, les perdants seront toujours les travailleurs.
Les élections déforment même l’expression de l’opinion de l’électorat tant les tripatouillages des appareils politiques et les alliances sans principe se multiplient. Et c’est sans parler du chantage au vote utile où l’on nous explique, à gauche, qu’on ne doit plus voter pour ses idées parce qu’il faut se rassembler pour faire barrage à la droite ou au FN.
Eh bien non, la vie politique ne doit pas se résumer à ce genre de mascarade. Il faut que les travailleurs affirment leurs intérêts en dehors des élections.
Les travailleurs peuvent peser sur la vie politique en utilisant leurs propres moyens : leur force collective et leur capacité de se révolter. Ils l’ont fait à de multiples reprises dans l’histoire. C’est dans ces moments-là, en juin 1936 ou en mai 1968, qu’ils ont réussi à faire progresser la condition ouvrière, et il en sera de même demain.
Les urnes sont rangées pour quelques mois. Mais les travailleurs ne sont pas condamnés au silence. Il faut s’emparer de toutes les occasions qui nous sont offertes pour dire notre opposition à la politique du gouvernement.
La journée du 9 avril, où la CGT, FO, la FSU et Solidaires appellent à faire grève et à manifester, en sera une. Il faut s’en saisir pour exprimer nos propres revendications.
Cette journée permettra aussi de s’adresser à tous ceux qui dans la classe ouvrière sont trop abattus pour se battre ou se réfugient dans la passivité. Le 9 avril, montrons qu’il y a des femmes et des hommes qui ne se laissent lanterner ni par le gouvernement et ses espoirs de reprise, ni par les fausses promesses d’alternance de l’UMP et du FN.
Les travailleurs qui se préparent au bras de fer inévitable avec le gouvernement et la bourgeoisie doivent chercher à entraîner leurs camarades de travail pour qu’ils commencent à reprendre confiance en leur force collective.